BERTEAU, Marie Gaspard Gabriel (1779-1845)

Fils d'un musicien, Marie Gaspard Gabriel BERTEAU (1779-1845) débute sa carrière en 1793 au Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale) de Strasbourg [Bas-Rhin], où il manie la basse de violon. Entre 1797 et 1801, il fréquente le Conservatoire de Paris, se spécialise dans le violoncelle et compose la musique d'un opéra-bouffon. Sous la Restauration, il enseigne son art en Normandie.

• 9 mars 1779, Strasbourg [Bas-Rhin] : Marie Gaspard Gabriel BERTEAU naît du mariage de Firmin Joseph BERTEAU, musicien, et d'Anne Hyacinthe Quanet, son épouse. Baptisé le 11 à Saint-Pierre-le-Vieux, il a pour parrain Gabriel de Masuger, remplacé par Claude François Joseph Berteau ; et pour marraine Marine Gaspard Potard, épouse de François Joseph Pigand, à laquelle s'est substituée Marie Josèphe Dubois, née Rawa.

On ignore s'il a été enfant de chœur dans une église strasbourgeoise. Sa formation initiale a de toute évidence été assurée par son père.

• 7 octobre 1793, Strasbourg : BERTEAU fils figure sur une liste supplémentaire des musiciens-artistes employés au Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale), qui "ont constamment coopéré à cette musique depuis son établissement, sans avoir encore touché de salaires". Il est basse de violon. Son père Firmin Joseph BERTEAU obtient, sans doute vers cette date, une place de musicien titulaire dans l'orchestre du Temple.

• 2 janvier 1795, Strasbourg : Il est mentionné sur une autre liste supplémentaire, toujours en tant que basse de violon.
• 2 avril 1795, Strasbourg : BERTEAU fils, à nouveau couché sur une liste supplémentaire de musiciens employés au Temple de l'Être suprême, perçoit cette fois-ci la somme de 50 livres pour le trimestre de nivôse, pluviôse & ventôse de l'an 3. Son salaire annuel est désormais fixé à 200 livres.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple de l'Être suprême est supprimé.

• 1797-1801, Paris : Gabriel BERTEAU entre au Conservatoire de musique le 9 septembre 1797. Pendant près de quatre ans, il assiste aux cours d'Henri Montan BERTON dans sa "classe d'harmonie", complétant ainsi sa formation initiale. En l'an VI (1797-1798), il est également inscrit dans la classe de piano du citoyen GOBERT. Le 9 janvier 1800, il obtient un second prix de violoncelle, son instrument de prédilection, qui était aussi celui de son père. C'est au Conservatoire qu'il fait la connaissance de celle qui deviendra sa femme, Gabrielle Lopinot.

• 3 janvier 1801, Paris : L'opéra-bouffon en un acte dont BERTEAU, encore élève au Conservatoire, a composé la musique, Le mari d'emprunt (paroles de J. Dabaytua et de L. Hennequin), est représenté pour la première fois sur le théâtre de l'Ambigu-Comique.
• 13 juin 1801, Paris : Marie Gaspard Gabriel BERTEAU épouse Gabrielle Lopinot, née en janvier 1783 à Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme], fille de Jean Louis Lopinot et de Thérèse Louise Mercier. Sous l'Empire, Gabrielle Lopinot fera une brillante carrière théâtrale à Bruxelles jusqu'en 1810 puis à Rouen [Seine-Maritime].
• 3 octobre 1801 : Leur fille Charlotte Gabrielle Louise Berteau naît à Paris.

• 30 juin 1813 : Il se présente comme "artiste", domicilié à Rouen, dans un jugement du tribunal de première instance de Strasbourg.

• 22 novembre 1824, Le Havre [Seine-Maritime] : Joseph Alexandre Marie Adhémar, 36 ans, artiste né à Chartres (Eure-et-Loir), épouse Charlotte Gabrielle Louise Berteau, âgée de 23 ans. La jeune femme demeure au Havre chez ses parents, rue des Marais. Son père, Marie Gaspard Gabriel BERTEAU, est professeur de musique. François Joseph Colignon, 44 ans, directeur gérant le théâtre de la ville, assiste à la cérémonie.

• 13 janvier 1827 : Le Journal général d'annonces d'objets d'arts et de librairie fait savoir au public que la chanson Le bon Médor, sur des paroles de Mme Desbordes-Valmore et une musique par G. BERTEAU, est en vente au prix d'1,50 franc.

• 10 août 1845, Batignolles-Monceau [aujourd'hui Paris] : Marie Gaspard Gabriel BERTEAU, employé, décède à l'âge de 66 ans au domicile conjugal, rue Chéroy, n° 1. Gabrielle Lopinot, son épouse, est qualifiée de "rentière".

• 1846, Chaillot [auj. Paris] : Gabrielle Lopinot veuve BERTEAU reçoit de l'Association des artistes dramatiques une pension de 150 francs (plus tard portée à 300 francs).

Mise à jour : 28 décembre 2020