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PINGUET, Laurent Florent (1730-1794)
État civil
NOM : PINGUET     Prénom(s) : Laurent Florent     Sexe : M
Date(s) : 1730-3-10   / 1794-2-22 
Notes biographiques

Originaire de Roye en Picardie, Laurent Florent PINGUET (1730-1794) effectue l'essentiel de sa carrière de musicien à la collégiale royale de Saint-Quentin [Aisne], sous la direction de Bernard JUMENTIER.

• 12 mars 1730, Roye [Somme] : Le baptême de Laurent Florent PINGUET, fils d'Antoine François Pinguet, tailleur, et de Marie Anne Duhamel, né le 10 mars, a lieu paroisse Saint-Pierre.

• Une formation à la maîtrise de la collégiale de Roye est probable.

• 23 août 1759, Saint-Quentin [Aisne] : Il est déjà en poste à la collégiale lorsqu'il signe comme parrain, paroisse Saint-André de Louise Rose Florence, fille de Jacques OYON.
• 27 novembre 1759, Saint-Quentin : Laurent Florent PINGUET, musicien de l'Église de Saint-Quentin, majeur, épouse en la paroisse Saint-André Louise Rose Charlet, fille d'Éloi, maître maçon et briquetier, et de Marie Anne Duflot, en présence de Louis VINCHON, musicien l'Église de Saint-Quentin.

• 13 avril 1763, Saint-Quentin : le chapitre accorde six jours de congé à PINGUET, musicien de cette Église.

• 1er août 1766, Saint-Quentin : Il obtient un nouveau congé de 10 jours.

• 10 janvier 1767, Saint-Quentin : Leur fils François Antoine est baptisé paroisse Saint-André.  L'acte mentionne que PINGUET est à la fois musicien à la collégiale et maître tailleur. L'enfant est inhumé le 13 janvier 1768 en présence de son père et de Nicolas CARDON, aussi musicien de la collégiale.

• 18 septembre 1767 : On lui accorde à nouveau quinze jours de congé.

• 1er avril 1768, Saint-Quentin : Le parrain de son fils Jean François Joseph est Joseph LEGROS, "musicien du Roy actuellement en cette ville".

• 18 mai 1768, Saint-Quentin : Les chanoines accordent un secours à plusieurs musiciens. Sur recommandation du sous-chantre, PINGUET reçoit un setier de blé par mois pendant quatre mois.
• 20 septembre 1768, Saint-Quentin : Le chapitre prolonge cette mesure pour quatre mois.
• 3 octobre 1768, Saint-Quentin : Il obtient quinze jours de congé. 

• 20 janvier 1769, Saint-Quentin : Le secours est encore prolongé de quatre mois (février-mai).
• 2 avril 1769, Saint-Quentin : Les chanoines permettent à PINGUET et BOULOGNE, musiciens, "d'aller à la fête d'Arras aux conditions qu'ils seront de retour pour la fête de St Léon".

• 15 juillet 1770, Saint-Quentin : Le chapitre lit sa requête "tendant à ce qu'il luy fut accordé quelques secours pour l'aider à subsister avec sa famille". Il obtient "par forme de gratification la quantité de quatre septiers de bled, laquelle sera délivrée par septier de quinzaine en quinzaine en commençant au jour de la présente délibération". Le 12 octobre suivant, il rédige la même supplique qui reçoit la même réponse favorable de la part des chanoines.

• 6 août 1773, Saint-Quentin : Le chapitre de la collégiale accorde à VINCHON et à PINGUET, ses musiciens, un setier de blé pour le mois d'août et un autre pour septembre, individuellement, à titre de gratification.

• 4 mars 1774, Saint-Quentin : À la suite de sa requête, le même chapitre accorde à PINGUET, musicien, pour sa subsistance et celle de sa famille, un setier de blé pendant trois mois et 12 livres.

• 27 mars 1775, Saint-Quentin : Les chanoines octroient 5 setiers de blé par mois jusqu'en octobre à PINGUET "pour soutenir sa famille".

• 13 novembre 1776, Saint-Quentin : Le chapitre se fait lire la requête de PINGUET, qui s'excuse de s'être absenté trois semaines sans permission ; il est maintenu en considération de ses services au chœur et de sa nombreuse famille.

• 4 juin 1790Saint-Quentin : PINGUET, musicien de la collégiale royale (Bernard JUMENTIER, maître de musique, Louis Pierre DUMOUTIER, Charles Pierre BAVANTJoseph François DUFOURJean-Baptiste CAZINLouis Claude BAUDOUXJoseph BOULOGNECharles Antoine MARTIN et Nicolas CARDON) adressent une pétition aux députés de l'Assemblée nationale dans laquelle ils s'alarment de la suppression prochaine des chapitres. Ils se définissent comme "des Français, des prêtres, des pères de famille auxquelles [sic] il ne resteroit d'autre ressource que celle d'importuner l'opulence" si cette décision était confirmée. Cette perte, ajoutent-ils, "seroit d'autant plus sensible pour eux que le chapitre de Saint-Quentin, toujours bienfaisant, a coutume de laisser aux sujets de son église, une retraite égale aux appointements des officiers en activité". PINGUET touche alors 8 livres 10 sols et 4 pintes de blé par semaine.
• [vers décembre 1790], Saint-Quentin : Laurent Florent PINGUET, musicien du "ci-devant" chapitre, représente aux administrateurs du District "qu'il se trouve dans un grand besoin". Il se tourne vers eux pour demander "un petit acontre sur son traitement soit en pensions ou en gratifications selon le décret de l'Assemblée nationalle".

• 25 août 1791, Saint-Quentin : Il fait partie de la commission chargée de nommer les nouveaux chantres de la paroisse Saint-Quentin.

• 14 juillet 1792, Saint-Quentin : Laurent Florent PINGUET,  musicien, veuf, épouse Marie Louise Clothilde Pauquet, fille de feu Jean François, manouvrier, et de Marie Louise Gavet, en présence de plusieurs amis dont Charles Antoine MARTIN, basse-contre de la paroisse.
• [vers octobre 1792] : Saint-Quentin : Laurent Florent PINGUET, 62 ans et demi, pétitionne "afin d'obtenir une pension comme employé laic en la cydevant collégiale de st Quentin".
• 13 octobre 1792, Saint-Quentin : La municipalité émet ses observations sur la pétition.
• 25 octobre 1792, Saint-Quentin : Les curé et marguillier de la paroisse de la ville donnent aussi leur avis.
• 3 novembre 1792, Saint-Quentin : Le District se prononce à son tour.
• 30 novembre 1792, Laon : Le Conseil permanent du Département de l'Aisne, ouï son procureur general syndic, se range à l'avis du District. Il considère que les dispositions de la loi du premier juillet 1792 ne peuvent s'appliquer au pétitionnaire, qui "est actuellement en activité de service et de traitement pareil [à] celui dont il jouissoit précédemment".

• 5 ventôse an II (23 février 1794), Saint-Quentin : Michel et Henri, ses enfants, déclarent le décès survenu la veille à l'Hôtel-Dieu, à l'âge de 64 ans environ, de Laurent Florent PINGUET. Aucune profession n'est indiquée dans l'acte de décès.

Mise à jour : 28 juin 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 1238 ; F-Ad02/ 5MI 1252 ; F-Ad02/ 5MI 1258 ; F-Ad02/ G819 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 669 ; F-Ad02/ Q 973 ; F-Ad02/G 818 ; F-Ad80, 5MI_D978 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02

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