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Musique et musiciens d’Église dans le département du TARN autour de 1790
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I - Un territoire contrasté
• • • Un amphithéâtre ouvert vers l’ouest
Le département du Tarn dessine un parallélogramme irrégulier, incliné vers le nord-ouest, traversé par le méridien de Paris. D’une superficie de 5 758 km2, il est borné au nord et à l’est par l’Aveyron, au sud-est par l’Hérault, au sud par l’Aude, à l’ouest par la Haute-Garonne et au nord-ouest par le Tarn-et-Garonne. Le Tarn, rivière qui lui donne son nom, prend sa source sur le Mont Lozère, puis traverse Albi, et Gaillac, avant de s’écouler au sud-ouest vers Montauban pour finalement rejoindre la Garonne, dont il est, avec le Lot, l’un des principaux affluents. Il reçoit à Saint-Sulpice les eaux de l’Agout (grossies de celles du Dadou), venu des monts d’Espinouse (département de l’Hérault) via au sud Mazamet puis, vers l’ouest, Castres, Giroussens, Lavaur et Rabastens. Au nord, coule d’est en ouest le Viaur qui sert de limite avec le département de l’Aveyron. La partie orientale du département est la plus élevée, avec un sol constitué de roches dures et imperméables ; la partie occidentale, plus basse, jouit d’un climat plus doux. Trois massifs montagneux animent le relief : à l’est les monts de Lacaune (nus et stériles) et le plateau granitique du Sidobre, séparés de la Montagne Noire, boisée, au sud, par la profonde vallée de l’Agout.
• • • De l’Albigeois à la Montagne Noire
À la fin de l’Ancien Régime, près de 275 000 personnes vivent sur le territoire du département du Tarn qui réunit les trois diocèses d’Albi, Castres et Lavaur. Les villes, assez nombreuses, restent relativement peu peuplées : en 1793 Lavaur compte 5 500 habitants, Albi 11 200 et Castres 12 300. En 1789, comme aujourd’hui, Castres est la ville la plus peuplée du territoire.
Au XVe siècle, la région comprise entre Albi, Toulouse et Carcassonne voit se développer la culture du pastel et est couramment dénommée le pays de Cocagne. Les feuilles des plants de pastel, une fois récoltées et lavées, sont broyées puis égouttées, avant d’être pressées et moulées pour former des coques appelées cocagnes. La fermentation des coques renforce le pouvoir colorant, et permet leur conservation. Elles sont ensuite écrasées sous une meule pastellière pour en extraire une fine poudre qui sera traitée de façon à extraire l’agranat. De 1450 à 1560, le pastel a constitué une importante source de richesse pour la bourgeoisie qui a fait construire de somptueux hôtels. Durant les XVIe et XVIIe siècles se développe un commerce international, notamment vers Anvers et Londres : par voie terrestre et fluviale, les coques descendent le Tarn, puis la Garonne jusqu’à Bordeaux. Une crise de surproduction et la concurrence de la teinture à l’indigo (cultivé dans les régions tropicales), moins onéreux, entrainent le déclin de cette activité. Le pastel dans la peinture aurait permis, selon certaines affirmations, que les voûtes de la cathédrale d’Albi conservent l’éclat de leur bleu.
L’activité artisanale est dépendante des nombreux moulins (principalement des moulins à eau) qui sont utilisés pour les grains, mais aussi pour le textile et le papier. Un inventaire de l’an XI recense 670 moulins dans le département. La filière textile, avec ses fouleurs, peigneurs de laine, tisserands, sergers (ou sergiers)… employait environ 10 000 personnes (hommes, femmes et enfants) en 1730 dans le seul diocèse de Castres, où s’était développée la petite draperie (étoffes communes tissées sur des métiers étroits) tandis qu’à Lavaur étaient produites des soieries. Mazamet au sud était pour sa part devenue un des plus importants centres papetiers du Languedoc. Dans le nord du territoire, autour de Carmaux, d’importantes mines de charbon étaient en activité. Parallèlement, un nouvel élan avait été donné à la verrerie : héritière d’une longue tradition localisée essentiellement dans la Montagne Noire et dans la forêt de Grésigne, elle s’était transformée en utilisant dans ses fours non plus le bois mais le charbon. Autour de Giroussens s’était développée une importante activité de poterie ; dans la région de Gaillac prospérait la viticulture. Enfin, vers 1787 débute l’aventure sidérurgique, avec la découverte par le marquis François-Gabriel de Solages d’une mine de fer et l’installation d’une première forge au Saut de Sabo. Plus tard, en 1793, l’ingénieur Dodun installe là une usine métallurgique et deux ans plus tard sont construits, à Saint-Juéry, deux hauts-fourneaux.
