LEBLOIS, Jean Louis (1741-1800)

Les motifs de l'installation de Jean LE BLOIS à Angers restent inconnus tout comme les conditions de son recrutement en tant que psalteur-chantre de l'église paroissiale Saint-Samson. Il est certainement doté d'une belle voix de basse, puissante, car l'église constitutionnelle le garde à son effectif après 1790. Jean LEBLOIS a été élevé à Durtal bourgade du nord de l'Anjou où il a pu être formé dans une école de charité. Il est possible que le clergé l'ait parrainé après le décès prématuré de son père. Les interrogations concernant ce chantre et cordonnier ne manquent pas.

• 31 décembre 1741, Huillé [M&L] : Jean Louis LE BLOIS, fils de Pierre Le Blois et Anne Berçon, est baptisé paroisse Saint Jean-Baptiste. Le parrain, Mathurin Gabeau est cordonnier tandis que ladite Perrine Le Blois, probablement une tante, est marraine. L'acte est signé par le vicaire ainsi que par un dénommé Pierre Lasne. Le père est présent lors du baptême.

• 12 mai 1744, Durtal [M&L] : Alors que la famille Le Blois vient de s'installer dans la ville voisine de Durtal (plus d'un millier d'habitants), le père, meunier, décède prématurément. Il a un peu plus de 30 ans. Jean a quant à lui trois ans lorsqu'il est orphelin. Anne Berson semble rester dans la même ville puis qu'elle s'y remarie en 1749 avec François Audusson. La famille demeure au bourg non loin du château et dépend de la paroisse Notre-Dame.

• Il est vraisemblable que Jean LEBLOIS ait fréquenté l'école de charité tenue par le vicaire de la paroisse. S'il était doté d'une belle voix, avait quelques dispositions il a pu y apprendre le latin et à chanter l'office.

• 21 janvier 1768, Angers : Jean LEBLOIS épouse en l'église paroissiale Saint-Samson Louise Liziard.  La cérémonie se fait en présence de parents et amis et les mariés signent l'un et l'autre le registre.

• 1779-1780, Angers : Une petite Louise vient au monde le 16 juin 1779 qui mourra quasi dans les langes le 14 octobre 1780. Son acte de décès donne la profession du père qui est cordonnier. Sa fonction cantorale n'est pas mentionnée alors qu'il est probable qu'il soit déjà en exercice.

• Av. 1790-1794, Angers : Les documents de la série L confirment que Jean LEBLOIS était [avant 1790] psalteur-chantre de l'église paroissiale Saint-Samson. La nouvelle paroisse constitutionnelle le garde à son effectif et le rémunère comme tel. Le directoire du département lui délivre des mandats de 200 livres.

• À la même période, les chantres réaffectés à Saint-Samson sont Pierre GEINDREAU du ci-devant chapitre Saint-Pierre, Mathurin GARREAU également serpent de l'abbaye Saint-Serge et Jean LEBLOIS, originaire de Saint-Samson. Trois enfants de chœur sont présents : Yves MORINEAU ainsi que Mathurin PINARD et Jean CAILLET Fils.

• Juillet 1794 : Il reçoit la somme de 33 livres 6 sols 8 deniers pour la fin de son traitement.

• 8 Fructidor An VIII [26 août 1800], Angers : Le fossoyeur Gannier ainsi que Jean Caillet le "Père" fabricant de bas de 48 ans viennent déclarer le décès de Jean LEBLOIS en son domicile, 1er arrondissement. Cailler n'est autre que le sonneur de Saint-Samson ce qui révèle les liens amicaux tissés parmi l'effectif de la paroisse. L'acte précise que LEBLOIS est né à Durtal ce qui est partiellement inexact puisqu'il y a seulement été élevé. L'acte omet autant le chantre que le cordonnier ne retenant que l'époux.

• 9 août 1814, Angers : Louise Liziard décède à son tour à l'Hôpital général d'Angers, âgée de 76 ans. Elle était née le 1er juin 1738 paroisse St-Michel du Tertre, veuve de Jean BLOIS, vivant cordonnier.

Mise à jour : 1er décembre 2019