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LEPRAT, Vincent, à Vatan en 1790 (1744-1823)

LEPRAT, Vincent, à Vatan en 1790 (1744-1823)

État civil
NOM : LEPRAT     Prénom(s) : Vincent     Sexe : M
Complément de nom : à Vatan en 1790
Autre(s) forme(s) du nom : LE PRAT
PRAT
Date(s) : 1744-3-25   / 1823-10-25 
Notes biographiques

Originaire du Bas-Berry où il passe sa vie, Vincent LEPRAT, parfois nommé PRAT, est formé dans une maîtrise de Bourges [Cher] avant d'exercer comme clerc tonsuré et gagiste de Saint-Cyr d'Issoudun [Indre], puis à Vatan [Indre] comme musicien chantre et serpent où il est répertorié en 1790. Il est l'exemple du gagiste qui cumule plusieurs fonctions au chœur tout en exerçant une double activité.

• 26 mars 1744, Fussy [Cher] : Vincent LEPRAT est baptisé, fils d'un vigneron et de Marguerite Chidade (devenue Girard lors du mariage de Vincent LEPRAS). Cette date et ce lieu sont rappelés dans son acte de décès.

• Vincent LEPRAS suit une formation d'enfant de chœur collégiale Saint-Ursin de Bourges pendant une dizaine d'années à partir de 1752.
• Décembre 1752-1762, Bourges [Cher] : Vincent LEPRAT apparaît pour la première fois parmi les enfants de chœur de la collégiale Saint-Ursin à la suite du départ de Claude ROUTY.

• Juin 1758, Bourges : Les registres capitulaires de Saint-Ursin répertorient Vincent LEPRAS parmi les quatre "pueri".

• 6 mars 1762, Bourges : Le sieur BURAT, chanoine du chapitre, reçoit 50 livres pour avoir donné à Vincent LEPRAT des leçons de serpent et de basson.

• 1762-1768, Issoudun [Indre] : Issoudun étant alors du diocèse de Bourges, le Vincent [LE]PRAT qui apparaît comme "clerc tonsuré" ou "clerc gagiste" à la collégiale Saint-Cyr d'Issoudun est selon toute cohérence l'ex-enfant de chœur précédemment identifié. L'orthographe de son varie d'un acte à l'autre, sa signature également ; il est fréquemment nommé "PRAT".

• 1764-1765, Issoudun [Indre] : Vincent [LE]PRAT est cité à plusieurs reprises dans les registres paroissiaux comme "gagiste" ou "clerc tonsuré et clerc gagiste".

• 10 octobre 1767, Issoudun [Indre] : En l'église Saint-Jean, Vincent LEPRAT, musicien, épouse Magdeleine Imberton, veuve d'un maréchal de la paroisse Saint-Jean. On le dit résidant à Vatan, d'où est originaire sa mère, Marguerite Girard. Si l'acte ne précise pas où est employé LEPRAT, il est vraisemblablement toujours au service de la collégiale Saint-Cyr. Aucun musicien n'est présent à la cérémonie.

• 1768-1773, Vatan [Indre] : Trois enfants naissent de cette première union, trois filles dont Catherine en 1768, Marie en 1770. Elles meurent toutes deux en bas âge. Vincent LEPRAT est désigné "serpent gagiste du chapitre" Saint-Laurian. Seule la troisième, la petite Marie née le 13 août 1773 parvient à l'âge adulte. Lors de son baptême son père est "tailleur", une activité qui évoluera au cours des années.

• 4 mai 1774, Vatan : Madeleine Imberton meurt à environ 43 ans. Elle est inhumée "en présence du bas-chœur" de la collégiale Saint-Laurian, ce qui laisse présumer que Vincent LEPRAT exerce déjà à la collégiale Saint-Laurian.

• [1774]-1783, Vatan : Vincent LEPRAT apparaît dans les comptes du chapitre Saint-Laurian à partir de 1776 en tant que serpent gagiste. Les 43 livres annuelles qui lui sont versées par trimestre, sont à considérer comme revenus annexes. Il a succédé au sieur GOSSE.
• 4 août 1776 : LEPRAT est répertorié comme gagiste du chapitre Saint-Laurian, rémunéré 312 livres par an, soit 6 livres par semaine auxquelles s'ajoutent les rentes trimestrielles ci-dessus mentionnées.

• 17 novembre 1781, Vatan : Vincent LEPRAT, "guestrier", veuf de Magdeleine Imberton, épouse Marie Plantin, originaire du lieu. Marie est la fille de Nicolas Plantin et Catherine Le Roy. Aucun état musical n'est mentionné.

