HINGLAISE, François Laurent (ca 1764-1797)

Fils d'une basse-contre de la cathédrale de Metz, François Laurent exerce lui aussi des fonctions cantorales dans une paroisse de la ville puis à la collégiale Saint-Thiébault jusqu'en 1786. On ne sait s'il se trouve en poste dans une église en 1790.

• [1761 ou 1764], Haraucourt-sur-Seille près de Marsal [Moselle] : François Laurent HINGLAISE, fils de Jean François, régent d'école et chantre de la paroisse, et de Marie Anne Moussard, vient au monde. Les registres conservés [numérisés] ne débutent que le 1er janvier 1765. L'âge à la naissance varie selon les actes de mariage et décès.

• 16 juillet 1773, Metz : Son père est reçu chantre de basse-contre par les chanoines de la cathédrale Saint-Étienne. Il ne semble pas que le jeune garçon ait été reçu à la psallette. A-t-il été enfant de chœur dans une autre église messine ou seulement formé par son père?

• 8 août 1781, Metz "[...] à la demande du fils D'inglaise L'un des chantres, Messieurs ont Bien voulû Luy Permettre de venir au chœur a Matines Et a vespres, En habit Laïc pour Exercer sa voix Et ce Sans aucun Engagement ni Retribution, Excepté les jours fêtes Et de dimanches" lit-on dans le registre capitulaire. 

• 23 mars 1782, Metz : Il signe pour la première fois comme marguillier [chantre] de la paroisse Saint-Simon, ayant succédé à François CADET, qui signe dans le registre pour la dernière fois le 21 février précédent.

• 14 mai 1782, Metz : François Laurent HINGLAISE, âgé de 21 ans, épouse paroisse Saint-Simon Anne Henrion, fille d'un ancien échevin de cette paroisse, "commis à l’entrée des vins étrangers proche la digue Wadriman". Il est toujours en fonction lorsque leur fils Jean est baptisé me 27 janvier 1783 dans la même paroisse.

• 7 juillet 1783, "Messieurs capitulairement assemblés à l'issue de la messe canoniale au son de la cloche en la manière accoutumée pour deliberer de leurs affaires sur le bon temoignage qui leur a été donné des vie et mœurs et capacité du sr François Laurent HINGLAISE, chantre et marguilier de la paroisse St Simon de cette ville qui s'est présenté pour remplir les fonctions de marguilier de leur eglise collegiale de st Thiebault au lieu et place de deffunt sr Louis DUPONT, l'ont admis et reçu a laditte place" lit-on dans le registre capitulaire.Il est précisé qu'il lui sera payé "la somme de soixante quinze livres et douze quartes de bled dont moitié froment et moitié meteil, le tout de gage annuel et en outre la somme de douze livres pour fourniture de pain et vin pour les messes et qu'il aura le logement dans le cloître a coté de la ditte Eglise qu'occupoit le deffunt sr Dupont a charge par le sr Hinglaise ainsy qu'il s'y oblige d'avoir soin des ornemens et autres meubles et effets de l'eglise qui lui ont été mis en mains ainsy qu'il le reconnoit au contenu de l'inventaire fait double le [blanc] de ce mois, de blanchir tous les liges d'Eglise en quoy ils puissent consister, de les racommoder toutes fois et qu'en il sera besoin, de fournir le pain et le vin pour les messes, d'instruire les clercs d'autels qui serviront a ladite Eglise, de la balayer et entretenir toujours bien propre ainsy que les autels, stalles et sacristie, d'orner l'eglise, preparer et renfermer les ornemens, de sonner exactement les couts de matinnes [sic], messe, vespres et complies, exceptés les jours de fetes auxquels il est d'usage de carillonner, de balayer exactement le choeur, la nef, la sacristie, le chapitre, les cours et le pavé tant au devant de la maison du marguilier que de l'Eglise, de curer et tenir propres les chandeliers des autels et autres effets de lad. Eglise, d'assister regulierement tous les jours aux offices et d'y chanter et psalmodier, et tous les jours de grandes fetes à matines et laudes, d'assister aux processions et d'y fournir des clercs  en suffisance pour y porter les croix banieres et lanternes, et enfin d'entretenir lad. maison de toutes menues reparations auxquelles locataires sont tenus". Le père et le beau-père du jeune homme se portent cautions solidaires.

• 1er mai 1786, Metz : Les chanoines de la collégiale Saint-Thiebault reçoivent son successeur François PERRIN. Ce dernier prendra ses fonctions à la prochaine Saint-Jean-Baptiste, c'est-à-dire le 24 juin suivant.

• Juin 1786-1790 : Que devient François Laurent HINGLAISE durant cette période? Aucun baptême ou décès d'enfants n'est relevé pour cette période sur les sites généalogiques.

• 25 janvier 1793, Metz : Devenu chantre de la paroisse du Centre de cette ville [paroisse épiscopale], demeurant rue de Taizon, il déclare la naissance de sa fille Jeanne. HINGLAIZE ne figure pas parmi les chantres désignés après les concours de mai 1791.

• 2 décembre 1797, Metz : Jean-Baptiste Colonge, 47 ans, ferblantier, son beau-frère et Thadée Lentz, 54 ans, peintre, son cousin par alliance déclarent le décès survenu la veille à neuf heures du soir à son domicile de la place Saint-Étienne de François Laurent HINGLAISE, instituteur, âgé de 32 ans, natif de cette commune, époux de Marguerite Henrion. Les deux signent. Sa fille Anne, née le 23 juin 1796, meurt six jours plus tard.

Mise à jour : 14 mai 2020