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LEVENS, Nicolas Vincent (1721-1801)
Date(s) : 1721-10-14 / 1801-8-1
Nicolas-Vincent LEVENS, fils du maître de musique Charles LEVENS, devient lui aussi maître de musique et compositeur. Il est né à Vannes mais sa vie durant il dirige la maîtrise de la cathédrale de Toulouse, avant de décéder à Lavaur, à environ 35 km de là.
• 14 octobre 1721, Vannes : Nicolas-Vincent LEVENS, 3ème fils de Charles LEVENS maître de musique, est baptisé à St-Pierre de Vannes. Son parrain est le compositeur (alors sous-maître de musique) et vraisemblablement ami de Charles LEVENS, Nicolas MAHÉ, sa marraine Nicole Gruaux.
• 1723, Toulouse : Nicolas-Vincent LEVENS arrive avec sa famille à Toulouse, son père Charles LEVENS ayant été nommé maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne. Il semble légitime de penser que Nicolas-Vincent étudie la musique comme enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale.
• 5 avril 1736 : Il devient le parrain de son frère Raymond LEVENS.
• 9 novembre 1736 : Nicolas-Vincent est peut-être l' « enfant de chœur à la Maistrise parent du Maistre de Musique qui n’ayant point de voix prie la compagnie de luy donner un congé et quelque gratification ». Il a alors 15 ans.
• 1738, Bordeaux : La famille LEVENS quitte Toulouse pour Bordeaux, le père de Nicolas-Vincent, Charles LEVENS ayant été nommé maître de musique de la cathédrale Saint-André. Nicolas-Vincent LEVENS seconde son père en étant maître de grammaire des enfants de chœur.
• Vers 1745 : Nicolas-Vincent LEVENS devient franc-maçon à la loge Saint-Joseph aux cotés de Jean ALBOUY haute-contre, Dominique CABROLY violoncelliste, Jean Charles DESFORATS organiste et du maître de musique Bernard Aymable DUPUY.
• 4 août 1746, Toulouse : Nicolas-Vincent LEVENS prend en charge la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, après une période de trois ans d'instabilité qui a vu se succéder NAUCHÉ (18 mai 1743), HUGUES (8 novembre 1743) et HAINSSE (27 novembre 1744). Il est nommé à ce poste sans concours, grâce à la recommandation de son père. Il conserve ce poste jusqu'en 1793.
• 11 août 1747 : Nicolas-Vincent LEVENS maitre de Musique demande et obtient une augmentation de 200 livres "à la charge par luy de mettre sur un registre les partitions de la musique qu'il composera pour le Chapitre pendent le tems qu'il sera au service de la Compagnie".
• 11 février 1749 : Nicolas Vincent LEVENS épouse Françoise Desforats (1727 † ), fille de l'organiste de la cathédrale Jean Charles DESFORATS et de Marie Balbec, et donc sœur de Mathieu DESFORATS organiste nantais. Parmi les témoins qui signent l'acte de mariage on relève les noms de l’organiste Joseph COURTIN, et du facteur d'orgue Jean-François LÉPINE.
Cinq enfants du couple seront baptisés à la cathédrale Saint-Étienne :
- Jeanne-Hélène (4 août 1751 - 5 mars 1769) qui a pour parrain Charles DESFORATS. Elle épousera l'organiste Jacques Nicolas Philippe VALOIS le 2 mars 1767 avec qui elle aura une fille, Françoise qui décédera à 3 ans.
- Marie-Angélique (16 mars 1753 - ?) qui a aussi pour parrain Charles DESFORATS et qui épousera l'organiste et facteur d’orgue François LABURTHE. Elle se remariera avec Joseph Bouniol, propriétaire et décèdera à Lavaur le 18 décembre 1824 à 72 ans.
- Jeanne-Marie (31 août 1754 - ?) qui a aussi pour parrain Charles DESFORATS.
