Login
Menu et informations
RALLET, Pierre (1703-1766 ap.)
État civil
NOM : RALLET     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PALLET
RALET
Date(s) : 1703-4-11   / 1766 ap.
Notes biographiques

De Langres à Mâcon, en passant par Chaumont, l'itinéraire de Pierre RALLET, musicien, maître de musique, maître de chant… se dessine peu à peu. La fin de sa vie reste à éclairer.

• 11 avril 1703, Langres [Haute-Marne] : Né le même jour, Pierre RALLET est baptisé en l'église paroissiale Saint-Pierre. Il est fils de Sébastien Rallet, "marchand tissier" (ou "mtre tixier" en 1731), et de Jeanne Maire. Son parrain est également "tissier" et sait signer son nom, de même que le père – mais pas la marraine.

• [1710-1720], Langres : Pierre RALLET pourrait (sous toutes réserves) avoir été enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale de sa ville natale. Ce point demande à être documenté.

• 9 juillet 1731, Langres : Pierre RALLET, 29 ans, et Françoise Thomas, 26 ans, se marient en l'église Saint-Amâtre. Le marié est dit "musicien" sans précision, et il est accompagné d'un autre "musicien", Philippe GENTY, qui signe "jeantil". Ses autres témoins sont son frère Jean-Baptiste, un maitre tonnelier et un maitre menuisier. La mariée, fille d'un maréchal ferrant décédé, est accompagnée de son frère devenu lui aussi maréchal ferrant, et de son beau-frère serrurier. Ainsi s'esquisse le milieu relationnel et familial du nouveau couple.

• 10 septembre 1732, Langres : Né la veille, Sébastien, le premier fils de Pierre RALLET et de Françoise Thomas, est baptisé à Saint-Martin. Il a pour parrain Sébastien Rallet, "son ayeul paternel", et pour marraine la veuve d'un maître maréchal. Le métier du père n'est pas mentionné.

• [À une date qui reste à préciser, antérieure à février 1737 et sans doute à décembre 1735], Pierre RALLET est engagé par le chapitre de la collégiale Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, ville située à environ 35 km au nord de Langres.

• 25 décembre 1735, Chaumont [Haute-Marne] : Le  "prêtre chanoine faisant les fonctions curiales" baptise Nicolas, né la veille, fils de Pierre RALLET, "maître de musique", et de Françoise Thomas. Le parrain est un chirurgien, la marraine est la fille de Jean-Baptiste Péchinet (sur lequel rien n'est dit). Pierre RALLET exerce-t-il à la collégiale, ou bien est-il maître de musique pour une clientèle privée, en ville ou dans des pensionnats ? Le doute subsiste...

• 20 février 1737, Chaumont : Un chanoine de la collégiale Saint-Jean-Baptiste baptise la petite Liberte, née la veille du légitime mariage de Pierre RALLET, "Mtre de Champs [sic] de l'église collégiale de Saint-Jean Baptiste de Chaumont", et de Françoise Thomas.

Langres ? [voir ci-après au 13 septembre 1746].

• 12 juillet 1745, Mâcon [Saône-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent reçoit le même jour deux musiciens. L'un, Pierre RALLET, chante la basse taille, "on luy a promis 300 livres de gages, et les distributions". L'autre, le sieur ROCH, chante la haute contre, et aura 350 livres de gages, "avec les fondations". Pierre RALLET s'installe donc alors à presque 230 km en droite ligne au sud de Chaumont et à environ 190 au sud de Langres.
• 28 novembre 1745, Mâcon : Dans le Préal ou cimetière de la cathédrale, est inhumé le petit Jean-Baptiste, mort la veille à l'âge d'un an, fils de sieur Pierre RALLET, musicien, et de Françoise Thomas, sa femme. Sont présents trois enfants de chœur de la cathédrale : Claude LABOUREAU, Antoine PRIMET et Louis DAVID.

• 13 septembre 1746, Mâcon : Un fils de sieur Pierre RALLET, "musicien de cette église", et de Françoise Thomas est baptisé en la cathédrale Saint-Vincent. Il a pour parrain  Mtre François BELIN, "chanoine honoraire et maître de musique de la cathédrale de Langres", représenté par Sébastien Rallet [le frère aîné de l'enfant], et pour marraine l'épouse d'un "marchand de drap, juge aux Consuls dudit lieu" [Langres ?], elle aussi représentée. Le choix de ce parrain pourrait indiquer que Pierre RALLET a exercé à Langres peu avant, peut-être entre Chaumont et Mâcon.

• 12 décembre 1749, Mâcon : Le chapitre confie "la ponctuation" – c'est-à-dire le contrôle des présences et absences – à Mr RALLET musicien, "à commencer du 1er janvier prochain". C'est une marque de confiance.