• • • Une vie culturelle animée
Dès l’époque carolingienne et jusqu’au XIIe siècle, Albi est un centre culturel de premier plan en raison de la présence de ses deux riches chapitres canoniaux, Saint-Salvi et Sainte-Cécile. Une importante activité de scribes s’y rattache, qui est à l’origine de l’exceptionnelle collection de manuscrits anciens conservés principalement à la bibliothèque d’Albi. Il s’agit de manuscrits liturgiques, de manuscrits canoniques et d’ouvrages liés à l’enseignement. Nombre de ces documents datant du IXe au XIIe siècle portent des notations musicales du type aquitain.
Du XIe au XVIe la langue écrite de la région est l’occitan. Cet usage disparaît ensuite au profit du français, même si, à l’oral, la récession est plus lente : dans certains milieux, le « parler albigeois » perdure jusqu’au cœur du XXe siècle.
Les territoires du Tarn actuel furent à partir de 1209 le théâtre d’une dissidence religieuse connue a posteriori sous le nom d’hérésie cathare. La région fut alors la zone principale des opérations militaires liées à la croisade contre les Albigeois. Les poursuites de l’Inquisition s’achevèrent en 1329.
Plus tard, dès avant 1550, suivant les axes commerciaux fréquentés par les marchands de pastel de l’Albigeois et de tissu de Castres, des prédicateurs protestants itinérants gagnent la vallée du Tarn. Le calvinisme s’impose peu à peu dans le sud du futur département. Dans ces lieux écartés, des groupes se rassemblent pour une célébration clandestine du culte « au Désert ». Le cardinal Strozzi, condottiere lié aux Médicis et évêque d’Albi, organise la défense militaire de son diocèse et pourchasse les réformés, qui parviennent à s’implanter durablement autour de Réalmont et de Castres.
Les persécutions diminuent, mais au mitan du XVIIIe siècle survient l’affaire Sirven. Pierre-Paul Sirven, géomètre-arpenteur de Mazamet, est accusé d’avoir assassiné sa fille, trouvée noyée dans un puits ; on soupçonnait alors les protestants de tuer leurs enfants qui se convertissaient au catholicisme. Sirven, condamné par contumace et exécuté en effigie en 1764, se réfugie en Suisse et échappe ainsi à son sort. Comme Jean Calas à Toulouse, il est alors défendu par Voltaire et réhabilité.
Véritable forteresse, l’ancien château des évêques, érigé entre 1240 et 1290, est dénommé le palais de la Berbie, terme occitan désignant les évêques, à l’initiative de Louis d’Amboise, qui l’augmente d’un corps de logis de style pré-Renaissance. D’abord formidable réponse au défi hérétique cathare, il constitue ensuite un imposant symbole de la catholicité face au protestantisme. Jusqu’à la Révolution, les évêques (promus archevêques à la fin du XVIIe siècle) sont les seigneurs de la ville d’Albi, mais aussi des mécènes de premier plan. Au XVIIIe siècle, sous l’action conjuguée des archevêques Léopold-Charles de Choiseul-Stanville (de 1759 à 1764), frère du ministre des Affaires étrangères de Louis XV, puis François-Joachim de Pierre, cardinal de Bernis, ancien ministre de Louis XV et ambassadeur à Rome (de 1764 à 1794), la ville s’ouvre avec le démantèlement des fortifications (Castelviel), le percement de la nouvelle route Rodez-Toulouse et de nombreux travaux d’urbanisme. De 1758 à 1789 la ville est un véritable chantier.
