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FAURY, Étienne (1709-1774)
Date(s) : 1709-7-9 / 1774-8-9
Étienne Faury fut maître de musique du chapitre de l'église de Montpezat-de-Quercy dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il venait de la région méditerranéenne, plus précisément de Béziers, alors ville épiscopale où il avait grandi et où il était entré dans la prêtrise. Certes, Montpezat était construite sur un site pittoresque des collines du Quercy, mais cette petite agglomération éloignée de plus de 200 km devait lui paraître bien isolée.
• 9 juillet 1709, Béziers [Hérault] : Étienne a déjà trois jours quand il reçoit le baptême à l'église de la paroisse Saint-Félix. Il est le premier-né du jeune couple que forment Charles Faury, maître-perruquier, et Élisabeth Bailheron, la fille d'un maître chirurgien. Il devient le filleul de son oncle Étienne Bailheron et de Marguerite Faury, vraisemblablement une tante paternelle. Sa mère accouchera de six autres enfants, parmi lesquels Hyacinte en 1714, appelé lui aussi à la prêtrise et au métier de maître de musique.
Deux activités professionnelles caractérisent, sur la paroisse Saint-Félix, le milieu familial où grandissent les enfants. Pour Charles Faury, le père, si son acte de mariage en fait un maître-perruquier, le site Geneanet lui réunit les spécialités de "barbier, perruquier, baigneur et étuviste". Quant à Raymond Bailheron, l'aïeul maternel, qui avait été fils de consul dans sa jeunesse, il exerçait le métier de maître-chirugien avant d'acquérir la distinction de bourgeois. Une transaction de 1682 dont Généanet a mis le texte en ligne, révèle qu'il était alors "chirurgien juré, lieutenant du premier barbier du Roi dans le ressort de la ville de Béziers". Et en ce début de XVIIIe siècle, c'est Étienne, son fils aîné, qui assure la pérennité de l'entreprise. La part de l'Église est sauvegardée puisque le cadet, André, est "prêtre promoteur de l'évêché de Béziers et bénéficier de la cathédrale St-Etienne d'Agde", une petite ville côtière située à 25 km plus à l'est.
• [1719-1729] ? : Étienne, comme son cousin André, va se détourner du métier paternel. Mais où a-t-il été instruit et formé à l'art de la musique ? Pour lui comme pour son frère Hyacinthe, nous pensons spontanément à la maîtrise de la cathédrale de Béziers où le chapitre entretenait habituellement six enfants de chœur. Mais ce n'est qu'une hypothèse.
• [1730-1768, environ] : Où Étienne FAURY a-t-il exercé comme maître de musique pendant toutes ces années? Dans le diocèse de Béziers où il avait été ordonné prêtre? Cette question demeure sans réponse.
• Mars 1761- juin 1768, Montpezat-du-Quercy [Tarn-et-Garonne] : Le frère d'Étienne, Hyacinthe, est, lui, sorti du diocèse de Béziers. Depuis 1761, il est titulaire du poste de maître de musique à la collégiale Saint-Martin de Montpezat-de-Quercy, dans le diocèse de Cahors. Mais en 1768, ce dernier est entré en conflit avec ses employeurs. Humilié verbalement par le corps des chanoines qui le menace, en outre, d'ester en justice, il est quasi certain que Hyacinthe FAURY a dû quitter son emploi. Cependant, aucun texte n'éclaire sur l'issue de cette affaire, en particulier sur le devenir du bénéfice attaché par acte notarié à la fonction de maître de musique.
• 6 décembre 1771, Blaye [Gironde] : Ce frère d'Étienne, Hyacinthe FAURY de BAILLERON, âgé de 55 ans, est inhumé dans le chœur de l'église de l'abbaye, sans doute l'ancienne basilique Saint-Romain. Nous apprenons, par cet acte, qu'il avait le statut de chanoine régulier, et d'autre part qu'il était également le prieur de Saint-Palais-de-Négrignac [Charente-Maritime].
• 10 août 1774, Montpezat-de-Quercy : Étienne FAURY, prêtre maître de musique du chapitre de cette ville et âgé de 64 ans, est inhumé dans le cimetière. "Les Messieurs qui composent le chapitre" lui font l'honneur d'assister à sa sépulture. C'était donc lui qui avait succédé à son frère.
Les deux frères Faury ont, à eux deux, servi le chapitre de Montpezat pendant 14 ans. Mais en amont de cette période, nous ignorons tout de leur carrière. Aussi, le 27 avril 1775, c'est à un jeune clerc tonsuré et du diocèse de Saint-Brieux, Simon-René BEAUCHEMIN, que les chanoines confient le service de maître de musique.
Mis à jour : 1er décembre 2021.