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SEGUIN DE VAZEILLE, Alexandre (1738-1807)
État civil
NOM : SEGUIN DE VAZEILLE     Prénom(s) : Alexandre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SEGUIN DE VAZEILLES
Date(s) : 1738-8-29   / 1807-8-1 
Notes biographiques

Originaire d'Auvergne, Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE (1738-1807) vit déjà à Paris dans les années mille sept cent cinquante. Il entame un cursus musical à la cathédrale Notre-Dame de Paris, passant en dix ans (1764-1773) du stade de machicot à celui de vicaire de Saint-Aignan. Ordonné prêtre en 1769 et issu d'une bonne famille, il peut cependant espérer des fonctions plus élevées dans le clergé. Il devient chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Chartres [Eure-et-Loir], puis, dans les dernières années de l'Ancien Régime, clerc de la Chapelle royale. Sous le Premier Empire, il est curé de Meudon [Hauts-de-Seine].

• 29 août 1738, Brassac-les-Mines [Puy-de-Dôme] : Alexandre SEGUIN naît du mariage de François Seguin, bourgeois, et de Madeleine Germain. Il est ondoyé deux jours plus tard dans la chapelle de la demeure paternelle, avec permission du grand vicaire. Le baptême n'a lieu que le premier octobre. Le parrain est un avocat en parlement.

• 24 avril 1756, Paris : Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE, clerc tonsuré du diocèse de Saint-Flour, qui prétend avoir 20 ans, est surpris par la police dans un "mauvais lieu" en compagnie de Julie Levieux dite Dorine, une prostituée qu'il rencontre régulièrement depuis plusieurs jours. L'inspecteur Meusnier indique qu'il a tenté de couvrir ses agissements en empruntant les vêtements et l'équipement d'un clerc de procureur de ses amis. Son travestissement est donc manifeste, "aïant habit et veste de drap bleu, épée, chapeau" (le port d'armes était interdit aux roturiers et aux ecclésiastiques). 

• 3 septembre 1764, Paris : Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE est reçu parmi les clerc de matines [musiciens] de la cathédrale Notre-Dame.

• 20 juin 1766, Paris : SEGUIN DE VAZEILLE, acolyte du diocèse de Saint-Flour, succède à ORBAN dans un canonicat de chanoine sous-diacre de Saint-Jean-le-Rond.
• 5 septembre 1766, Paris : Il est autorisé à se présenter à la prochaine ordination pour accéder au sous-diaconat et sera examiné par un chanoine à cet effet.

• 21 mars 1767, Paris : Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE, acolyte du diocèse de Saint-Flour, chanoine sous-diacre de Saint-Jean-le-Rond, reçoit la permission de se présenter à la prochaine ordination pour recevoir le sous-diaconat et sera examiné à cet effet par le chanoine Leblanc.
• 9 septembre 1767, Paris : Il obtient un congé afin de se préparer au diaconat.

• 9 septembre 1768, Paris : Le chapitre l'autorise à se rendre au séminaire afin d'y suivre les exercices spirituels préparatoires à la réception du diaconat.

• 18 avril 1769, Paris : Le chapitre lui accorde un congé d'un mois afin de vaquer à ses affaires.
• 8 mai 1769, Paris : SEGUIN DE VAZEILLE, diacre du diocèse de Saint-Flour, chanoine sous-diacre de Saint-Jean-le-Rond, succède à NICOLLE dans un canonicat de chanoine-diacre de Saint-Denis-du-Pas.
• 22 mai 1769, Paris : "Lecture faite de la lettre que le sr Seguin de Vazeille bénéficer sous diacre de l'Eglise de Paris a écrite de st Flour en datte du 13 du présent mois à Mr le Chambrier, par laquelle il le prie d'exposer pour lui en chapitre que Mgr l'Evêque de St Flour dont il est diocésain d'origine est dans la disposition de lui conférer l'ordre de la prêtrise à l'ordination prochaine et que dans cette position ledit sr Seguin supplieroit la compagnie de vouloir lui donner son consentement et de prolonger de quelques tems le congé d'un mois à lui accordé et expiré le huit de ce présent, Mrs, après en avoir délibéré ont prié et chargé Mr. le Chantre de mander audit sr Seguin tout leur mécontentement d'une démarche si hazardée et si contraire aux loix et usages de la compagnie de recevoir les sts ordres sans mission expresse du Chapitre, et ont arrêté que le congé à lui accordé ne sera point prolongé d’avantage".
• 21 juin 1769, Paris : Revenu dans la capitale, qualifié de prêtre du diocèse de Saint-Flour, il se démet de son canonicat de Saint-Jean-le-Rond et prend possession de celui de Saint-Denis-du-Pas.