Parmi les grands personnages qui ont marqué l’Albigeois, le plus célèbre est Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse (1741-1788). Né au château du Gô, il devient officier de marine et explorateur. Il participe à de nombreuses expéditions militaires avant de disparaître en mer dans le Pacifique.
• • • La création du département
Le département du Tarn a été formé en 1790 par la réunion de trois diocèses du Languedoc : Albi, Lavaur et Castres, qui formaient l’Albigeois. Un antagonisme historique oppose Castres la protestante et Albi la catholique, dont la fidélité est récompensée par la promotion de son siège épiscopal au rang d’archevêché en 1678. Castres, la plus peuplée des deux villes, est d’abord le chef lieu du département, mais durant la Terreur une insurrection contre-révolutionnaire se forme, au cours de laquelle des révolutionnaires sont tués. Afin de protéger les institutions, l’administration s’installe à Albi en 1795. Le 3 avril 1791 Jean-Joachim de Gausserand (1749-1802) est nommé évêque constitutionnel du Tarn. En 1801 le Concordat supprime le siège d’Albi, qui sera rétabli en 1817. Dans l’intervalle, le diocèse du Tarn dépend de l’évêché de Montpellier.
II - LES LIEUX DE LA MUSIQUE D’ÉGLISE DANS LE DIOCESE D’ALBI
• • • Cathédrale Sainte-Cécile d’Albi : un riche univers musical
«… Pour toute la vie dudit Sieur Foncès aux conditions que moy dit Sieur Foncès seray tenû comme je promets et m’y oblige de bien et en toute diligence et fidelité instruire et enseigner en l’art & science de musique vocale ainsi qu’en l’art & science de jouer des instrumens dont je scay jouer moi meme et en toute bonne vie & mœurs les huit enfans de chœur ordinaires pour le service du chœur de ladite eglise durant ledit temps, et les nourrir, les faire promener journellement & conduire a toutes les heures de l’office divin et service de ladite église avec la descence et honnetteté requise et accoutumée et d’y faire chanter la musique suivant les usages de ladite église…»
Extrait du bail à vie passé au Sieur Foncès par le vénérable chapitre de Ste Cécile l’an 1773
(Ad81/ L 628)
Dans la très riche décoration de l’intérieur de la cathédrale Sainte-Cécile, qui compte en particulier une représentation du Jugement dernier (fin 1490) couvrant une surface de 300 m2, la musique est très présente. Le chœur, cas unique en France, a conservé intégralement sa clôture édifiée dans la seconde moitié du XVe siècle. Il compte aujourd’hui 120 stalles, ce qui donne une idée de l’importance du chapitre et du faste des cérémonies de l’époque. Sur le jubé, où s’installent chantres et musiciens les jours de fonctions pontificales, Louis 1er d’Amboise, évêque d’Albi de 1474 à 1502, avait placé un orgue.
