GAUTIER, Louis Michel (1728-1784 av.)

Louis Michel GAUTIER (ou GAULTIER) officie aux confins de la Touraine et du Berry. Originaire de Selles-sur-Cher [Loir-et-Cher], il y est longtemps cordier, avant qu'on ne le retrouve chantre gagiste du chapitre Notre-Dame de Graçay [Cher], à une trentaine de kilomètres de là.

• 15 octobre 1728, Selles-sur-Cher [Loir-et-Cher] : Louis-Michel GAUTIER, fils de Jean, marchand boucher, est baptisé.

• 11 janvier 1757, Selles-sur-Cher : Louis-Michel GAUTIER, qui exerce le métier de "cordier", épouse Agnès Roger dont le père est "cordier" lui aussi. Le marié signe "Louis Michel Gautier".
Lorsque leur fils François-Michel est baptisé le 11 juin 1759, Louis-Michel est toujours "cordier". On remarque que les parrain et marraine de l'enfant, oncle paternel et tante maternelle, ne savent pas signer. Louis-Michel GAUTIER avec sa signature relativement aisée (majuscules, correction…) apparaît donc comme une exception dans son milieu familial. Aurait-il été éduqué dans une maîtrise d'enfants de chœur durant quelques années ?

• 8 septembre 1760, Selles-sur-Cher : Décédée la veille, à l'âge de 38 ans, Agnès Roger est inhumée "dans le cimetière de cette paroisse", en présence de son mari, qui signe ("Gautier"), d'un clerc nommé Claude Guillot, du vicaire et du curé. Le veuf est toujours dit "cordier", mais il est possible qu'à cette période déjà il ait chanté au lutrin dominical, ce qui expliquerait la présence de trois membres de l'encadrement paroissial à la cérémonie.

• 1^er février 1762, Sembleçay [Indre] : Louis-Michel GAUTIER, veuf d'Agnès Roger, se remarie avec Marguerite Nuret, à une quinzaine de kilomètres de Selles-sur-Cher, sa paroisse d'origine.
Lors des baptêmes de leurs enfants – Marguerite (°1763), Louise (1764-1764), Marguerite (°1765) –, la famille réside toujours à Selles-sur-Cher, et le père est toujours "cordier".
Nous ignorons à quelle époque au juste – entre 1765 et 1772 – Louis Michel GAULTIER quitte Selles-sur-Cher pour aller s'installer à Graçay (à 30 km au sud-est), et s'il fait étape dans une autre église.

• 4 juin 1772, Graçay [Cher] : À Notre-Dame, la cérémonie de sépulture de Pierre MINIER, gagiste du chapitre de Notre-Dame, regroupe cinq témoins, qui sont tous de ses confrères, Louis GAUTIER, Guillaume FEUILLARD, François GILLET, Julien CHARON, et Jean-Baptiste DEHOLON, "tous gagés des chapitres de Notre-Dame et de Saint-Outrille". C'est une belle illustration de la proximité des deux chapitres.

• De 1773 à 1779, Graçay : Louis ou Louis-Michel GAUTIER, "gagiste du chapitre de Notre-Dame de Graçay", est plusieurs fois témoin à des sépultures de la paroisse Notre-Dame.
• 16 juillet 1779 : Une sépulture de la paroisse Notre-Dame réunit Guillaume FEUILLARD, Joseph COUSIN, Louis-Michel GAULTIER, et Pierre ROY, "tous gagés du chapitre".

• [Après juillet 1779 et avant octobre 1784], [Graçay ?] : Louis-Michel GAUTIER est mort avant octobre 1784, puisqu'il est donné comme décédé lors du mariage de son fils Jean, devenu perruquier à Clisson [Loire-Atlantique] le 26 octobre 1784. Lors du mariage de sa fille Marguerite, le 17 février 1795 à Bagneux [Indre], son décès est confirmé, il est dit "en son vivant cordier en la commune de Graçay". Marguerite Noré, sa veuve, demeure alors à Romorantin [Loir-et-Cher].
Son acte de sépulture reste à retrouver...

Mise à jour : 5 juin 2020