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MONZELY, Jean Antoine , dit Casals (ca 1711-1794)

MONZELY, Jean Antoine , dit Casals (ca 1711-1794)

État civil
NOM : MONZELY     Prénom(s) : Jean Antoine      Sexe : M
Complément de nom : dit Casals
Autre(s) forme(s) du nom : MONTZELY
Date(s) : 1711 ca  / 1794-12-24 
Notes biographiques

Jean-Antoine MONZELY est d'origine italienne. Il est né dans le premier quart du XVIIIe siècle, à l'époque des migrations de musiciens et de danseurs. Venu s'installer en France, il ne quittera plus Montauban, ni même la paroisse Saint-Jacques, sur laquelle il assistera aux derniers travaux de la nouvelle cathédrale Notre-Dame de l'Assomption.

• [Entre 1711 et 1722], Casale Monferrato [Italie] : Jean Antoine MONZELY naît aux environs de 1722, d'après l'âge indiqué lors de son mariage, mais dix ans plus tôt, d'après son âge au décès. Il est le fils de Jean-Baptiste Monzely et de Anne-Catherine Câpre qui habitaient, au moment de sa naissance, cette petite ville de la province d'Alexandrie, dans le Piémont occidental, c'est-à- dire à près de 900 kilomètres de Montauban.

• [1741 environ], Montauban [Tarn-et-Garonne] : Il arrive dans cette ville, soit six années avant son mariage. Mais d'une part, nous ignorons si ce jeune Italien, formé à la musique et à la danse, est venu directement de sa province natale ou s'il a déjà séjourné dans d'autres villes françaises. Et d'autre part, voyageait-il en famille ? 

• 22 mai 1747, Montauban : Jean-Antoine MONZELY, maître de danse, épouse, en l'église de la paroisse Saint-Jacques, une montalbanaise nommée Catherine Granger, dont le père, cartier de métier, avait quitté sa ville natale d'Agen et s'était marié à Montauban en 1725. Et en 1747, des deux familles, un seul parent est présent : Valentie Erissou qui accompagne sa fille Catherine et qui est déjà veuve. Le marié est dit "natif du lieu de Cazals dans le Monferran en Italie, habitant de Montauban depuis six années". Il est d'ailleurs nanti du surnom de Cazals ("dit Cazals"), manifestement en rapport avec son lieu d'origine.

• 18 février 1748 :  Jean-Antoine et Catherine ont un premier enfant, une fille qu'ils prénomment Louise-Valentine. Louis Boë, maître chirurgien de la ville et Valentie, la grand-mère, sont ses parrain et marraine.
Au cours des sept années suivantes, Catherine Granger va accoucher de six autres enfants. Jean reçoit le baptême douze mois plus tard. L'enfant est présenté sur les fonts baptismaux par Marie Boussac et par le "bourgeois" Jean Saignes qui était témoin au mariage des parents. Simon est né à la fin de cette même année, mais il est mort à l'âge de 19 mois. Flore, le 24 août 1753, reçoit comme parrain le notaire royal de la ville de Molières, Pierre Larrieu, et comme marraine sa grand-mère Valentie. Quinze mois après, naît Jean-Baptiste qui reçoit le prénom de son grand-père Monzely. Mais ce sont Jean-Baptiste Mezamet, bourgeois de Castelsarrasin et demoiselle Delisle qui sont nommés parrain et marraine et qui, finalement, se font remplacer. À la mi-février 1756, pour Jeanne-Marie, la benjamine, c'est Rosières, un bourgeois de Molières qui partage cette fonction avec Valentie, l'aïeule. Il faut ajouter Anne dont l'acte de baptême n'a pas été retrouvé et qui prendra époux en janvier 1769. Toutes ces cérémonies se déroulent bien entendu à l'église Saint-Jacques, et presque toujours en présence du père, le maître à danser et maître de musique. Le choix des parrains ne laisse pas indifférent. Sur le plan social, ces hommes sont bourgeois ou notaires. Sur le plan géographique, ils résident rarement à Montauban, mais dans de petites villes situées dans un rayon de vingt à trente kilomètres. Nous remarquons également la grande fidélité à l'unique grand-mère des enfants.

• 27 septembre 1765 : MONZELY perd son épouse. Catherine Granger s'éteint prématurément à l'âge de 41 ans. Elle est inhumée le lendemain dans "la chapelle Saint-Joseph de cette paroisse".

• 25 janvier 1791 : Jean-Antoine assiste au mariage de son fils Jean-Baptiste MONZELY. Le père et le fils sont, l'un et l'autre, maître de musique. Vraisemblablement, ils donnent des leçons de musique à une clientèle privée, ainsi, peut-être qu'à des jeunes gens du collège ou des jeunes filles des pensions ou couvents de la ville. Le marié, qui va sur ses 38 ans, épouse Marguerite-Lambertine, fille aînée du marchand Étienne Caussarel. Les deux familles sont réunies, mais les deux pères des époux sont déjà veufs. Un jeune musicien de l'église Saint-Jacques où se déroule la cérémonie, Jean BOUSQUIÈRE, fait partie des témoins.

• 3 janvier 1792 : MONZELY a le bonheur d'accompagner jusqu'au baptistère son petit-fils Jean-Antoine, le premier-né de Jean-Baptiste et de Marguerite-Lambertine. Mais sans doute a-t-il cessé sa double activité puisqu'il est maintenant qualifié de bourgeois.

• 24 décembre 1794, Montauban : Le vieil homme, arrivé d'Italie dans sa jeunesse, meurt dans sa maison de la rue Dauriol. L'acte de décès lui attribue l'âge de 83 ans, mais il ne précise pas sa situation sociale.

                                                    Mise à jour : 5 février 2022

Sources
F-Ad82/ BMS La Ville-Dieu-du-Temple, Notre-Dame ; F-Ad82/ BMS Montauban, Saint-Jacques

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