• 28 mars 1770, Paris : Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE, chanoine diacre de Saint-Denis-du-Pas, est autorisé par le chapitre de Notre-Dame à s'absenter pour une durée de trois mois avec maintien de ses gages. On lui remettra un certificat de bonne vie et mœurs.
• 25 juin 1770, Paris : Il obtient un congé jusqu'au premier août pour raison de santé.
• 20 août 1770, Paris : Il obtient un nouveau congé pour régler ses affaires de la Saint Louis à la Saint Denis.

• 10 juillet 1771, Paris : SEGUIN DE VAZEILLE, chanoine de Saint-Denis-du-pas, obtient un congé jusqu'à la fête de la nativité de la Vierge.

• 10 février 1773, Paris : SEGUIN DE VAZEILLE, prêtre du diocèse de Saint-Flour, chanoine diacre de Saint-Denis-du-Pas, succède à Augustin GAURIER dans la vicairie de Saint-Aignan, titre presbytéral.
• 30 avril 1773, Paris : Il se démet de cette vicairie que le chapitre octroie à LEBAULT. C'est à cette époque que SEGUIN DE VAZEILLE semble quitter Notre-Dame. Pour un canonicat à Chartres ?

• 1777, Chartres [Eure-et-Loir] : Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE est chanoine de la cathédrale Notre-Dame, d'après La France ecclésiastique pour 1778. Le volume de 1783 indique qu'il fait encore partie de la compagnie en 1782.

• 1784-vers 1788, Versailles [Yvelines] : Il est clerc de la Chapelle royale et de l'oratoire pour le quartier de janvier. Il a pris la suite de Jean Joseph Michel de Montmurat.

• 21 juillet 1791, Paris : L'Assemblée nationale ordonne le paiement à Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE, clerc de la Chapelle et oratoire du roi, d'une somme de 903 livres 11 sols 3 deniers due par la Chambre aux deniers pour des honoraires impayés. On sait qu'il a refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé.

• 3 août 1807, Meudon [Hauts-de-Seine] : La mort d'Alexandre SEGUIN DE VAZEILLE, ex-chanoine de la cathédrale de Chartres, ancien chapelain du roi et curé de Meudon, survenue deux jours plus tôt, est annoncée par le notaire François Pierre Guillaume Picard. L'acte de décès le prétend faussement né à Issoire (Puy-de-Dôme) et âgé de 71 ans (il n'en a pas tout à fait 69).

Mise à jour : 29 décembre 2021

Sources
An/ LL 232/33/1  ; An/ LL 232/33/3 ; Collection générale de décrets rendus par l’Assemblée nationale, juillet 1791 ; F-Ad63/ 3 E 50 1 ; F-Ad92/ E_NUM_MEU206 ; F-An/ LL 232/30/3 ; F-An/ LL 232/31/2 ; F-An/ LL 232/31/3 ; F-An/ LL 232/32/1  ; F-An/ LL 232/32/2  ; F-An/ LL 232/32/3  ; F. Hou, Chapitres et société en Révolution..., 2019 ; La France ecclésiastique pour l’année 1778 ; La France ecclésiastique pour l’année 1783 ; M. Deniel-Ternant, Ecclésiastiques en débauche..., 2017 ; W. R. Newton, Almanach de la Cour, 2020

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