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BLONDEAU, Étienne (ca 1726-1800)
État civil
NOM : BLONDEAU     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Date(s) : 1726 ca  / 1800-8-21 
Notes biographiques

Fugitivement aperçu comme chantre dans une bourgade berrichonne au cours des années 1760, Étienne BLONDEAU l'était peut-être encore en 1790, dans un village voisin, Villegenon. Les archives de fabrique permettraient-elles de le prouver ?

• [1726] : Selon l'âge indiqué à son décès, Étienne BLONDEAU serait né en ou vers 1726. Par son acte de mariage, on apprend qu'il était le fils de François Blondeau, manœuvre, et de Marie Lerat, tous deux décédés avant février 1763.

• 8 février 1763, Vailly-sur-Sauldre [Cher] : Étienne BLONDEAU, "sabotier", épouse Marie-Anne Ragu, fille d'un laboureur. Vailly est situé dans le diocèse de Bourges, à 50 km au nord de Bourges par l'itinéraire pédestre le plus direct, via Henrichemont et La Chapelotte. Sa population est de l'ordre de 400 habitants à la fin de l'Ancien Régime. Son église paroissiale est placée sous le vocable de saint Martin.
• 9 décembre 1763, Vailly-sur-Sauldre : Dans l'acte de baptême de leur fille Marianne, dix mois plus tard, Étienne BLONDEAU est dit "maître d'échole et chantre de la paroisse". Cette double activité cohabite-t-elle avec le métier de sabotier ou l'a-t-elle remplacé ? Les actes familiaux suivants ne permettent pas de trancher : le 30 juin 1765 lors du baptême d'Étienne, Étienne BLONDEAU est dit "marguillier de cette paroisse" ; le 16 avril 1766 lors de l'inhumation du petit Étienne, son père est dit "sonneur de cette paroisse". Il est donc clairement au service de la fabrique paroissiale, ce qui n'exclut pas qu'il ait continué à fabriquer des sabots.

• 21 mars 1767 : Ce jour-là, Étienne BLONDEAU est obligée d'apporter une fille, née à Vailly la veille au soir à six heures, jusqu'à l'église de Villegenon, le village voisin, situé à 5 km au sud-ouest de Vailly, pour la faire baptiser, car le curé de Vailly est absent. Le curé de Villegenon, qui procède au baptême, dit le père "sabottier". Un peu plus tard, le curé de Vailly revenu enregistre lui aussi ce baptême de l'une de ses paroissiennes conféré "en léglise de Villegenon". Pour lui, Étienne BLONDEAU est "sonneur de l’église". Cette double mention confirme bien la pluri-activité de l'homme. Il exerce diverses fonctions complémentaires au service de la paroisse, tout en étant toujours à côté sabotier.

• [Entre 1767 et 1769] : La famille Blondeau-Ragu quitte Vailly pour Villegenon. Avec presque 800 habitants à la fin de l'Ancien Régime, la bourgade est deux fois plus importante que Vailly.

• 12 avril 1769, Villegenon : Le curé Bonneville baptise Étienne, né la veille, fils d'Étienne BLONDEAU, "sabottier", et de Marie-Anne Ragu. Ni son parrain, pourtant meunier, ni sa marraine, ne savent signer.

• 19 février 1773, Villegenon : Étienne BLONDEAU est à nouveau dit "sabotier" dans l'acte de baptême d'un autre de leur fils lui aussi prénommé Étienne. Le parrain et la marraine portent le même patronyme que le curé : Bonneville. Celui-ci précise que Louis et Solange sont frère et sœur. Cela pourrait suggérer une proximité entre le sabotier et la structure paroissiale où il continue vraisemblablement à chanter et officier comme il le faisait à Vailly mais la preuve manque pour l'affirmer.

• 9 janvier 1777 : Lorsque le nouveau curé de Villegenon, Hinque, baptise la petite Anne, il note que son père, Étienne BLONDEAU, est "manœuvre".

• Dans les années suivantes, on aperçoit de loin en loin la signature "Blondeau" dans le registre paroissial de Villegenon, sans aucune précision. Les 6 novembre 1781 et 27 février 1786, par exemple, il est témoin à des mariages de sabotiers. Est-ce en tant que collègue ou en tant que chantre paroissial ? Le 17 janvier 1785 il est présent au mariage d'une nièce, fille de sa défunte sœur Jeanne, dont il est le tuteur.

• 26 octobre 1790, Villegenon : Étienne BLONDEAU est à nouveau dit "manœuvre" lorsqu'il assiste avec son épouse au mariage de leur fille aînée, Marianne, avec Jacques Sené, domestique, fils lui aussi d'un manœuvre antérieurement décédé. Le curé note la présence de quatre hommes qui ne semblent pas avoir de lien directement familial avec les mariés : Silvain Berle, Claude Chagneard [ou Chagreard], Louis Vanier, Étienne Chagneau.
Rien n'est jusqu'alors venu éclairer le rôle éventuel d'Étienne BLONDEAU au service du chant d'Église au moment de la Révolution. Le dépouillement des archives de fabrique de Villegenon – si elles ont été conservées – pourrait permettre d'en savoir plus...

• 1er février 1795, Villegenon : Une apostille placée à la fin du registre 1792, par laquelle les officiers municipaux de Villegenon arrêtent le registre est signé du maire et de quatre officier municipaux, parmi lesquels "Blondeau officié".

• 4 fructidor an VIII (22 août 1800), Villegenon : Son fils Louis et son gendre déclarent le décès, survenu la veille à dix heures du soir, en son domicile "au lieu du Cordeau en cette commune", d'Étienne BLONDEAU, sabotier, âgé de 74 ans, époux de Marianne Ragu.

Mise à jour : 25 août 2020

Sources
F-Ad18/ BMS Vailly-sur-Sauldre ; F-Ad18/ BMS Villegenon ; F-Ad18/ NMD Villegenon

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