À la porte du chœur veille une statue de sainte Cécile, à laquelle répond, sur la voûte à fond d’or, une autre sainte Cécile installée cette fois au clavier d’un orgue. Un ange remplit l’office de souffleur ; Jubal (ou Tubal, les deux interprétations étant possibles) chevauche une enclume : il est d’après la Bible « le père de tous ceux qui chantent avec la cithare et l’orgue ». Plus loin on rencontre le roi David et sa harpe, et saint Genès (qui se convertit sur la scène du théâtre et devient le patron de l’art dramatique) qui chante en s’accompagnant au violon. On trouve encore un concert à la gloire de sainte Cécile avec une sainte jouant de la viole, des angelots sonnant de la busine, d’autres de la flûte, de la corne de chasse ; un autre frappe un tambour plat, l’autre avec une baguette un tambour caisse… des jeunes gens chantent…
En 1485, en plus de l’orgue du jubé, Louis 1er d’Amboise a fait installer un orgue de tribune. Le facteur Christophe MOUCHEREL, originaire de Toul, pressenti en 1722 par l’archevêque Armand Pierre de la Croix de Castries pour installer un nouvel instrument, les décrit dans un mémoire daté de 1734, avant que le buffet de l’orgue de tribune soit vendu à la cathédrale de Castres et l’orgue du jubé transporté à la collégiale Saint-Salvi. Le devis du nouvel instrument, de 30 000 livres, est payé à hauteur de 20 000 livres par l’archevêque, le restant par le chapitre. Le premier tuyau est posé le 18 septembre 1735 et l’orgue, achevé en novembre 1736, est expertisé par l’organiste de la cathédrale de Mende Gilbert SAUVAGE le 2 décembre. Il connaît un relevage effectué par François LÉPINE en 1747, puis une importante restauration et augmentation par le facteur Joseph ISNARD. Il est alors considéré comme le plus grand orgue du Midi de la France, avec 5 claviers, pédaliers, 54 jeux dont 18 jeux d’anches et un buffet peuplé de magnifiques statues en bois de tilleul ; il surplombe l’immense fresque du Jugement dernier. L’instrument, qui échappe de peu à la destruction en 1795, est ensuite régulièrement entretenu par le facteur toulousain Antoine PEYROULOUX.
Des inscriptions cursives relevées dans les tribunes de la cathédrale mentionnent, notamment pour le XVIIIe siècle, le nom d’un enfant de chœur (HEBRARD) et de plusieurs organistes : J. DELORME ce 31 [sic] novembre 1720/ Jacob DELORME organiste de Sainte-Cécile/ Pierre GOUDAL, bénéficier et organiste (1746)/ BARRAL, facteur d’orgue (1779)/ LAVERGNE facteur d’orgue,1779 et la mention L’orgue a été réparé en 1742 par monsieur l’organiste, je ne se [sic] son nom. [LAVERGNE : sans doute Joseph LAVERGNE facteur d’orgue de Bordeaux] [BARRAL : organiste à Aix ?]
Le chapitre métropolitain d’Albi, d’après sa déclaration du 30 janvier 1791, dispose d’un revenu de 72 188 livres ; il est composé de dix-neuf chanoines titulaires et d’un bas chœur : six hebdomadiers, trente vicaires prêtres, dix-huit bénéficiers « qui ne sont pas dans les ordres » et deux bedeaux. En plus, onze vicairies dites musicales sont accordées de préférence aux anciens enfants de chœur, puis aux chantres « capables dans le chant ». À la veille de la Révolution, près de quatre-vingts ecclésiastiques sont au service de l’église métropolitaine.
La Chapelle de musique de la cathédrale est dirigée par Jacques FONCÈS (1744-1813), maître de musique qui est en poste depuis 1770. Entre 1792 et 1794, FONCÈS et sa famille se réfugient à La Gariguette, un domaine qu’ils ont récemment acheté, situé à une dizaine de kilomètres au sud d’Albi. Durant cette période Nicolas MONCASSIN, « clerc musicien » natif de Saintes et passé par Bordeaux, assure la continuité du service. Après 1797, il s’installe à Taix (petite commune au nord d’Albi) ; il est ordonné prêtre par l’évêque constitutionnel Gausserand et assure à Lescure la fonction d’instituteur. À Sainte-Cécile, FONCÈS est secondé par un prêtre sous-maître de musique Jean Philippe SALVAN. Originaire de Saint-Affrique, en Rouergue, il restera à Albi après la Révolution comme « prêtre chanoine honoraire de la métropole ». L’organiste Pierre GOUDAL, actif pendant quarante-six ans, est remplacé à son décès par la fille du maître de musique, Germaine FONCÈS, qui fut sans doute son élève. Trois autres musiciens — deux prêtres et un clerc — dont la fonction exacte n’est pas connue complètent l’effectif : Pierre ROLLAND, Antoine VILLENEUVE et Pierre Marabout DESPRÉS. Le plain chant est assuré par huit « intonateurs » – Jean Salvi ADHÉMAR, Jacques Louis CAUSSÉ, Jean Louis Noël CHARTRON, Jean CHAYNES, GARRIC, Marie Antoine GELAS, Jean MESTRES, George PONS – et des chantres, dont Jean François CONDAT et Victor JALABERT. Le nom des huit enfants de chœur n’est pas connu.
