RICHÉ, Louis (ca 1745-1789)

À son décès, survenu au tout début de l'année 1789, Louis RICHÉ est chantre et sonneur de l'une des nombreuses paroisses d'Orléans – qui ont toutes au moins deux chantres en exercice à la veille et au début de la Révolution –, celle de Saint-Pierre-Lentin.

• [1745] : Selon l'âge indiqué à son décès, Louis RICHÉ serait né en ou vers 1745. Il est fils de Gatien Riché et de Marie Rousseau.

• 18 février 1781, Orléans : Paroisse Saint-Pierre-Lentin, Charles Houdet et Louis RICHÉ signent en tant qu'"amis" à l'inhumation d'une fille de Pierre Desforges, morte à 28 mois. Le premier est le fils du sonneur Jean-Charles Houdet.
• 2 avril 1781 : Décédé la surveille à l'âge d'environ 56 ans, Jean-Charles Houdet, maître tourneur et sonneur de la paroisse Saint-Pierre-Lentin, est inhumé en présence de ses fils Charles et Henri. Sans doute y a-t-il un peu de flottement après la mort du sonneur : le registre paroissial montre quelques signatures des fils, comme s'ils avaient tenté de prendre la succession paternelle.

• 29 octobre 1782 : Pour la première fois dans le registre de Saint-Pierre-Lentin, le curé Bardon précise que la sépulture à laquelle il vient de procéder s'est faite "en présence de Louis RICHÉ et d'Étienne GUÉRINEAU, choristes de cette paroisse qui ont signé avec nous". Et les deux chantres signent effectivement : "Riché" et "guérinau".
Le 20 janvier 1783, on retrouve les deux mêmes hommes aux côtés du curé Bardon pour la sépulture d'un enfant mort né "en présence de Louis RICHÉ et de GUÉRINEAU fils, choristes de cette paroisse". La formulation "Guérineau fils" fait référence au père, Nicolas GUÉRINEAULT, lui aussi chantre, mais dans la grande paroisse voisine de Saint-Michel.

• 9 novembre 1784, Orléans : Dans son église de Saint-Pierre-Lentin, le curé Bardon marie son chantre, Louis RICHÉ, dont il précise qu'il est "le sonneur et sacristain" de la paroisse, sans mentionner sa fonction de chantre qu'il lui est pourtant arrivé de noter antérieurement et qui sera indiquée en toutes lettres à son décès quatre ans plus tard. Louis RICHÉ, à près de 40 ans, épouse Marie-Françoise Defay, fille majeure dont les deux parents sont décédés antérieurement.

• Mai 1788, Orléans : D'après ce que l'on peut apercevoir à travers les actes de sépulture de la paroisse, Louis RICHÉ et Étienne GUÉRINEAULT chantent ensemble à Saint-Pierre-Lentin au moins jusqu'à la fin du mois de mai 1788.
• 10 décembre 1788 : Un clergé nombreux assiste et signe à la sépulture de Jacques-Antoine Bardon, curé de Saint-Pierre-Lentin.

• 4 janvier 1789, Orléans : Le chantre sonneur n'a pas survécu longtemps à son curé... Au cimetière de la porte St-Vincent est porté en terre le corps de Louis RICHÉ, chantre et sonneur de l'église Saint-Pierre-Lentin, décédé de la surveille sur cette paroisse, âgé de 44 ans. Son neveu Louis-Gatien Riché assiste à la cérémonie ainsi que Charles-Maurice Fouchard et Michel BELANGÉ (ce dernier est l'un des beaux-frères du défunt, mais il appartient aussi manifestement au personnel de la paroisse, peut-être est-il également chantre). Le dernier signataire est le nouveau curé qui signe "Bourdon pourvu de la cure".
 • 11 janvier 1789 : Une semaine après la sépulture du chantre sonneur, on procède à celle de sa mère, Marie Rousseau, veuve de Gatien Riché, décédée de la surveille âgée de 76 ans. Les témoins sont Louis-Gatien Riché son petit fils et, à nouveau, Michel BELANGÉ, l'un des gendres de la défunte.
Au début de l'année 1789, les chantres Jean-Baptiste GIRON et Joseph-André GAUGUIN viennent assurer quelques cérémonies, puis le relais semble être pris par Michel BELANGÉ et Martin ROUALLE (sans que la preuve de leur activité cantorale soit claire).

Mise à jour : 9 septembre 2019