CORDIER, Jean-Baptiste (1776-1821)

Âgé de 14 ans, Jean-Baptiste CORDIER, fils d'un cordonnier de Châlons, en Champagne, a déjà servi deux églises de sa ville natale en 1790. D'abord, la cathédrale Saint-Étienne, où il ne semble guère rester plus de quelques mois puis la collégiale et paroisse Notre-Dame-en-Vaux. Devenu adulte, il consacrera sa vie à enseigner la musique.

• 8 mai 1776, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Jean-Baptiste, fils du cordonnier Claude Antoine Cordier et d'Angélique Lancelot naît paroisse Notre-Dame. Il est baptisé le lendemain avec pour parrain et marraine le tailleur d'habits Jean Michelot et Marie Anne Dehaye qui signent.

• 17 juin 1782, Châlons : Jean-Baptiste CORDIER est reçu enfant de chœur de la cathédrale  avec une mise "à l'épreuve" de 18 mois. Il remplace "le nommé JACQUIER qui vient de décéder".
• 26 juillet 1782, Châlons : Le chapitre décide de ne pas garder le jeune CORDIER. Le greffier qui enregistre la délibération des chanoines, note que les parents du garçon sont venus, dernièrement, se plaindre de façon inadmissible. Leurs propos étant "les plus ridicules et du ton le plus indecent", les chanoines ordonnent "que dès aujourd'huy cet enfant seroit renvoyé à ses parents". Le lendemain, le chapitre reçoit un nouvel enfant, LECLERC.
• 14 août 1782 : Le chapitre de Saint-Étienne reçoit - à nouveau - Jean-Baptiste CORDIER. Aucune explication n'est donnée sur la raison de ce revirement. L'enfant, qui remplace DOMMARTIN, est admis  "aux conditions ordinaires" et avec une mise à l' épreuve de dix-huit mois.

• 1er juillet 1790 -1er juillet 1791, Châlons : Un compte, rendu par l'ancien marguillier de la paroisse Louis Salmon, mentionne CORDIER [Jean-Baptiste] rétribué en qualité d'enfant de chœur de l'église paroissiale et collégiale de Notre-Dame-en-Vaux. Ses gages additionnés à ceux du second enfant de chœur PETIT sont de 90 livres par an, soit 45 livres par enfant. Depuis quand est-il en place dans cet établissement ? Les registres capitulaires de la collégiale n'existent plus pour cette période.

• Juin 1793, Châlons : Avec son frère plus jeune, Jean Claude, CORDIER est toujours en fonction à la paroisse constitutionnelle Notre-Dame. Il est rémunéré 37 livres 10 sol pour le premier semestre de l'année. Il joue aussi occasionnellement du serpent.

• 21 mars 1821, Châlons : Jean Baptiste CORDIER, "professeur de musique", est mort à midi. Il était âgé de près de 45 ans et demeurait chez un de ses frères, Louis François, à l'Hôtel de ville (dont Louis François était le "concierge"). Il défunt était semble-t-il, célibataire. La déclaration du décès est faite par ce Louis François et par un autre frère Jean Baptiste Honoré, tailleur d'habits.

18 décembre 2021