• • • À la collégiale Saint-Salvi d’Albi : un orgue Moucherel et une chapelle de musique étoffée
La collégiale Saint-Salvi a été construite au XIe siècle. La moitié d’un cloître ainsi qu’un ensemble d’anciennes résidences des chanoines sont aujourd’hui conservés. À la Révolution, le chœur est démantelé, les cloches fondues, puis l’édifice est mis à la disposition de l’armée, qui l’utilise comme dépôt de fourrage.
Le chapitre est composé d’un prévôt, douze chanoines, un sacristain, douze hebdomadiers ou prébendiers, quatre bénéficiers simples, huit vicaires et deux bedeaux. Son revenu en 1790 se monte à 29 116 livres, avec 4 748 livres de charges.
L’orgue de la collégiale, installé par Christophe MOUCHEREL, comporte des éléments de l’orgue de chœur de Sainte-Cécile ; il est inauguré le 23 septembre 1737 par Laurent DESMAZURES, alors organiste à Moissac. L’instrument actuel conserve des éléments de l’orgue de MOUCHEREL, mais a été largement remanié et augmenté dans un style néo-classique par le facteur Maurice PUGET (1931).
En 1790, la Chapelle de musique est composée d’un maître, aussi qualifié de « prêtre musicien », Étienne BASCOUL. En poste durant vingt-huit ans, il décède en septembre 1791. Un organiste, clerc, assure le service : Antoine PEYROULOUS, qui deviendra militaire après la Révolution, deux « intonateurs » – Noël LABROUSSE et SIGAL –, huit chantres (les deux premiers étant des chanoines) : Jean Bernard BOUSSAC, Hiérome Alphonse Étienne CARLÈNE, DARAN, Michel DELMAS, Jean François GRINGAUT, Alexandre MAYNARD, POTIER, COSTES, et deux enfants de chœur. L’inventaire des biens mentionne l’existence d’un serpent (avec sa garniture d’argent) ; le dernier serpentiste connu, François LAGARN, a quitté son poste vers 1772 pour rejoindre le chapitre de Saint-Pons-de-Thomières. Néanmoins le 4 août 1791, Dumas, curé de Saint-Salvi, propose au district – avec l’accord du Département – de budgéter 150 livres « pour un joueur de serpent ». La fonction lui paraît indispensable, mais on ne sait qui l’assume jusqu’à la suppression du chapitre.
• • • À la collégiale Saint-Michel de Gaillac : un trio de musiciens
L’origine de la ville de Gaillac, située à une vingtaine de km à l’ouest d’Albi, sur le cours du Tarn, se confond avec celle de son abbaye. Fondée en 972, l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Michel de Gaillac a été sécularisée en 1524. Durant les Guerres de Religion, elle est dévastée par les protestants à deux reprises, puis reconstruite de 1570 à 1620, elle prospère grâce au commerce du vin et du pastel. Vendue comme bien national, elle est à nouveau dégradée et sert d’entrepôt et de four à salpêtre. Elle retrouve néanmoins sous le Concordat une fonction cultuelle continuée jusqu’à aujourd’hui. À la fin de l’Ancien Régime, le chapitre se compose d’un doyen et douze chanoines, assistés de quatre hebdomadiers, deux prébendiers, deux « cléricats », un bedeau, un sacristain, un organiste, un sonneur et un souffleur d’orgue.
L’organiste (laïque) Durand ANDRÉ est aussi qualifié de maître de musique. Né à Lisle-sur-Tarn, il habite Gaillac de 1754 à son décès en 1809. Il est secondé par un joueur de serpent, RIVIÈRES, et un chantre, Jean François FLAUJAGUET. Aucune mention d’enfant de chœur n’a été trouvée.
