HARIEL, Jean Michel (1748-1838)

Jean Michel HARIEL (1748-1838) devient tardivement (14 ans) enfant de chœur à la cathédrale de Beauvais [Oise]. Ses capacités sont indéniables, puisque le chapitre l'autorise à faire chanter un motet et un magnificat de sa composition (1767) et accepte de financer ses études de philosophie. Il accède à la prêtrise en 1772 et s'exile pendant quelques années à Méru [Oise] où il tient le rôle de prêtre "habitué". Cependant, ses ambitions l'appellent à Beauvais. En 1780, il sert l'église métropolitaine à la fois comme petit vicaire (musicien ecclésiastique) et maître de grammaire des enfants de chœur. Dix ans plus tard, il a délaissé ces tâches et se fait nommer, en pleine Terreur, vicaire d'une petite église près de Beauvais. Comme d'autres prêtres de cette ville, il renonce à son état, se marie en 1794 et mène semble-t-il ensuite la vie d'un petit rentier des plus discrets.

• 28 septembre 1748, Beauvais [Oise] : Jean Michel HARIEL naît du mariage de Louis Hariel, compagnon serger, et de Françoise Mulot. Il est baptisé le même jour en la paroisse Saint-Jacques.

• 2 mars 1763, Beauvais : Jean Michel HARIEL est reçu pour six ans enfant de chœur à la cathédrale Saint-Pierre. Il est possible, compte tenu de son âge (14 ans), qu'il ait entamé une formation musicale ailleurs.
• 9 mars 1763, Beauvais : Le chapitre vérifie son extrait de baptême et le certificat favorable du chirurgien le reconnaissant en bonne santé. 

• 19 juin 1767, Beauvais : Le chapitre lui permet de faire chanter en musique un motet et un magnificat de sa composition.

• 19 septembre 1768, Beauvais : HARIEL, grand enfant de chœur de la cathédrale Saint-Pierre, est autorisé à quitter l'école de chant un peu avant le temps prévu afin de suivre des études de philosophie ; il recevra la somme de 175 livres et sera reçu comme "nourri" ("statutum nutriti") avec une pension de 80 livres par an et 16 [setiers] de froment, ce qui implique sa présence dans le chœur les dimanches et jours de fête.

• 10 juillet 1769, Beauvais : Jean Michel HARIEL, clerc tonsuré du diocèse et nourri du chapitre, reçoit les provisions de la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul.

• 27 août 1770, Beauvais : Il demande la gratification des enfants de chœur, étant étudiant ; elle lui est accordée le 31 (10 livres au maître de philosophie).
• 29 octobre 1770, Beauvais : Le chapitre lui permet d'aller au séminaire afin d'y suivre des cours de théologie.

• 2 juin 1772, Beauvais : HARIEL, nourri du chapitre, sous-diacre du diocèse de Beauvais, est présenté au diaconat.
• 7 décembre 1772, Beauvais : Il est présenté à la prêtrise, toujours qualifié de nourri. 
• 23 décembre 1772, Beauvais : Ses lettres de prêtrise dont déposées sur le bureau capitulaire. 

• 7 janvier 1773, Méru [Oise] : Il signe pour la première fois au bas d'un acte de sépulture en tant que prêtre habitué de la paroisse. Dans les années qui suivent, il se charge de la plupart des cérémonies funéraires et signe "Hariel hab.".

• 7 décembre 1775, Pont-Audemer [Eure] : La cure de Notre-Dame des Authieux-sur-Corbon [Calvados] appartenant au seigneur du lieu, vacante par la mort de Joseph Hyacinthe Pomarède, dernier titulaire, est attribuée à Jean Michel HARIEL, prêtre, originaire de la paroisse Saint-Jacques de Beauvais, chapelain en la cathédrale du même lieu et habitué en la paroisse de Méru, y demeurant. Il en prend possession le 11, mais ne fait aucun service, du moins dans les premiers mois.

• 16 décembre 1776, Méru : Il signe un dernier acte de sépulture en tant que prêtre habitué.

• 12 juin 1778, Beauvais : Jean Michel HARIEL est reçu en la fonction de petit vicaire [musicien] ; il demeure chapelain de la cathédrale.

• 4 septembre 1779, Beauvais : Jean Michel HARIEL, prêtre, chapelain de la cathédrale et curé de Notre-Dame des Authieux-sur-Corbon, demeurant à Beauvais, à l'école de chœur, démissionne de sa cure qu'il remet entre les mains du seigneur-évêque de Lisieux, afin qu'il y soit pourvu.

• 18 juillet 1780, Beauvais : Toujours petit vicaire, HARIEL est aussi maître de grammaire des enfants de chœur. 

• 1783-1784, Beauvais : Comme petit vicaire, il touche 500 livres de rémunération pour l'année comptable. Il perçoit aussi 2 723 livres 6 sols comme économe et maître de latin de la maîtrise, "tant pour la nourriture des enfans de chœur que pour ses appointemens" (il a obtenu 100 livres d'augmentation par acte capitulaire du 25 juillet 1783). Le 21 février 1784, enfin, son collègue CAVREL et lui se partagent une gratification de 72 livres.

• 4 août 1793 : Jean Michel HARIEL prête serment en qualité de vicaire de la succursale de Merlemont, dépendante de la paroisse de Warluis [Oise, à courte distance au sud-est de Beauvais]. Il a obtenu l'institution canonique de J.-B. Massieu, évêque de l'Oise, et l'accord du citoyen Duval, curé de la paroisse principale.
• 22 août 1793, Beauvais : Le District estime qu'il y a lieu de porter le citoyen HARIEL sur le tableau des fonctionnaires ecclésiastiques du district en qualité de vicaire de la succursale de Merlemont, au lieu du citoyen Torcy, à compter du 4 août dernier.
• 21 septembre 1793, Beauvais : Le directoire du Département entérine cet avis et prévoit pour HARIEL un traitement de 700 livres, dont il sera payé par trimestre, en justifiant de sa résidence et de l'acquittement de ses contributions.
• Quelques semaines plus tard, HARIEL renonce à la prêtrise.

• 3 germinal an II (23 mars 1794), Warluis [Oise] : Jean Michel HARIEL, 45 ans et demi, citoyen demeurant à Merlemont (commune de Warluis), épouse Marie Catherine Lhommez, 43 ans, née à Amiens, citoyenne demeurant au même lieu, fille de feu Jean Charles Lhommez et de Marie Catherine Françoise Deneux.

• 18 juin 1835, Beauvais : Marie Catherine Lhommez, épouse de Jean Michel HARIEL, propriétaire, décède en son domicile sis à Beauvais, rue Sainte-Marguerite.

• 2 avril 1838, Beauvais : Louis Nicolas Cartier, 53 ans, propriétaire, déclare le décès de son ami Jean Michel HARIEL, propriétaire, survenu la veille. Il résidait toujours rue Sainte-Marguerite.

Mise à jour : 31 décembre 2018