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Pour citer Muséfrem
SAUVAGÉ, Vincent (1751-1795 av.)
Autre(s) forme(s) du nom : SAUVAGER
SAUVAGET
Date(s) : 1751-10-3 / 1795 av.
Vincent SAUVAGÉ a été musicien basse-taille de Saint-Laurian de Vatan [Indre] avant d'être reçu chantre gagiste au modeste chapitre de Saint-Aoustrille (Outrille) de Châtillon-sur-Indre [Indre]. Contraint de changer d'employeur à cause de problèmes de voix, il a renonce avec regret à la musique, se contentant du plain-chant ainsi qu'il le fait valoir au directoire dans une requête. Il exerce avec un autre gagiste, Antoine CHARBONNIER, chantre et serpent. Châtillon est une bourgade de 3.000 habitants, siège d'un présidial, dotée d'un collège, de deux couvents, Cordeliers et Ursulines ainsi que que de six confréries.
• 3 octobre 1751, Vatan [Indre] : Vincent SAUVAGÉ est baptisé le 4 en l'église paroissiale Saint-Christophe. Son père, Pierre Sauvagé, est laboureur ; sa mère se nomme Catherine Penault. Le parrain, Vincent Sauvagé, laboureur, et la marraine, Marie Sauvagé, de la même paroisse, déclarent ne pas savoir signer.
• 1757-1767, Vatan : Vincent SAUVAGÉ est enfant de chœur en l'église royale et collégiale Saint-Laurian. Il demeure dix ans à la maîtrise sous la responsabilité du maître de musique Sylvain GIRARD.
• 25 décembre 1761, Vatan : Pierre Sauvagé, vivant laboureur, père de Vincent, meurt le 24 à 45 ans et est inhumé le jour de Noël dans le cimetière de la paroisse Saint-Christophe.
• [1768-1775], Vatan : Le certificat délivré lors de la reconstitution de carrière indique que Vincent SAUVAGÉ aurait été "chantre" de la paroisse Saint-Laurent de Vatan
• 4 juillet 1775-novembre 1785, Vatan : À suivre le directoire, Vincent SAUVAGÉ aurait été chantre de la paroisse Saint-Laurent ou Saint-Christophe, ce qui coïncide avec le certificat dressé par le chapitre Saint-Laurian.
• 4 juillet 1775-novembre 1785, Vatan : Vincent SAUVAGÉ exerce comme musicien basse-taille à la collégiale Saint-Laurian. "Aussitôt après l'âge de la mutation, et dès que sa voix eut été formée pour le genre décidé de basse taille, il fut admis dans le même chapitre à suivre le service de l'église."
L'attestation fournie par le chapitre Saint-Laurian certifie "à tous ceux qu'il appartiendra, que le sieur Vincent SAUVAGÉ (...) [du] 4 juillet 1775 jusqu'au mois de novembre 1785". Les feuilles de compte confirment le certificat. Sa rémunération est de 416 livres par an.
• 23 mars 1784, Vatan : Vincent SAUVAGÉ est parrain d'une petite Marie, fille légitime de défunt Bertrand Robert, journalier, et d'Anne Geoffroi. Il est cité comme chantre du chapitre Saint-Laurian.
• [1787], Vatan : SAUVAGÉ souffre de problèmes de voix qui le contraignent à quitter Saint-Laurian pour le chapitre Saint-Aoustrille de Châtillon-sur-Indre à une cinquantaine de kilomètres plus à l'ouest : "Il a continué jusqu'à ce que l'exercice du chœur lui ayant causé un épuisement qui ne lui a plus permis de fournir les sons et l'étendue de voix propres à sa partie, il lui a fallu quitter le corps où il avait été élevé pour trouver de l'emploi dans un chœur où l'on [n']exige que le plein chant. Il se rendit de Vatan à Châtillon où il fut préféré à un sujet qui servoit depuis plusieurs années". Il ne peut s'agir que de Louis Paul GAUDRION qui a exercé comme musicien basse-taille à Châtillon-sur-Indre entre 1782 et 1787 avant sa longue itinérance. SAUVAGÉ en arguant avoir été préféré s'avance un peu car l'analyse des dates, des tessitures montre que les deux chapitres ont plutôt organisé un échange de chantres au bénéfice de la musique de Saint-Laurian.
• 1787-décembre 1790, Châtillon-sur-Indre : "Préféré à un sujet qui servoit depuis plusieurs années", Vincent SAUVAGÉ devient musicien habitué gagiste du chapitre de Saint-Aoustrille, pour 300 livres de gages, soit une décote de près de 30%. Dans sa requête ultérieure, il précise qu'à Saint-Aoustrille de Châtillon on ne chantait que le plain-chant, contrairement à ce qui était pratiqué à Saint-Laurian de Vatan, ce qui est compatible avec la fatigue de sa voix. Cela ne l'empêchera pas, en août 1793, de se qualifier dans une requête de "musicien basse-taille au ci-devant chapitre de Châtillon".
• 1790, Châtillon-sur-Indre : Vincent SAUVAGÉ est toujours gagiste du chapitre de Saint-Aoustrille en tant que musicien habitué. Il exerce avec le chantre serpent Antoine CHARBONNIER. Les indications sur des enfants de sacristie sont lacunaires. Il sont mentionnés une fois par an dans les registres capitulaires (G 57) pour des frais de souliers se montant à 6 livres en 1785, ce qui équivaudrait à trois enfants dont les noms ne sont pas cités.
• 1790-1791, Châtillon-sur-Indre : Antoine CHARBONNIER, et Vincent SAUVAGÉ font cause commune auprès du district afin de valoriser leurs carrières et tenter d'obtenir une pension. Leur argumentation est fondée sur leur dévouement à l'église et à la musique sans lesquelles ils sont incapables de gagner leur vie. Comme souvent, plusieurs courriers, requêtes, sont nécessaires à la finalisation de leur dossier.
• 29 octobre 1790, Châtillon-sur-Indre : Le directoire du district demande que "300 lt de pension soient versés sur les deniers de la caisse du district, le tout à la charge de s'attacher à l'église paroissiale de cette ville et d'aider les curés à chanter les offices sous peine de privation de lad. pension". En engageant SAUVAGÉ à conserver ses fonctions, le directoire semble manifester une attention particulière en matière de culte divin.
• Août 1793 : Après lecture d’une requête "du citoyen SAUVAGÉ, ci-devant musicien basse-taille au ci-devant chapitre de Châtillon, qui demande à toucher les appointements que lui accorde la loi", et après avoir pris connaissance de l'avis du district de Châtillon, le directoire départemental fixe par arrêté le traitement de Vincent SAUVAGÉ, "ci-devant musicien", à la somme de 100 livres par an "à compter du 1er janvier 1791, époque à laquelle il a cessé d’être salarié par le chapitre de Châtillon".
• 11 septembre 1795, Châtillon-sur-Indre : François FORT est répertorié dans un tableau du directoire du district avec Antoine CHARBONNIER comme pensionnaires ecclésiastiques. Le premier reçoit 24 livres par trimestre quand le second en reçoit 25, soit par an respectivement 96 et 100 livres. Si Vincent SAUVAGÉ n'est plus cité alors qu'il avait plus d'ancienneté dans le poste, cela indique probablement son décès, qui reste à découvrir.
• Après cette date, il n'est plus fait mention de Vincent SAUVAGÉ qui est probablement resté en Indre mais dont on savait la santé fragile.
Mise à jour : 7 janvier 2023