PETIT, Jean-Baptiste, dit DÉSIRÉ (1751-1784 ap.)

Jean-Baptiste 'DÉSIRÉ' a été reçu sous ce nom comme enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale de Mâcon dans le sud de la Bourgogne. Quelques années plus tard, on découvre que DÉSIRÉ était un surnom et que son vrai patronyme est PETIT.

• 21 mai 1751, Mâcon : Né la veille, Jean-Baptiste PETIT, fils d'Antoine Petit, marchand, et de Reyne-Suzanne Bergeron son épouse, est baptisé sur les fonts de la paroisse Saint-Pierre. Son parrain et sa marraine appartiennent eux aussi au monde de la boutique : marchand et femme de marchand.

• 24 novembre 1758, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent reçoit un nouvel enfant de chœur, Pierre BOISSELOT, "pour entrer à la maîtrise à la sortie de DAVID". Le même jour Jean-Baptiste DÉSIRÉ est reçu enfant de chœur surnuméraire "pour la première place qui vaquera". Ce statut d'enfant de chœur surnuméraire est une première à Mâcon depuis le début du registre capitulaire dépouillé (1732). Sans doute la voix du jeune garçon a-t-elle paru très bonne lors de l'audition et les chanoines ont du mal à l'éliminer... Le maître de musique est alors Guillaume LEBLANC.

• 4 mars 1766, Mâcon : La sépulture de la fille de Philibert Matras, sous-bâtonnier de la cathédrale, est célébrée en présence de Vincent DELORME et Jean-Baptiste DÉSIRÉ, enfants de chœur, "témoins requis et soussignés".
• 9 décembre 1766 : À la sépulture d’une fillette de 9 ans et demi, à Saint-Vincent, sont présents "Maître Nicolas FOCARD, prêtre confrère de cette église, et Jean-Baptiste DÉSIRÉ, témoins requis et soussignés".

• 2 janvier 1767, Mâcon : Cette fois, c'est en compagnie de Thomas RICHARD – lui aussi enfant de chœur – que Jean-Baptiste DÉSIRÉ est témoin d'une sépulture paroisse Saint-Vincent.
• 7 février 1767 : À nouveau à l'occasion d'une sépulture à Saint-Vincent, le jeune homme est requis comme témoin, en compagnie de M^e Bernard HOULÉ, prêtre. Celui-ci est maître des enfants de chœur depuis janvier 1765 et connaît donc bien les six garçons dont il a la charge. On peut penser que c'est lui qui suggère au curé Plassard de rétablir – en interligne – la vérité : DÉSIRÉ n'est qu'un surnom et le jeune homme se nomme réalité Jean-Baptiste PETIT. Il signe d'ailleurs "petit".
Durant les mois qui suivent, chaque fois que le curé Plassard fait appel à lui pour être témoin (18 avril et 11 août 1767, 22 février 1768…), il énonce la traduction "en présence de Jean-Baptiste PETIT dit DÉSIRÉ, enfant de chœur".

• 27 octobre 1768, Mâcon : Pour la première fois, une sépulture est enregistrée à Saint-Vincent "en présence de Jean-Baptiste PETIT et Benoit DIDIER, enfants de chœur". Le surnom a disparu.
C'est vraisemblablement peu après que le jeune homme sort de la maîtrise. Sa sortie n'a pas été enregistrée dans le registre capitulaire conservé aux Ad de Saône-et-Loire, quoi qu'il soit censé courir jusqu'en 1773. En réalité, à partir de la fin de 1766 n'y sont plus relevés que de rares actes (collations de chapelles, canonicats).

On ignore ce que Jean-Baptiste PETIT a fait au sortir de la maîtrise : a-t-il poursuivi quelques études au collège ? Ailleurs ? Il a en tout cas quitté Mâcon quelque temps et y est revenu avant mai 1777 (voir ci-après au 5 mai 1778).

• 5 mai 1778, Pont-de-Veyle [Ain] : Dans cette petite ville de Bresse, situé à 9 km à l'est de Mâcon, se marient le sieur Jean-Baptiste PETIT et la Dlle Françoise Bachelard. Si la mariée, fille d'un marchand, est dite "demeurant à Pont-de-Veyle depuis sa naissance", le marié, lui aussi marchand et fils de marchand, est dit "demeurant à Mâcon depuis plus d'une année, paroisse Saint-Pierre", ce qui suppose qu'il en est parti et y est revenu. Les deux futurs ont passé un contrat de mariage devant maitre Rivet, notaire royal à Pont-de-Veyle le 20 avril précédent. Le marié est accompagné de son père, qui signe "peti", en quatre lettres, et il s'en distingue en signant lui-même "petit fils".

• 19 mars 1784, Bâgé-le-Châtel [Ain] : Le sieur Jean-Baptiste PETIT est devenu "sergent en la justice de Bâgé, y résidant", lorsque sa fille Anne, née la veille, est baptisée. Elle a pour parrain et marraine un maître charpentier résidant à Pont-de-Veyle et son épouse. Bâgé-le-Châtel est situé à 9km à l'est de Mâcon et à 6 km au nord de Pont-de-Veyle.

L'enquête le concernant s'est arrêtée là.

Mise à jour : 31 mai 2021