III - Les lieux de la musique d’Église dans le diocèse de Castres
• • • Cathédrale Saint-Benoît de Castres : un maître de musique qui cumule les fonctions musicales
L’abbaye de Bellecelle, fondée au IXe siècle par les bénédictins, est érigée au rang de cathédrale par le pape Jean XXII le 11 juillet 1317. Le nouveau diocèse compte 140 paroisses, prises sur le diocèse d’Albi. Au XVIIe siècle est construit un nouveau palais épiscopal et en 1677 c’est la cathédrale elle-même qui est réédifiée, sous l’impulsion de l’évêque Michel Tubœuf. La mort de ce dernier le 16 avril 1682 met un terme aux travaux, qui ne se poursuivront qu’au siècle suivant, pour s’achever en juin 1718. Le dernier évêque est Jean Marc de Royère, en poste de 1773 à 1790. De 1792 à 1801 la cathédrale est désaffectée et sert d’entrepôt pour le fourrage et pour le matériel de l’armée des Pyrénées-Orientales. En 1791, l’évêque de Royère fuit les pillages et se réfugie en Espagne, puis au Portugal, où il décède en 1802 dans l’abbaye cistercienne d’Alcobaça. Le concordat de 1801 supprime le diocèse, dont le territoire est rattaché à celui d’Albi ; l’ancienne cathédrale devient église paroissiale.
Castres, cathédrale Saint-Benoît (cl. Tylwyth Eldar — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, 2018)
En 1790, le chapitre compte un prévôt, seize chanoines, un grand archidiacre et trois archidiacres, un précepteur, un succenteur. Son revenu est d’environ 12 990 livres.
La responsabilité musicale du bas chœur de la cathédrale Saint-Benoît repose sur une seule personne qui fait office de maître de musique, d’organiste et de serpentiste : Joseph VÈNE. L’organiste précédent, Louis Marie BERGER DE LA RIVOIRE, a quitté son poste le 1er janvier 1789 pour la cathédrale de Carcassonne, à 55 kilomètres plus au sud. Cet homme appartient à une famille d’organistes : après son père, Antoine Joseph BERGER, organiste à Grenoble, deux de ses frères (au moins) le sont aussi en 1790, Joseph François Louis à Besançon, Antoine Marie Louis à Grenoble. Un quatrième fils BERGER, prénommé André Alexandre Gaspard, était aussi organiste en 1781. Après le départ de Louis Marie BERGER, Joseph VÈNE, ancien organiste de Saint-Salvi d’Albi, en poste à Gaillac comme maître de musique et joueur de serpent depuis 1770, cumule les trois emplois. Il a la responsabilité de quatre enfants de chœur : Pierre BOUDET, François SAISSAC, Jean Louis MAUZY et Louis PUECH. Un chantre, Charles AMALRIC, ainsi que deux « intonateurs », Simon AZEMAR et Augustin BOUSQUET, sont également mentionnés. Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle le nom d’un musicien, Jean AUGÉ, est aussi repéré, mais au moment de la Révolution il est devenu ouvrier en paille, sans que l’on sache s’il continue ou non sa fonction de musicien.
• • • Collégiale Saint-Rémy de Lautrec : quatre bénéficiers chantres, deux enfants de chœur et un carillonneur
En 1317, le prieuré bénédictin de Burlats, est sécularisé, et l’église Saint-Pierre devient, le 22 février 1318, une collégiale. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, au cours des Guerres de Religion qui ravagent la région, l’église Saint-Pierre est détruite. En 1656, le chapitre obtient du roi le droit de s’installer à Lautrec où il demeurera de 1659 à sa dissolution en 1790. La population de Lautrec est de 3 340 habitants en 1793.