• 2 janvier 1751, Mâcon : Un enfant de sept mois, fils d'un "huissier audiencier au siège présidial du Mâconnois", meurt chez "le sieur RALLET, musicien de cette église" et est inhumé le lendemain au préal de la cathédrale. Rien dans l'acte n'indique ce que faisait cet enfant chez les Rallet : Françoise Thomas en était-elle chargée ?
• 6 juillet 1751 : Pierre RALLET, "musicien", est l'un des témoins à la sépulture "au préal de cette église, dans le caveau de la chapelle de l'Annonciation" de la veuve d'un maitre sellier, morte à environ 80 ans "chez Mr Quidet, notaire royal et apostolique et grand bâtonnier de cette église".

• 1er juillet 1754, Mâcon : Le sieur RALLET "musicien et habitué" demande au chapitre de la cathédrale de lui accorder une somme de 150 livres par avance sur ses gages. Le chapitre accepte et il lui sera retenu "10 livres par mois sur ses dits gages jusqu’à l’entier remboursement".

• 10 mars 1759, Mâcon : Assez fréquemment, RALLET reçoit de petites sommes du chapitre pour avoir relié ou "raccommodé" les livres de chœur. Ce jour-là, il est décidé que le sieur RALLET habitué recevra la somme de 12 livres "pour avoir réparé les livres de l’église, à condition néantmoins qu’il corrigera les fautes qu’il a fait dans les nottes des livres de l’église".

• 28 janvier 1760, Mâcon : Le chapitre remercie le sieur RALLET de ses services et "luy donne jusqu’aux festes de Pasques prochaines pour se pourvoir". Néanmoins, au chapitre général de juin, il figure toujours parmi les "distributaires", et le 4 juillet 1760 le chapitre "voulant traiter favorablement" le sieur RALLET, "consent qu’il reste dans l’église comme distributaire s’il veut bien se contenter de la somme de 200 livres pour gages".
• 5 septembre 1760 : Le chapitre verse 6 livres au sieur RALLET pour avoir relié un psautier.

• 24 mars 1764, Mâcon : Toujours musicien et distributaire à la cathédrale, le sieur RALLET poursuit ses travaux de reliure. Le chapitre lui alloue la somme (importante) de 68 livres 10 sols "pour avoir relié les livres du chœur et avoir fait quatre processionnaux neufs".

• 23 avril 1765, Prangey [Haute-Marne] : Pierre RALLET est "musicien à la cathédrale de Mâcon" lorsque sa fille, Liberte, âgée de 27 ans, se marie avec Jean Frémiot, fils d'un laboureur de Saint-Broingt-les-Fossés. Cette bourgade est située à à peine plus de 3 km de Prangey. Peut-être est-ce cette proximité qui a permis aux deux jeunes gens de se rencontrer – même si le marié, lui, est domicilié à Langres, soit à un peu plus de 16 km au nord de Prangey, selon l'itinéraire pédestre le plus direct. Les époux RALLET ne sont manifestement pas présents au mariage de leur fille (180 km séparent Mâcon de Prangey). On ignore ce que Liberte Rallet fait à Prangey : est-elle employée chez l'un des notables présents à son mariage, notaire royal, marchand, chirurgien ? Elle sait signer avec aisance.
• 20 novembre 1765, Mâcon : Françoise Thomas, femme de Pierre RALLET, "musicien et distributaire" de la cathédrale Saint-Vincent, meurt à l'âge de 60 ans. Elle est inhumée le lendemain, "au caveau de la chapelle de la Visitation au préal".

• 17 mai 1766, Mâcon : Les sieurs Antoine DAVID et Pierre RALLET, clercs tonsurés, sont témoins de la sépulture de Philibert Matras, sous-bâtonnier de la cathédrale. Le veuvage aurait donc rendu à Pierre RALLET sa qualité antérieure de clerc tonsuré ?
• Juin 1766 : Petrus RALLET figure toujours dans la liste des "distributaires" du bas chœur de la cathédrale Saint-Vincent, en compagnie du maître des enfants de chœur Bernardus HOULÉ, d'Antonius DAVID, et de LARLA. C'est la dernière liste connue, aucune autre ne figure dans la suite du registre capitulaire subsistant (qui s'arrête en 1773, mais les dernières années sont très mal tenues).

• À une date et en un lieu qui restent à retrouver (Mâcon ?) : Pierre RALLET décède à son tour...

• • •

• 16 vendémiaire an III (7 octobre 1794), Langres : Lorsque sa fille Liberte meurt, à l'âge de 56 ans, "dans sa maison size rue des Brunelles", son acte de décès apporte de nombreuses informations sur la famille. Elle est dit "née à Chaumont, Haute Marne, fille des défunts Pierre RALLET, musicien, et Françoise Thomas, tous deux nés à Langres, et épouse de Jean Fremiot, pâtissier, résidant en la dite commune de Langres". C'est son gendre, le musicien Pierre-Joseph JOBERT, qui effectue la déclaration.

Mise à jour : 13 mai 2021

Sources
F-Ad52/ BMS Chaumont ; F-Ad52/ BMS Langres, St-Amâtre ; F-Ad52/ BMS Langres, St-Martin ; F-Ad52/ BMS Langres, St-Pierre ; F-Ad52/ BMS Prangey ; F-Ad52/ NMD Langres ; F-Ad71/ BMS Mâcon St-Vincent ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ G 216/2

<<<< retour <<<<