BAHEUX, Pierre Adrien (1728-1805)

Pierre Adrien BAHEUX (1728-1805) est clerc et chantre des paroisses de Rouvroy [Aisne] de 1749 à 1753 et de Saint-Simon [même département] de 1753 à 1793. Après la fermeture de l'église paroissiale dans laquelle il a chanté l'office pendant des décennies, il se lance dans de laborieuses démarches pour obtenir une indemnisation.

• 27 mai 1728 : Pierre Adrien BAHEUX, fils d'Adrien Baheux et de Marie Blanchard, naît à Fontaine-Notre-Dame [Nord].

• 2 septembre 1749 : Louis Antoine GRAVET, clerc séculier de la paroisse de Rouvroy [Aisne], meurt à l'hôtel-Dieu de Saint-Quentin [même département] à cause d'une jambe gangrenée "qui a tout corrompu", à l'âge d'environ 36 ans ; il est inhumé le 3 à Rouvroy en présence du clerc séculier d'Homblières, Joseph VIGNERON. Peu de temps après, Pierre Adrien BAHEUX devient clerc séculier de Rouvroy. Il signe un premier acte de sépulture en cette qualité le 17 novembre.

• 22 mai 1753, Saint-Simon [Aisne] : Pierre Adrien BAHEUX, clerc séculier de la paroisse de Rouvroy, épouse Marie Catherine Osset, fille de Nicolas Osset, clerc séculier de la paroisse de Saint-Simon, et de feue Marie Anne Grocaux.

• 23 septembre 1753-fin 1793 : Pierre Adrien BAHEUX est chantre et maître d'école de la paroisse de Saint-Simon. Il touche environ 300 livres par an (d'après sa pétition de décembre 1793) et n'exerce pas d'autre profession.

• 14 frimaire an II (4 décembre 1793) : Pierre Adrien BAHEUX, qui se présente comme clerc séculier de sa commune, ex-chantre et maître d'école, envoie une pétition à la Convention nationale pour réclamer des secours à la suite de la perte de sa place, conséquence de l'abolition du culte catholique. Il invoque son âge et son incapacité à exercer un autre emploi.
• 28 frimaire an II (18 décembre 1793), Paris : Le Comité des Pétitions renvoie la demande au Comité des Secours publics.
• 15 nivôse an II (4 janvier 1794), Paris : Un arrêté du Comité des Secours publics invite BAHEUX à produire des justificatifs, notamment par rapport à la loi du 26 août 1791 relative aux chantres des ci-devant collégiales et cathédrales.
• 18 nivôse an II (7 janvier 1794), Paris : Le Comité des Secours publics renvoie sa pétition à la municipalité de Saint-Simon, l'invitant à se prononcer sur le bien-fondé de sa demande.
• 28 nivôse an II (17 janvier 1794) : Après examen des justificatifs présentés par BAHEUX, considérant qu'il a 66 ans, qu'il a consacré 40 ans de sa vie à l'éducation publique, qu'il est dans l'incapacité de poursuivre ses activités et que son revenu foncier ne s'élève qu'à 24 livres, le Conseil municipal de Saint-Simon estime qu'il y a lieu de lui accorder une gratification d'une année de ses gages dont le maximum ne devra pas excéder 200 livres, conformément au décret d'août 1791 (qui ne s'applique cependant pas tout à fait à lui, n'ayant été employé ni d'une collégiale, ni d'une cathédrale). On ignore si la proposition a été suivie d'effet.

• [1795], Saint-Simon : Pierre Adrien BAHEUX, ancien chantre et maître d'école du lieu, y demeurant, envoie une pétition au District de Saint-Quentin pour obtenir le paiement de 8 setiers de blé que lui doit la municipalité pour six mois d’exercice de son état.
• 21 juin 1795, Saint-Simon : Le conseil général de la commune donne son avis.
• 10 juillet 1795, Saint-Quentin : Le directoire du District considère que c'est à tort que le pétitionnaire réclame le paiement de ses salaires sur six mois, la municipalité ayant fait fermer l'église le 17 novembre 1793. Il peut cependant demander à être payé pour la période du 10 vendémiaire (premier octobre) au 27 brumaire an II (17 novembre suivant). La fabrique lui délivrait 16 setiers de blé par an, que la République lui doit maintenant au prix de 8 livres 13 sols le setier. Le directoire estime donc qu'il y a lieu par le Département de le reconnaître comme créancier légitime de la République pour la somme de 17 livres 10 sols. Un mandat de ce montant devra lui être délivré sur le receveur des domaines nationaux.
• 15 août 1795, Laon : Le directoire du Département confirme l'avis du District.

• 31 mars 1805, Saint-Simon : Pierre Adrien BAHEUX, ex-clerc laïc, veuf de Marie Catherine Osset, meurt en sa maison à l'âge de 78 ans.

Mise à jour : 4 août 2022