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DEPOUEZ, Jean (1791 av.-1792 ap.)
État civil
NOM : DEPOUEZ     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DEPOUÈSE
DEPOUER
Date(s) : 1791 av.  / 1792 ap.
Notes biographiques

Jean DEPOUEZ chantait-il à un lutrin rennais – ou ailleurs – en 1790 ? C'est probable, car comme l'observe Marie-Claire Mussat "on ne s’improvise pas chantre". En l'état actuel des informations, Jean DEPOUEZ n'apparaît comme chantre dans nos sources qu'à partir de juin 1791 seulement... Mais il était alors clerc tonsuré, ce qui prouve un engagement antérieur au service de l'Église.

• [Avant 1791] : Jean DEPOUEZ est tonsuré, peut-être dans le cadre d'une formation d'enfant de chœur – mais ce n'est actuellement qu'une hypothèse.

• 12 juin 1791, Rennes : À la suite de la loi du 6 avril 1791, la réorganisation des paroisses rennaises fait disparaître l'ancienne paroisse Saint-Étienne et donne naissance à une nouvelle paroisse, Saint-Augustin, autour de l'ex-couvent des Augustins. Les places de sacriste, diacre, sous-diacre et chantres vacantes ont été "publiées" aux prônes des églises paroissiales. Pour la première place de chantre vacante, les paroissiens choisissent M. Jean DEPOUEZ, clerc tonsuré. Une quittance ultérieure confirme cette date de réception et précise qu'il a été reçu "à raison de 120 livres pour logement et de 190 livres pour traitement". Il s'agit d'une rémunération élevée pour un chantre de paroisse.
Le nouveau chantre, "monté à la chambre", prête le serment "d’être fidèle à la nation, à la loi et au Roi et de maintenir de tout son pouvoir la constitution civille du clergé décrétée par l’Assemblée Nationale et sanctionnée par le Roi et de remplir avec exactitude les fonctions de sa place".
• 8 août 1791 : DEPOUEZ établit une quittance reconnaissant qu'il a reçu 72 livres "pour mes apointements que le general m'accordé pour place de chantre", sans qu'il soit précisé à quelle durée correspond cette somme. Il signe, non sans une certaine fierté discernable, "Depouez acolite préchantre de St.augustin". Le titre de "préchantre", correspondant à celui de "premier chantre" indique que DEPOUEZ a la prééminence sur les autres chantres aussi recrutés au mois de juin 1791, les sieurs COLLET, DEVASSÉ, et Louis COCHOT, qui ne reçoivent, quant à eux, que des gages annuels de 150 livres. La nouvelle paroisse dispose donc de quatre voix d'hommes.
Au nom "de la décence", la fabrique accepte de débourser en plus la somme de 36 livres par an afin "que les coristes soient accommodés les jours de dimanche et fêtes" : un perruquier de la ville est chargé "de friser les coristes au nombre de quatre les dimanche et fêtes". Le culte paroissial nécessite aussi des enfants de chœur, dont le nombre n'est pas précisé dans les comptes. Ces enfants de chœur reçoivent 12 livres par semestre au moins jusqu'en 1792.

• 1er janvier 1792, Rennes : DEPOUEZ obtient que la fabrique le rembourse de petites sommes qui lui sont dues par ses deux confrères, COLLET et COCHOT (2 livres chacun).
• 27 mai 1792 : Une quittance signée "Depouez acolyte" indique qu'il exerçait des fonctions liturgiques en complément de son rôle de chantre. La faible somme (3 livres) reçue ce jour-là marque la fin de son service de chantre à Saint-Augustin puisqu'il est y est mentionné comme "cy-devant chantre" et qu'il est précisé que cette somme lui est versée "pour fin de ses gages".

Mise à jour : 13 avril 2019

Sources
F-Ad35/ 1Q 832 ; F-Ad35/ 2G 245/18

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