EXAUDET, Cécile (1749 av.-1750 ap. fl.)

Cécile EXAUDET est une organiste présente à Bordeaux au milieu du XVIIIe siècle. Elle touche pendant une petite année l'orgue de l'église de la paroisse Sainte-Eulalie. C'est le seul poste que nous lui connaissons. Sa vie et son parcours restent donc encore à étudier. Bien qu'elle orthographie son nom "Exaudete" ou "Exaudette", la présente notice a retenu l'écriture "Exaudet" pour souligner ses liens de parenté avec deux autres musiciens de la base MUSÉFREM.

• Cécile EXAUDET est vraisemblablement la fille de Jean Antoine EXAUDET, un musicien et maître de danse franc-comtois actif à Dole [Jura] puis Dijon au début du règne de Louis XV. Son baptême n'a pu être retrouvé. On ignore donc où et quand elle a vu le jour ; mais surtout si elle est issue de l'union de Jean Antoine EXAUDET avec Denise Cuynet [ou Cuinet] (ce qui ferait d'elle la sœur du violoniste André Joseph EXAUDET, compositeur d'un menuet très en vogue au XVIIIe siècle), ou bien de son remariage avec Jeanne Françoise Jacquemet. C'est sans doute son père qui se charge de sa formation musicale durant son enfance.

• 2 juin 1744, Bordeaux : En l'église Sainte-Eulalie de la capitale de la Guyenne, Jean Antoine EXAUDET assiste au mariage de Mathurin PHELYPPEAUX, un musicien originaire de Vannes, avec l'organiste Marie LONGUET. Il est qualifié dans l'acte de "musicien", sans plus de précision.

• 8 décembre 1749, Bordeaux : La fabrique de l'église paroissiale Sainte-Eulalie verse une avance de 37 livres et 10 sols à une certaine demoiselle EXAUDETE pour son quartier d'organiste qui prendra fin le 8 mars 1750. Il s'agit de la première apparition de cette musicienne dans les pièces comptables de cette église. Elle succède à Mathurin PHELYPPEAUX, parti exercer à Bazas [Gironde], et qui touchait le même salaire. 

• 1750, Bordeaux : Aux dates du 10 mars, puis du 8 juin et enfin du 10 décembre de cette année, on retrouve dans les pièces de comptabilité de la fabrique de Sainte-Eulalie des quittances de gages signées par la demoiselle EXAUDETE ou EXAUDETTE. Elle signe la dernière quittance en précisant son prénom "Cécile EXAUDETTE organiste de la paroisse de Ste Eulalie".  Elle est remplacée à partir du mois d'avril 1751 par Mathurin PHELYPPEAUX, de retour à Bordeaux.

• On perd ensuite la trace de Cécile EXAUDET à Bordeaux. A-t-elle suivi son père et sa mère (ou belle-mère) à Nantes, où ils s'éteignent respectivement en 1760 puis 1762 ? Son nom ne semble pas en tout cas figurer dans tables paroissiales de cette ville.

Mise à jour : 16 avril 2023