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COCHOT, Louis (1770-1799)
État civil
NOM : COCHOT     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COCHO
Date(s) : 1770-3-27  / 1799-3-14
Notes biographiques

Louis COCHOT a été brièvement chantre de l'une des paroisses de Rennes, née de la réorganisation de 1791. Il s'engage au service de la Révolution et en tant que garde national protège les avant-postes à l'ouest de Rennes. C'est là qu'il décède précocement, à moins de trente ans, devenu "huissier au tribunal de police correctionnelle" à Montfort-sur-Meu.

• 27 mars 1770, Rennes : Louis COCHOT naît sur la paroisse Saint-Étienne, fils de François Cochot (qui en 1793 est dit "jardinier laboureur") et de Perrine Rozé.

À ce stade, on ignore tout de sa jeunesse, de sa formation (a-t-il été enfant de chœur ?) et du métier qu'il a appris et exercé.
Chantait-il à l'un des lutrins rennais en 1790 ? C'est possible car, comme l'observe Marie-Claire Mussat, "on ne s’improvise pas chantre", mais aucune trace n'en a été – actuellement – retrouvée. Le plus vraisemblable est de supposer qu'il pratiquait le chant d'Église les dimanches et fêtes dans l'église de Saint-Étienne, sous la direction des chantres reconnus et rémunérés comme tels, les prêtres LUCAS et TAUDIÈRE.

• 26 juin 1791 : Louis COCHOT est reçu chantre de la nouvelle paroisse de Saint-Augustin, créée en regroupant plusieurs paroisses antérieures, et notamment Saint-Étienne, paroisse natale du jeune homme. Son traitement sera de 150 livres par an. Le même jour est également reçu chantre au même niveau de gages que lui le sieur DEVASSÉ. Quelques jours plus tôt avaient été recrutés Jean DEPOUEZ, clerc tonsuré et "préchantre", mieux payé (190 de traitement et 120 de logement), puis le sieur COLLET, lui aussi à 150 livres. La nouvelle paroisse dispose donc de quatre voix d'hommes.
Au nom "de la décence", la paroisse accepte de débourser en plus la somme de 36 livres par an afin "que les coristes soient accommodés les jours de dimanche et fêtes" : un perruquier de la ville est chargé "de friser les coristes au nombre de quatre les dimanche et fêtes".
• 31 octobre 1791 : Louis COCHOT établit une quittance reconnaissant qu'il a déjà reçu 70 livres "a valloir à mes appointements en qualité de chantre que le général de St augustin m’a accordé". Il a probablement quelques problèmes financiers car après avoir reçu 5 livres du trésorier le 20 novembre 1791, il lui en emprunte 10 le 18 décembre qu'il "s'oblige de lui rendre pour le 1er janvier 1792". Il signe chaque document "Louis Cochot Chantre de St augustin".

• [Vers mai 1793] : Devenu garde national, Louis COCHOT quitte Rennes pour Montfort-sur-Meu, à 23 km à l’ouest de la grande ville.
• 13 août 1793, Montfort-sur-Meu : Louis COCHOT, âgé de 23 ans quatre mois, "Garde national demeurant depuis environ trois mois rue St-Nicolas de Montfort", se marie avec une jeune femme du pays, Julienne Even, 25 ans, domestique domiciliée à Montfort, dont les parents étaient laboureurs à une lieue au sud. L'acte est très détaillé, précisant que le jeune homme est "natif de la ci devant paroisse de St-Étienne de Rennes" – son acte de baptême est lu et résumé – et qu'il avait "son dernier domicile paroisse de Toussaint de la même ville", paroisse où sont domiciliés ses parents. Son père, François Cochot, jardinier laboureur âgé de 56 ans, a fait le déplacement et signe maladroitement en lettres bâton (sa mère, Perrine Rozé âgée de 49 ans, est peut-être présente aussi, mais ce n'est pas indiqué). Les autres témoins sont deux volontaires nationaux, un agent militaire et une domestique de 22 ans venue de Rennes, paroisse de Toussaint, peut-être avec les parents du marié.

• Le couple s'implante à Montfort-sur-Meu, rue du Midi, où naissent plusieurs enfants, notamment Jean-Louis le 11 pluviôse an IV (31 janvier 1796) et Eulalie-Julienne-Perrine le 26 fructidor an V (12 septembre 1797. L'enregistrement de leurs naissances ne dit rien de l'activité alors exercée par Louis COCHOT.

• 24 ventôse an VII (14 mars 1799), Montfort-sur-Meu : Vers cinq heures du matin, Louis COCHOT décède en son domicile rue du Midi. Il était âgé de 29 ans… Dans la journée sa veuve effectue les formalités de déclaration, en compagnie d'un collègue du défunt dont on apprend qu'il était "huissier au tribunal de police correctionnelle à Montfort".
• Dès le 30 fructidor an VII (16 septembre 1799), Julienne Even se remarie avec Michel Lefeuvre, maréchal.
C'est lui qui, le 13 vendémiaire an VIII (4 octobre 1799), déclare le décès de la petite Eulalie, fille de feu Louis COCHOT et de Julienne Even, morte la veille à l'âge de deux ans "au domicile de Michel Lefeuvre son beau-père".

Mise à jour : 12 avril 2019

Sources
F-Ad35/ 1Q 832 ; F-Ad35/ 2G 245/18 ; F-Ad35/ NMD Montfort-sur-Meu

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