- Françoise-Marie (20 août 1768 - ?)
- Jacques-Philippe-Nicolas (16 février 1770 - ?) qui a pour parrain son beau-frère l'organiste Jacques Philippe VALOIS.
• 3 décembre 1768 : Nicolas-Vincent LEVENS maitre de musique "vient d'essuyer une maladie tres longue et tres dangereuse, prie la compagnie de luy accorder la presence jusques a la Noël, avec cependant la liberté de sortir et de promener pour raffermir sa convalescence". Le chapitre accepte sa demande.
• 1782 : Malgré des remontrances du chapitre à cause du manque de soin apportés aux enfants de chœur, Nicolas-Vincent LEVENS signe à nouveau un bail de 9 ans pour la maîtrise de la cathédrale.
• 25 juillet 1788 : Nicolas-Vincent LEVENS demande au chapitre que les musiciens soient placés dans le chœur, et non au jubé le jour de Saint-Étienne. Le chapitre n'accède pas à sa requête "vu la gêne qu'éprouveraient MM. les bourdoniers si les musiciens étaient dans le chœur ; il a été déliberé qu'ils seroient placés au jubé comme il a été pratiqué jusqu'icy."
• 1790, Toulouse : Nicolas Vincent LEVENS est toujours en poste comme maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne. Durant la période 1790-91 il gère les dépenses de la maîtrise autant pour les enfants de chœur, leur nourriture et entretien que le paiement des musiciens, comme l'attestent les différentes pièces comptables conservées.
• 15 février 1790, Toulouse: "Les Musiciens des deux Chapitres & de l'Orchestre de la Comédie, ont fait célébrer, Lundi dernier, un service solemnel, dans le Chœur du Chapitre de St-Sernin, pour M.Dupuy, Maître de Musique du Chapitre. On a exécuté, sous la mesure de M.Levens, Maître de Musique de la Métropole, la Messe du célebre Giles. C'est un hommage que ces Musiciens se sont empressés de rendre à la mémoire de cet Artiste, si digne de regrets, & dont les talents & les vertus étoient généralement connus. Le Chapitre St Sernin a asssité à cette cérémonie sur invitation qui lui en a été faite. M.Devis, Chanoine, a officié" lit-on dans le Supplément au Journal universel de Toulouse, n°7, daté du samedi 20 février.
• 5 janvier 1791 : Le directoire du district de Toulouse demande au sieur Bernadet, curé de Saint-Étienne de Toulouse s'il estime nécessaire de conserver les enfants de chœur pour la solennité du culte et si oui, si leur nombre de 8 doit être conservé ou diminué et la somme nécessaire à leur nourriture et à leur entretien.
• Fin 1791 : Nicolas-Vincent LEVENS se déclare hors d'état de poursuivre son service en raison de son âge (70 ans), de sa santé et de celle de son épouse. Il demande et obtient d'être déchargé par le sous-maître François CARRETIER de l'entretien et de la nourriture des enfants de chœur mais s'engage à "fournir la musique nécessaire toute l'année" et à la diriger.
• 25 janvier 1793 : Le directoire du district de Toulouse examine la demande de pension de retraite de Nicolas-Vincent LEVENS et propose de lui accorder une pension de 400 livres par an eu égard à son âge (72 ans) et à son temps de service (46 ans).
• 1797, Lavaur (Tarn) : Nicolas-Vincent LEVENS s'installe à Lavaur, à quelque 35 km à l'est de Toulouse, où il demande que lui soit versée sa pension. Il déclare n'avoir rien reçu depuis 1795 ; il renouvelle sa demande en août 1800.
• 1er août 1801 [13 thermidor an IX], Lavaur : Nicolas-Vincent LEVENS décède à cinq heures. L'acte de décès le dit âgé de 80 ans, né à Vannes, époux de Françoise Desforat, résidant à Lavaur.
Mise à jour : 11 mars 2023