TREMEAUX, Henri Louis (1726-1806)

Henri Louis TREMEAUX fait partie des musiciens de la Sainte-Chapelle de Bourges passés à la cathédrale Saint-Étienne après 1757, où il est toujours actif – mais son rôle musical n'est pas avéré alors – en 1790. Plusieurs épisodes de son parcours restent à découvrir.

• [14 juillet 1726], où ? : D'après un tableau de traitements et pension du clergé de [l'an V] dressé par le département du Cher, Henri Louis TREMEAUX serait né le 14 juillet 1726. Son acte de baptême reste à trouver. Ses parents pourraient être Louis Tremeau et Catherine Petit, qui se sont mariés en 1711, paroisse Saint-Jean le Vieil à Bourges.

• Où a-t-il reçu sa formation ? Son nom ne figure pas dans les listes de pueri dressés pour les chapitres généraux de la Sainte-Chapelle.

• 2 février 1752-1757, Bourges [Cher] : Sous-diacre du diocèse de Bourges, il est reçu gagiste de la Sainte-Chapelle. Il a dû occuper ce poste jusqu'à la suppression de l'établissement en 1757.

• [1757-1787], Bourges : Suite à la suppression du chapitre palatin, le chapitre Saint-Étienne accorde une pension viagère de 4 livres à H. L. TREMEAU. Devient-il chantre à la cathédrale ou passe-t-il d'abord dans un autre établissement ?

• Janvier 1787-janvier 1789, Bourges : Le nom d'Henri Louis TREMEAUX figure dans la liste des "vicaires accordati" établie lors du chapitre général de la cathédrale. On ignore quelle fonction précise il exerce alors.

• 1790, Bourges : Henri Louis TREMEAU est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Le chapitre déclare pour lui un revenu de 960 lt. Il ne figure pas parmi les huit vicaires de résidence qui sont des musiciens. On ne peut le considérer comme appartenant au corps de musique.

• En qualité d'anciens chapelains de la Sainte-Chapelle de Bourges, Pierre LEMAIRE, Vincent BOIRE, Henri Louis TREMEAUX et François VICOMTE jouissaient chacun d'une maison, indépendamment de leur traitement. Ils continuent à l'occuper après 1790, sauf Pierre LEMAIRE, dont le bien a été vendu par erreur. Le 8 novembre 1790, le chapitre de la sainte-chapelle déclare d'un côté percevoir 10 livres de M. TREMEAUX, "à cause des rentes dues sur les maisons", et de l'autre côté lui verser 400 livres de pension que le chapitre paye à "MM. les anciens chanoines, chapelains et vicaires lesquelles, s'éteindront à leur mort".

• 15 octobre 1790, Bourges : Le nom de TREMEAU figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 6 livres. Il réside paroisse Saint-Pierre le Guillard.
• 8 novembre 1790  : Le chapitre cathédral déclare qu'en tant que membre de la communauté des vicaires reçus dans les ordres sacrés, il perçoit une portion entière.
• 7 décembre 1790 : Le chapitre cathédral déclare l'état de ses dépenses depuis le 1^er janvier 1790. On y relève que "pour la manse de l'ancien chapitre de la sainte-chapelle depuis le 1^er janvier 1790 jusqu'à ce jour" le S^r TREMEAUX a reçu 295 lt "pour 3 quartiers au 1^er 8^bre".

• [Mars 1791] : Estimation détaillée de ses revenus par le directoire de Bourges afin de fixer sa pension :

• "1° comme membre de la communauté des vicaires de l’église de Bourges : 116 lt
• 2° comme jouissant d’une des 20 portions de vicaire simple pour droit aux fondations toute l’année : 21 lt
• 3° comme prêtre chapelain de l’ancien chapitre de la Sainte-Chapelle de Bourges, supprimée par lettre patente de février 1757, pour différents revenus en pension et fermage de terres, prés, bois et maison, déduction faite du 20^e pour les réparations d’entretien du dernier article seulement la somme de 861 lt réduite par la déduction de 38 lt de charge à 822 lt

Total : 960 lt". Rien dans ces éléments ne permet d'affirmer qu'il exercerait alors un rôle musical, même s'il est probable qu'il prend part au plain-chant lorsqu'il siège au chœur.

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de bénéficier, il touche pour chaque trimestre 240 livres de traitement.

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 690 livres par an.

• Mars-avril 1800 : Le nom d'Henri Louis TREMEAU figure dans le tableau des traitements et pensions du clergé du Cher établi par l'administration en germinal an VIII. Il est dit "ex-bénéficier" et reçoit un quartier de 160 lt.

• 29 juillet 1806, Bourges : Il meurt, "ex-bénéficier", à 80 ans, rue de la Femme qui accouche, section d'Auron.

Mise à jour : 20 août 2020