Une déclaration du chapitre en date du 8 février 1791 fait état d’un chœur composé de quarante-six personnes : douze chanoines dont un doyen, quatre hebdomadiers, vingt-et-un prébendés, deux diacres, deux sous-diacres et cinq « cléricats ». Émile Thomas, dans son article sur les écoles de Lautrec, mentionne les noms de plusieurs maîtres de musique qui officient à Saint-Rémy de Lautrec au XVIIe siècle : Barthélémy SÉGUADE (1649-1651 et 1653-1654), Annibal GANTEZ (1651), MENERB, Veran AUBERT (1681-1683), Jean FAGET (1683-1688), Pierre PONS DE FRAYSSINET (1688), Pierre LE VÉRE (1689). Pour le siècle suivant nous sont parvenus les noms de Joseph Denis VALLAT (1744-1758), puis Marc Antoine DURAND (1758-1761), Pierre SAURIN (1775-1778) et Joseph BLAVI (1778-1780). Pour l’anecdote, VALLAT et DURAND ont épousé successivement la même demoiselle Jeanne Assignes.
BLAVI qui décède le 29 janvier 1780, pourrait être le dernier ; il n’est d’ailleurs pas qualifié de maître de musique mais de maître des enfants de chœur. Si le chapitre entretient bien quatre enfants au XVIIe siècle, ceux-ci ne seront ensuite plus que deux ; en 1790, il s’agit de Jean Pierre LAVAGNE et Pierre LANDES. On ignore le nom du maître qui les éduquait. Seuls deux organistes ont été trouvés, l’un, Étienne Crevant est actif en 1651, l’autre, Marie Amans BAQUIÉ, dans le cours du XVIIIe siècle : en 1790 il est organiste de l’Abbaye de Nonenque en Aveyron. En 1790, quatre bénéficiers du chapitre assurent la fonction de chantre : Jean Pierre Joseph Antoine BOYER, Jean SALOMON, Pierre BATIGNE et Louis CLÉDAT. Enfin le nom du carillonneur du chapitre, Étienne JULIEN, et celui de la servante de la maîtrise, Roze Lincou, nous sont également parvenus.
• • • Église paroissiale Saint-Thyrs de Labruguière
À 7 km au sud de Castres, la commune de Labruguière est située au pied de la Montagne Noire, sur son versant septentrional. En 1794, elle compte 3 750 habitants. L’église Saint-Thyrs, édifiée à partir de 1313, est à l’origine un prieuré de l’abbaye de Saint-Pons (située sur la commune de Nice). Un chantre du nom de Jean François BARTHÉS y est actif durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
IV - Les lieux de la musique d’Église dans le diocèse de Lavaur
• • • Cathédrale Saint-Alain de Lavaur : des revenus modestes, un orgue et du plain-chant
Lavaur est érigé en diocèse par le pape Jean XXII en 1317. Le lieu conserve la mémoire d’un des plus dramatiques évènements de la croisade contre les Albigeois. Le 3 mai 1211 furent brûlés 400 « hérétiques » et pendus 90 chevaliers, pour avoir renié leur serment d’allégeance à Simon de Montfort.
Il s’agit d’un petit diocèse, qui compte 68 paroisses en 1789. Le 27 février 1791, sur cent sept prêtres, quatre-vingt-douze refusent de prêter le serment constitutionnel. Le dernier évêque est Jean Antoine de Castellane Saint-Maurice (1732-1802) qui avait succédé en 1771 à Jean de Dieu Raymond de Boisgelin de Cucé (1732-1804). En 1791, âgé de 59 ans, Jean Antoine de Castellane, se sentant menacé, se réfugie à Toulouse avant de partir pour l’Espagne. Il retrouve là l’archevêque d’Auch et les évêques de Tarbes et de Rieux. D’abord installé dans l’abbaye cistercienne de Poblet, près de Tarragone, il part ensuite pour l’Italie, à Bologne, puis à Florence, où il décède le 22 mai 1802.
Le chapitre de Saint-Alain est constitué en 1790 de douze chanoines dont un prévôt, un archidiacre, un sacristain, un pré-chantre ; il compte aussi six hebdomadiers, vingt-six « prébendiers de dix-huit » (tous prêtres, ils sont ainsi nommés, d’après Elie Rossignol, parce qu’il leur est attribué dix-huit livres de revenus) et quatre « prébendiers de quinze » (diacres et sous-diacres, recevant un revenu de 15 livres), un bedeau. À partir du XVIIe siècle, l’évêque exige de tous les bénéficiers « la connaissance du plain-chant ». Les revenus du chapitre s’élèvent à 3 500 livres.
