BASIER, Jean Philippe Xavier (1746-1796)

Aveugle depuis son enfance, Jean Philippe Xavier BASIER a touché pendant une vingtaine d'années, avant la Révolution, les orgues des paroisses Saint-Étienne puis Saint-Jean-en-Ronville à Arras, sa ville natale.

• 17 juin 1746, Arras [Pas-de-Calais] : Jean Philippe Xavier BASIER voit le jour paroisse Saint-Sauveur, faubourg de Paris. Il est le fils de Joseph Basier et de Marie Madeleine Sauvage. Le métier de son père n'est jamais indiqué. Ce dernier ne signe dans les registres paroissiaux qu'à partir de 1754.

• 9 mai 1771, Arras : Jean Philippe Xavier BASIER est reçu comme organiste de la paroisse Saint-Étienne après un concours. Il reste en poste jusqu'à sa nomination à la paroisse Saint-Jean-de Ronville de la même ville.
 
• 16 mars 1779, Arras : Il est nommé titulaire des orgues de la paroisse Saint-Jean-en-Ronville.

• 9 mai 1780, Arras : Il se marie, paroisse Sainte-Marie-Madeleine, avec Amélie Julie Élisabeth Charlotte Alexandre, fille de rentier. Jean Philippe Xavier BASIER est qualifié d'organiste mais sans autre précision. L'église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine possédait des orgues mais en 1782 le curé lègue 6 000 livres "pour être employées à faire de nouvelles orgues". Basier a-t-il été titulaire de cette tribune?

• 10 mars 1781, Arras : Baptême paroisse Sainte-Marie-Madeleine de leur fils Xavier-Augustin-Joseph. Jean-Philippe BASIER est mentionné comme organiste sans autre précision. L'enfant est inhumé en juin suivant.

• 31 mars 1782, Arras : Ondoiement d'une fille, inhumée le lendemain paroisse Sainte-Marie-Madeleine .

• 3 juillet 1785, Arras : Baptême de leur fils Ferdinand-Xavier-Desiré paroisse Sainte-Marie-Madeleine. Jean-Philippe BASIER est dit organiste sans autre précision.

• 10 novembre 1787, Arras : Baptême dans la même paroisse de leur fils Alexandre-Dominique-Xavier. Jean-Philippe BASIER est dit organiste sans autre précision.

• 1790, Arras : Jean-Philippe BASIER est organiste de l'église paroissiale Saint-Jean-en-Ronville. Ses appointements s'élèvent à 350 livres par an dont 200 livres de revenus fixes.

• 3 janvier 1792, Arras : Les fabriciers de Saint-Jean-de-Ronville lui accordent un certificat. Il a été en poste dans leur église jusqu'à la suppression de la paroisse.
• 9 janvier 1792, Arras : Il en est de même à la paroisse Saint-Étienne qui précise ses années de service. Rien ne mentionne un poste à Sainte-Marie-Madeleine.
• 28 janvier 1792, Arras : Le maire et les officiers municipaux d'Arras assurent qu'il n'a pas retrouvé d'emploi depuis la suppression de la paroisse Saint-Jean.
• février 1792, Arras : Il fait rédiger une supplique au district dans laquelle il explique qu'il n'a pu retrouver un poste dans le cadre du nouveau redécoupage paroissial et que son âge ne lui permet pas de figurer parmi les bénéficiaires d'une pension selon la loi du 26 août 1791. Il se dit en grande précarité, chargé de trois jeunes enfants d'autant plus qu'il est privé de la vue depuis son enfance.
• 11 février 1792, Arras : Le district refuse sa requête mais comme sa demande est "fondée sur des motifs puissants", il lui conseille de faire valoir sa requête auprès de l'Assemblée nationale.

• 2 juillet 1796, Arras : décès de Jean-Philippe BASIER à son domicile, 405, rue de Paris.

Dernière mise à jour : 4 août 2016.