NICOLAS, François (ca 1738-1791)

Attesté très jeune parmi les chantres de Saint-Martin d'Aubigny en Berry, François NICOLAS semble s'être ensuite consacré à son métier de menuisier, à Aubigny puis à Neuvy-sur-Barangeon. À sa mort, à la veille de la fête de la Fédération 1791, il était également "greffier de la municipalité" de Neuvy-sur-Barangeon.

• [1738] : François NICOLAS est l'un des fils de Jean Nicolas, maréchal, et de Marie Senée. Selon l'âge indiqué à son décès, il serait né vers 1738.

• Mai 1753, Aubigny[-sur-Nère] [Cher] : Le nom de François NICOLAS, chantre, commence à figurer dans les registres paroissiaux. Il pourrait avoir pris le relais de Charles NOUBLANCHE, très fréquemment attesté auparavant et de moins en moins à partir de cette date. Si l'âge indiqué à son décès n'est pas trop erroné, il n'aurait alors qu'environ quinze ans.

• 2 décembre 1754, Aubigny : La sépulture d'un marchand de 36 ans se fait en présence de trois chantres, François LABBÉ, François NICOLAS et Louis MAILLOT. François NICOLAS signe "Nicolas", avec un beau "N" capital soigneusement tracé.

• Au début de l'année 1755 : On observe encore de fréquentes mentions dans le registre paroissial de la présence de François NICOLAS comme chantre. Par exemple le 5 avril ou le 3 mai 1755, des sépultures ont lieu en présence de "François LABBÉ et François NICOLAS, chantres, qui ont signé". Ensuite, la belle signature "Nicolas" disparaît …

• 8 août 1764, Aubigny : François NICOLAS, frère du marié, est présent au mariage du jeune François Nicolas, maréchal, avec Marianne Macaire, veuve Giraudon. Cet acte de mariage permet de différencier les deux frères Nicolas homonymes, tous deux prénommés François. Celui qui se marie, encore mineur, n'est pas le chantre. Ce dernier signe "f Nicolas frère", et son "N" majuscule bien formé correspond à la signature du chantre antérieurement observée. Parmi les témoins, on note la présence de Pierre LABBÉ, "chantre", qui peut laisser supposer que la famille Nicolas conserve un lien avec le lutrin paroissial.

• 18 juin 1767, François NICOLAS, "menuisier, oncle paternel de l'enfant", est le parrain de son neveu Jean, fils de son frère François, le maréchal, et de Marie-Anne 'Maquière'.  La marraine est une tante paternelle, Marie-Anne Nicolas, elle ne sait pas signer.
• 7 novembre 1767, Aubigny : Cette fois c'est au tour du chantre (ou de l'ancien chantre ?) de convoler. François NICOLAS, menuisier, fils majeur de défunt Jean Nicolas, maréchal, et de défunte Marie Senée, épouse Catherine-Solange Larue, fille d'un tanneur décédé. Ils ont antérieurement établi un contrat de mariage "par devant Coucher notaire en cette ville". La signature du marié – comme celle du parrain du 18 juin –, avec le "N" majuscule bien formé, est celle observée en 1753-1755.

• Le couple semble être rapidement parti s'installer à Neuvy-sur-Barangeon, localité d'environ 120 feux, à 25 km au sud-ouest d'Aubigny, où plusieurs enfants naissent au cours des années 1770.

• 13 octobre 1790, Neuvy-sur-Barangeon : Lorsque son épouse Catherine Solange 'de La Rue', décédée la veille à l'âge d'environ 40 ans, est inhumée, François NICOLAS, est dit "maître menuisier et greffier".

• 14 juillet 1791, Neuvy-sur-Barangeon : François NICOLAS, mort la veille à environ 53 ans, est "inhumé dans le cimetière de cette paroisse par nous prêtres, curé et vicaire soussignés", en présence de Charles, Paul et Anne Nicolas, ses enfants. Le défunt était "maître menuisier, greffier de cette municipalité, veuf de Catherine Solange de La Rue". Rien n'indique qu'il avait repris une fonction de chantre dans sa nouvelle paroisse.

Mise à jour : 26 septembre 2020