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Pour citer Muséfrem
DUPONT, demoiselle, à Strasbourg (1791-1792 fl.)
Complément de nom : demoiselle, à Strasbourg
Date(s) : 1791 / 1792
Fille d'un musicien de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin], la demoiselle DUPONT est soprano en cette église en 1791-1792. C'est sans doute l'une des premières fois qu'une femme est rémunérée à ce titre en France.
• La demoiselle DUPONT est très certainement l'une des filles de Jean Nicolas DUPONT, musicien de la cathédrale de Strasbourg [Bas-Rhin] : soit Marguerite Barbe, née en 1773, soit Caroline Antoinette, née en 1774, soit Marie Françoise, née en 1776.
• [1791] : Dans un mémoire accompagné d'observations destiné au District de Strasbourg, Ignace PLEYEL, maître de chapelle de la cathédrale, présente un projet de réorganisation de la musique de la cathédrale. Il préconise la suppression de la maîtrise des enfants de chœur, trop coûteuse et inefficace. Il propose de recruter des enfants de chœur aux qualités déjà affirmées, qui seraient rémunérés à l'année comme dans les églises paroissiales de la ville, et des femmes employées comme sopranos. Sur ce dernier point, il fustige les traditions ultramontaines qui excluent les femmes de la musique vocale en plusieurs pays d'Europe, sauf dans l'espace germanique qu'il faut selon lui prendre en exemple. Il demande le maintien d'un chœur et d'un orchestre à la cathédrale pour continuer à édifier le peuple et ne pas donner prise aux reproches que pourraient formuler les ennemis de la Révolution au sujet des prétendues atteintes portées au culte catholique. Il estime aussi qu'il y va de l'image et du rayonnement de Strasbourg, ville où les beaux-arts ont toujours été célébrés et où beaucoup d'étrangers ont coutume d'envoyer leurs enfants pour leur offrir une bonne éducation. Le maintien d'une structure musicale à la cathédrale retiendra selon lui les gens de talent.
• 19 avril 1791, Strasbourg : Brendel, évêque constitutionnel de Strasbourg, adhère au projet d'Ignace PLEYEL, qui permet de réaliser des économies tout en préservant l'emploi de nombreux pères de famille. Il suggère GAUDRON dit MARTIN pour le recrutement des enfants de chœur. Sur l'admission de femmes dans l'orchestre, il ne rejette pas cette innovation mais refuse de se prononcer publiquement sur ce sujet, craignant que son approbation ne soit utilisée par les réfractaires et les fanatiques de tout poil.
• 1791 [vers juin], Strasbourg : La demoiselle DUPONT est engagée comme deuxième chanteuse à la cathédrale Notre-Dame à l'initiative du directeur de la musique Ignace PLEYEL. Ses gages s'élèvent à 500 livres par an. Les demoiselles MICHEL et DUMONCHAU chantent à ses côtés.
• 6 février-mai 1792, Strasbourg : La demoiselle DUPONT occupe toujours le poste de deuxième chanteuse à la cathédrale Notre-Dame, avec la même rémunération.
Les filles de Jean Nicolas DUPONT ont ensuite vécu à Paris auprès de leur père.
Mise à jour : 6 mars 2021