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Pour citer Muséfrem
RENOULT, Pierre Félix (1796-1837)
Autre(s) forme(s) du nom : RENOUL
RENOUT
Date(s) : 1796-5-7 / 1837-2-23
Bien que postérieur à la "génération 1790" étudiée par Muséfrem – il est né en 1796 ! – Pierre-Félix RENOULT est indispensable pour compléter la famille RENOULT que l'on entendit chanter dans diverses églises de Normandie et du Maine. Du plus jeune de la fratrie, Pierre-Félix, justement, un témoin du temps, le maître de musique Julien MARTIN, écrit qu'il "avait une voix de haute contre magnifique et chantait admirablement le solo”...
• 7 mai 1796, Breteuil [Eure] : Fils de Pierre-Thomas RENOULT, ancien serpent de la cathédrale d'Évreux, et de Marie-Catherine Lhomme, Pierre-Félix RENOULT naît à Breteuil, petite ville située à 30 km au sud-ouest d'Évreux, où ses parents se sont repliés lorsque son père a perdu son poste de serpent à la cathédrale. Le père y exerce le métier de faiseur de bas, tout en donnant quelques leçons de musique.
On peut penser que comme trois de ses frères aînés, Charles, né en 1785, Étienne-Isidore né en 1790 et Victor-Aubin, né en 1793, Pierre-Félix RENOULT a été formé à la musique essentiellement par son père, tout en participant à la production familiale de bas (tous, à un moment ou à un autre, sont dits "faiseurs" ou "fabricants de bas"). Seul l'aîné de ses frères, Pierre RENOULT, avait commencé à être éduqué dans une maîtrise à la veille de la Révolution, celle de Chartres.
• Décembre 1814, Le Mans : Deux de ses frères, Charles et Étienne-Isidore, sont reçus pour chanter la basse taille et la haute contre à la cathédrale du Mans.
• Depuis la fin de l'année 1817, la cathédrale du Mans semblait à la recherche d'une haute-contre, sans que l'on sache si c'est en complément d'Étienne-Isidore RENOULT, ou si c'est pour le remplacer. Le 5 octobre il a été décidé de verser une indemnité à JOSSELIN de Meaux qui s'est présenté mais n'a pas été admis.
• 12 janvier 1818, Le Mans : Pierre-Félix RENOULT est à son tour reçu haute contre à la cathédrale du Mans. Le maître, François MARC, qui l'a "fait chanter en son particulier", le juge "bon musicien". La délibération de la fabrique spécifie "le traitement devant être celui de son frère", c'est-à-dire 800 fr.
De lui, Julien MARTIN écrit plus tard : “le plus jeune avait une voix de haute contre magnifique et chantait admirablement le solo” (Revue et Gazette Musicale de Paris, 14 février 1841).
• 11 octobre 1820, Le Mans : Pierre-Félix RENOULT, 24 ans, "musicien au Mans", est témoin au mariage de son frère Étienne Isidore RENOULT. Deux autres témoins sont également musiciens : Pierre BERTIN, 61 ans, le maître de musique de la cathédrale qui l'année précédente a succédé à François MARC, et un autre des jeunes frères du marié, Victor Aubin RENOULT, 27 ans, "musicien à Évreux".
• 14 janvier 1821, Le Mans : Le conseil de fabrique décide à l'unanimité que "le traitement du sieur Félix, fixé à 800 fr comme haute contre serait réduit à 500 fr". Celui de son frère Charles descend de 800 à 600 fr.
• 31 janvier 1822 : Lorsqu'il vient déclarer à la mairie du Mans la naissance du premier fils de son frère Étienne-Isidore, Pierre-Félix RENOULT est dit "fabriquant de bas". L'autre déclarant est le grand-père maternel de l'enfant, "propriétaire". Quant au père de l'enfant, Étienne-Isidore RENOULT, il est lui aussi dit "faiseur de bas".
Les trois frères Renoult complètent les salaires versés par la fabrique de la cathédrale en exerçant la profession elle aussi apprise de leur père. Les inventaires après décès qui décrivent le logement d'Étienne-Isidore en 1822 et 1824, montrent qu'il occupait trois pièces à feu au 47 de la rue Saint-Vincent. L'une de ces trois pièces est une “petite chambre servant d’atelier”, chauffée par un poêle de fonte, où l'on trouve “trois métiers à faire des bas avec tous leurs ustenciles”. Pierre-Félix vit avec son frère Étienne-Isidore, au moins à partir du décès de sa belle-sœur en juillet 1822, et peut-être depuis son arrivée au Mans.
• Mars et juin 1824, Le Mans : Pierre-Félix RENOULT voit mourir successivement ses deux frères, Charles et Étienne-Isidore, puis sa seconde belle-sœur, veuve de Charles, en juillet 1824.
• 5 mars 1826, Le Mans : Pierre-Félix RENOULT demande une augmentation de son traitement. Un mois et demi plus tard, le conseil de fabrique refuse, "vu l'insuffisance des fonds disponibles".
• Le 17 septembre 1826, le conseil de fabrique prend acte de sa démission du poste de haute contre à la cathédrale, et cherche à lui trouver un remplaçant en passant des annonces "dans les journaux les plus répandus".
Pierre-Félix RENOULT quitte la ville. On peut penser qu'il retourne directement à Évreux, mais on manque actuellement d'information sur ce point. On ignore également s'il a retrouvé un poste musical dans une église.
• 16 novembre 1831, Évreux : Revenu au berceau familial, où il demeure rue Trianon, Pierre-Félix RENOULT épouse Victoire-Euphrasie Boisguillaume. Aucun métier n'est indiqué le concernant. Sa mère, Marie-Catherine Lhomme, est toujours vivante et demeure rue Grande à Évreux. Elle assiste à la cérémonie et déclare ne savoir signer. Son frère Victor-Aubin, qui est dit "maitre de musique", est l'un des quatre témoins du mariage.
• 23 février 1837, Évreux : Pierre-Félix RENOULT, "sans profession", époux de Victoire-Euphrasie Boisguillaume, décède en son domicile rue Vilaine.
Mise à jour : 22 avril 2019