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Pour citer Muséfrem
RENOULT, Charles (1785-1824)
Autre(s) forme(s) du nom : RENOUT
RENOUL
Date(s) : 1785-1-25 / 1824-3-16
Fils d'un musicien de 1790, Charles RENOULT est au cœur d'une fratrie d'au moins quatre, et peut-être cinq, musiciens d'Église en activité après le Concordat, au Mans et à Évreux. Son itinéraire, contrarié au début par la Révolution qui lui barre toute possibilité de formation maîtrisienne, est ensuite brisé net par une mort précoce, sans doute due à la tuberculose. Un destin tragique sur fond de polyphonies liturgiques accompagnées au serpent, dont il était virtuose, jouant "le concerto sur le serpent comme avec une flûte” ...
• 25 janvier 1785, Évreux [Eure] : Né le même jour, Charles RENOULT est baptisé dans l'église paroissiale Saint-Denis. Il est fils de Pierre-Thomas RENOULT et de Marie-Catherine Lhomme. Son acte de baptême dit son père "musicien" sans précision de poste : il est au même moment serpent de la cathédrale.
Charles aura au moins quatre frères qui tous auront une activité au service de la musique d'Église : son aîné Pierre François né en 1781, qui devient peu après enfant de chœur de la cathédrale de Chartres ; et ensuite Étienne-Isidore, né en 1790, Victor Aubin né en 1793 et Pierre Félix né en 1796.
• [Avant décembre 1814], Évreux [Eure] : Charles et Étienne-Isidore RENOULT expliquent aux fabriciens du Mans qu’ils vivent avec leur père, maître de psallette à Évreux, et qu’ils s’occupent “après les offices, à faire des bas au métier”. Il est très vraisemblable que pendant la décennie révolutionnaire, leur principal formateur à la musique a été leur père, Pierre-Thomas RENOULT, et qu'ils ont participé à la reconstitution de l'activité musicale dès la reprise du culte à la cathédrale d'Évreux.
• 11 décembre 1814, Le Mans : Charles RENOULT, basse-taille, et Étienne-Isidore RENOULT, haute-contre, sont engagés pour chanter au chœur de la cathédrale Saint-Julien. Ils ont chanté un duo devant le conseil de fabrique, et le maître de musique François MARC soutient activement leur candidature : il juge qu'ils sont l’un et l’autre "bons musiciens" et "très en état de remplir leur partie". Il estime que "pour donner plus de dignité et d’éclat à la musique, leur genre de voix, difficile à trouver, est absolument nécessaire".
• 16 avril 1817, Le Mans : Charles RENOULT, "musicien", et Rosalie-Gabrielle Rigeois, fille d'un menuisier, se marient, en présence d'Étienne-Isidore, frère du marié, et d'un autre musicien de la cathédrale, Jacques LEMERCIER. Le marié a 32 ans, la mariée est de onze ans sa cadette.
• 12 janvier 1818, Le Mans : Son plus jeune frère, Pierre-Félix, est à son tour reçu haute-contre à la cathédrale du Mans, en complément d'Étienne-Isidore.
• 14 février 1818, Le Mans : Un premier fils Renoult/Rigeois voit le jour, prénommé Charles-René-Jacques. C'est à nouveau Jacques LEMERCIER qui, en compagnie du grand-père maternel, s'occupe d'aller à la mairie déclarer la naissance. Le père du nouveau-né est dit "musicien", sans précision de poste.
• 14 janvier 1821, Le Mans : Le conseil de fabrique décide à l'unanimité que "le traitement du sieur Charles" fixé à 800 fr serait réduit à 600 fr. Celui de son frère Félix descend de 800 à 500 fr. Si le salaire de Charles se maintient un peu mieux c'est que, le même jour, il est admis comme serpent, en remplacement de Jean-Pierre CAVAILLÉ, dit ALBY, atteint "d'une maladie qui donne de l'inquiétude à sa famille".
De Charles RENOULT, Julien MARTIN écrit plus tard qu'il “jouait le concerto sur le serpent comme avec une flûte” (Revue et Gazette Musicale de Paris,14 février 1841). Ce talent sur le serpent lui vient de son père, Pierre-Thomas, ancien serpent de la cathédrale d’Évreux.
• 29 septembre 1823 : La naissance, deux jours plus tôt, d'un autre fils Renoult/Rigeois, prénommé Charles Aristide, est déclarée par le père, "musicien", qui signe l'acte, en compagnie d'un perruquier et d'un jardinier. La famille habite alors rue du Clos Marquet.
• 16 mars 1824, Le Mans : À l'âge de 39 ans, Charles RENOULT, "musicien", s'éteint en son domicile situé Grande-Rue, non loin, donc, de la cathédrale. Dès le 21 mars, il est remplacé au serpent par Jean-Pierre CAVAILLÉ, dit ALBY, manifestement guéri.
Quatre mois plus tard, le 17 juillet 1824, sa veuve, Rosalie-Gabrielle Rigeois, âgée de 28 ans, meurt à son tour, toujours Grande-Rue.
Entre temps son frère Étienne-Isidore est également décédé, le 7 juin 1824, rue Saint-Vincent au Mans.
Mise à jour : 17 octobre 2017