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COLBAULT, Claude André (1692-1763)
État civil
NOM : COLBAULT     Prénom(s) : Claude André     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COLBEAU
COLBAUT
COLLEBEAU
Date(s) : 1692-2-1   / 1763-1-8 
Notes biographiques

D'origine picarde, Claude André COLBAULT passe plus de cinquante années de sa vie au service du chapitre de la cathédrale de Châlons, en Champagne, où il chante la basse-taille. Il meurt en janvier 1763.

• 1er février 1692, Liesse-Notre-Dame [Aisne] : Claude André COLBAULT est baptisé. Il est le fils de Claude - maître menuisier -, et de Jeanne Dannequin son épouse. Ces derniers qui ne savent pas écrire, tracent une marque sous leur nom retranscrit.  La signature du père est présente au bas de plusieurs actes présents dans les registres (tenus par le curé dans les 2 lieux de culte de la paroisse : Liesse et de Marchais). L'enfant passe ses premières années dans ce village du diocèse de Soissons proche de Laon. Le petit bourg, doit sa notoriété et sans doute sa richesse à l'afflux des pèlerins qui honorent le célèbre sanctuaire de Notre-Dame de Liesse.

• 28 juin 1712, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Claude André COLBAULT, "musicien dans la cathédrale de cette ville de Chaalons", épouse, en la paroisse de La Trinité, Marie Louise Lefort fille du Me chaudronnier Samson le Fort et de Louise Lenoir. L'acte de mariage est signé entre autres par MARGUENAT (très probablement Jérémie, musicien de la cathédrale), et par Philippe LE BOEUF (vraisemblablement le fils, organiste à St-Étienne). Le couple s'installe durablement à proximité de la cathédrale Saint-Étienne, en la paroisse de La Trinité.
COLBAUT est probablement depuis peu au service de la cathédrale châlonnaise [voir la conclusion capitulaire prise au lendemain de son décès].

• 1713-1733, Châlons : Neuf enfants au moins naissent de leur union et sont tous baptisés paroisse de la Trinité. Il s'agit de Louise (5 mai 1713), dont les parrain est L.[?] MERGUENAT, musicien de la cathédrale, Marie Catherine (23 février 1716) dont le parrain est Joseph GIBOIN, musicien de la cathédrale, Philippe André (17 février 1717), qui a pour parrain l'organiste Philippe LE BOEUF, de Antoine Jacques (5 avril 1720), dont le parrain est le maître de musique de la cathédrale, Antoine DÉON, Anne (29 août 1722) dont le parrain est Jean DUVERNOIS, Marie Anne (5 décembre 1725), Louise Cécile (10 août 1727), Claude André (29 octobre 1730) et Charles Augustin (29 mars 1733) dont le parrain est Charles Augustin DE LACQ. Dans chacun de ces actes, COLBAULT est présenté comme musicien de la cathédrale.

• 23 janvier 1723, Châlons : Il signe comme témoin au mariage de Claude BÉRRU, basse-contre de la cathédrale.

• 15 mai et 23 juin 1747, Châlons : Le chapitre cathédral autorise COLBAUT, musicien "basse taille" à prendre un congé (2 jours, à chaque fois). La perte des registres capitulaires avant 1746 empêchent de suivre précisément les débuts de sa carrière.
• 27 mai 1748 : Il pourra s'absenter durant 4 jours. Mais, il sera averti "d'avoir pour les offices des surplis blancs et propres et  [...] de se faire la barbe deux fois par semaine"

• Avril 1758, Châlons : À deux reprises (janvier et avril) le chapitre de Saint-Étienne apporte des aides au musicien COLBAUT. La première des délibérations, qui répond à une "requête" sollicitant une "gratification", répond en octroyant 12 livres et prie l'un des chanoines de délivrer bois, viande et "ce qu'il jugera plus convenable selon ses besoins". L'autre conclusion accorde au musicien "infirme", un secours - semble-t-il en nature - d'une valeur de 12 livres.

Avril 1758-1760 : Le chapitre intervient à plusieurs reprises, pour secourir et en même temps avertir Claude André COLBAUT (29 décembre 1758, 29 janvier 1759). Il lui est reproché de paraître au chœur avec des habits d'église sales, et déchirés. Les chanoines décident donc de lui faire faire un camail neuf, avec interdiction de le vendre ou de l'échanger. Le chapitre doit intervenir aussi pour "arranger" les dettes du musicien, et lui font "aumône" de 6 livres (18 avril 1760).

• 4 février 1761 : Le chapitre autorise une "aumône" d'un montant de 12 livres au bénéfice de COLBAUT. La somme contribuera "à l'achat d'un lit". Le chanoine Blondeau est chargé d' "employer" la somme à bon escient.

• 3 janvier 1763, Châlons : Le chapitre octroie une "aumône" de 12 livres à COLBAUT qui est "dangereusement malade".
• 8 janvier 1763, Châlons : Claude André COLBAULT décède. La conclusion capitulaire du dimanche 9 janvier précise que COLBAUT musicien basse taille était "attaché" à l'église cathédrale "depuis 52 ans sans interruption". Il est décidé, qu'en raison de "la gelée qui dure depuis près de deux mois [et qui] a durci la terre a une profondeur très considerable", le musicien sera exceptionnellement inhumé dans l'église. Le lieu de sépulture des serviteurs laïcs de Saint-Étienne est habituellement  le préau du petit cloître de la cathédrale. En l'absence du chanoine fabricien, le service et l'inhumation sont faits par le doyen du chapitre. Dans l'acte de sépulture, André COLBAUT est dit "natif de Notre Dame de Liesse Diocese de Laön en Picardie".
13 mai 1763 : Le chapitre autorise la famille d'André COLBAUT à faire graver une épitaphe sur "le pavé noir" de sa tombe. Il y sera écrit ceci : "Cy gist André Colbaut, vivant musicien basse contre lequel a été cinquante deux ans au service de cette eglise, decedé  le 8 janvier 1763, âgé de 70 ans. Resquiescat in pace."

12 janvier 1764, Châlons : Un service anniversaire pourra se faire en la cathédrale en mémoire d'André COLBAUT, à condition qu'il ait lieu "dans une chapelle et qu'il ne concourre pas avec aucun office de chœur"

22 août 2022

Sources
Ad51/ GG 135 ; F-Ad/51 2E 119/45 ; F-Ad02/ 5 Mi0532 ; F-Ad51/ 2E 119/ 48 ; F-Ad51/ 2E119/ 48 ; F-Ad51/ BMS ; F-Ad51/ BMS Châlons ; F-Ad51/ G 721 ; F-Ad51/ G 723 ; F-Ad51/ G 724 ; F-Ad51/ GG 134 ; F-Ad51/ GG 135 ; F-Ad51/ GG135 ; f-Ad51/G723

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