• 1784-1788, Vatan: Deux garçons sont baptisés paroisse Saint-Christophe, l'un le 12 février 1784, l'autre le 30 août 1788. Ils meurent l'un et l'autre en bas âge. Les registres indiquent pour l'aîné, Ursin, que le père est marchand toilier et chantre. La marraine est Marie Leprat, "fille sœur" du baptisé. Concernant le second enfant, Nicolas Vincent, LEPRAT est tailleur d'habits. Deux mariages, cinq naissances, et un seul enfant viable, soit une forte mortalité infantile.

• En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Laurian est composé d'un maître de musique Jean Charles BIZANNE semi-prébendé et maître de psallette, de la haute contre Louis Stanislas DELORME -organiste occasionnel-, de  la basse-contre Amable BAS, du chantre-serpent Vincent LEPRAT, de l'organiste Jean-Baptiste PIÉCOUR ainsi que de quatre enfants de chœur, Jean et Jean-Baptiste BAS, Jean-Baptiste LEPOT et Éloi JOURDAIN. Jérôme PATAUD, gagiste mort en avril 1790

• 1790, Vatan : À la fermeture du chapitre, les musiciens adressent une supplique collective au Comité ecclésiastique qui précise que LEPRAT [46 ans] était musicien gagiste et serpent du chapitre Saint-Laurian. Il déclare avoir 40 ans d'ancienneté, ce qui est évidemment très exagéré ; il a englobé son temps de formation comme enfant de chœur.

• 19 juillet 1791, Vatan : Le directoire du département accorde aux sieurs LEPRAT et DELORME, musiciens au ci-devant chapitre Saint-Laurian, deux mandats de chacun 68 livres, c'est-à-dire un acompte sur ce qui leur sera accordé par l'Assemblée Nationale.

• 25 avril 1792, Vatan : Stanislas DELORME et Vincent LEPRAT s'adressent au directoire du département afin d'obtenir le paiement de leur traitement provisoire fixé à 200 livres par an. Le directoire leur accorde un premier mandat de 38 livres complétant leur trimestre de janvier 1792 déduction faite des 212 livres qu'ils ont reçues précédemment, et un second de 50 livres pour le trimestre courant.
• 21 août 1792 : Le directoire du district, après lecture de la pétition reçue de DELORME et LEPRAT concernant leurs rémunérations respectives, considère que les exposants étaient reçus à vie par le chapitre de Saint-Laurian, qu'ils doivent recevoir chacun 416 livres par an plus 40 livres au titre de leurs "rétributions", soit une pension de retraite de 456 livres à régler par quartier et par avance. Les ajustements tardant à se concrétiser, les exposants sont amenés à réclamer leur dû.

• 8 janvier 1793, Vatan : Consécutivement à la requête adressée par LEPRAT concernant le défaut de paiement de son traitement, le directoire du district réajuste le dossier. Si dans un premier temps le traitement avait été évalué provisoirement à 200 livres, depuis le 21 août 1792, il est fixé à 456 livres. Par conséquent, il est procédé à une péréquation afin de solder les années 1791 et 1792.

• 19 frimaire an III [9 décembre 1794], Vatan : La fille de Vincent LEPRAT, Marie, épouse le Citoyen Éloi Plantin, mineur, fils de Nicolas Plantin (fils) et Marie Dessard, soit un cousin par alliance par Marie Plantin. La mariée signe Marie Le Prat. Son père est également présent ainsi que l'atteste sa signature.

• 7 fructidor an III [24 août 1795], Vatan : Le district dresse un tableau des pensionnaires ecclésiastiques où figurent PIÉCOUR, LEPRAT et L.S. DELORME ainsi que le montant de leurs pensions respectives, soit 456 livres pour LEPRAT.

• 5 fructidor an XIII [23 août 1805], Vatan : Vincent LEPRAT, marchand tailleur et Éloi Plantin, également marchand tailleur et gendre de LEPRAT, déclarent à l'office d'état-civil le décès de Marie Marguerite Plantin, épouse de LEPRAT et fille des défunts Nicolas Plantin et Catherine Leroy.

• 25 octobre 1823, Vatan : Vincent LEPRAT, âgé de 77 ans six mois, né en la commune de Saint-Hilaire-de-Fussy, département du Cher, le 26 mars 1744, tailleur d’habits, pensionné du gouvernement, veuf en secondes noces de Marie Plantin, décède en son domicile, grande rue.

Mise à jour : 11 novembre 2022

Sources
F-Ad18/ 14 G 43 ; F-Ad18/ BMS Fussy ; F-Ad18/14 G 43 ; F-Ad36/ BMS Issoudun, Saint-Cyr ; F-Ad36/ BMS Issoudun, Saint-Jean ; F-Ad36/ BMS Vatan, Saint-Christophe ; F-Ad36/ BMS Vatan, St-Christophe ; F-Ad36/ G 285 ; F-Ad36/ G 309 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad36/ L 1212 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Vatan ; F-An/ DXIX/045

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