L’orgue de Saint-Alain, au somptueux buffet, a été construit en 1523 sous l’épiscopat de Simon de Beausoleil. Le buffet historié de facture Renaissance, œuvre du sculpteur toulousain Nicolas Bachelier, est toujours visible, mais l’instrument qu’il contenait a été remplacé en 1876 par un orgue du facteur Aristide Cavaillé-Coll. En 1790 Georges CARRIÉ, enfant du pays né en 1760, est à la fois organiste et maître de musique ; en poste depuis 1784, il avait alors succédé à Alexandre VIGUIER, qui avait lui-même remplacé Antoine BINNAC vers 1728. La direction de la maîtrise avait été assurée avant 1784 par Pierre MAZAS, père du grand violoniste Étienne Jacques Ferréol MAZAS (1782-1849). Un serpentiste, Amans FARAMOND, cordonnier de son métier, est aussi présent. Deux chantres, Jean Pierre MARTY et André François RAYMOND, assurent l’essentiel du plain-chant. Si le second est resté discret dans les archives, on sait en revanche que le premier est un ancien tisserand, qui sera plus tard maître d’école. Enfin les noms de cinq enfants de chœur nous sont parvenus : Antoine FONTES (l’aîné d’entre eux), son frère Étienne Marie, Jean LARRUE, Jean PETITAT et Jean-Baptiste PINEL. Probablement en manque-t-il un, un total pair étant en général recherché. Outre ces musiciens proprement dits, les noms de plusieurs carillonneurs ont été retrouvés : François Antoine BASTIÉ, Pierre Vigier CARTEL, GALAUD, responsables sans doute du Jacquemart dont l’automate de bois date de 1604. Enfin pour compléter ce tableau, notons la présence à Lavaur, de 1797 à son décès en 1801, d’un important ancien maître de musique toulousain : Nicolas Vincent LEVENS.
• • • Abbaye-École bénédictine de Sorèze : un lieu d’éducation reconnu où la musique tient une bonne place
Fondée au VIIIe siècle par le roi Pépin Ier, l’abbaye bénédictine Sainte-Marie-de-La-Sagne est détruite à plusieurs reprises : par les Normands en 864, au XIIIe siècle durant la croisade des Albigeois, au siècle suivant par les Grandes Compagnies ; elle est incendiée par les huguenots en 1571. Reconstruite en 1638, elle est affiliée à la congrégation de Saint-Maur et en 1682 Dom Jacques de Hoddy y ouvre un séminaire. En 1776, Louis XVI choisit Sorèze pour être l’une des douze Écoles royales militaires du royaume. L’école devient bientôt un véritable laboratoire de pédagogie, avec seize disciplines enseignées. En plus des matières principales (latin, mathématiques, astronomie, histoire, géographie…) et des exercices militaires, sont enseignées la musique, l’écriture et le dessin, la peinture, l’architecture et la danse. D’après les Exercices de 1775 « Aucun élève ne doit sortir de l’école sans avoir pris des leçons de danse pour acquérir au moins de l’aisance et de la grâce dans la démarche, le maintien… ». Pierre Hyacinthe AZAÏS compose pour l’École de Sorèze une « Méthode de musique ». À la veille de la Révolution, l’École compte près de quatre cents élèves ; les religieux bénédictins sont secondés par des maîtres laïcs. On compte dans leurs rangs douze professeurs de musique, ce qui porte à près d’une trentaine le nombre de musiciens et professeurs de musique qui passent par Sorèze durant la seconde moitié du siècle. Les Écoles royales ferment en 1793, et l’abbaye est mise en vente au titre de bien national. La population de Sorèze en cette même année est de 2 700 habitants. François Ferlus rachète alors les bâtiments et prend la direction de l’école.
Si l’on considère l’abbaye proprement dite, la musique est sous la responsabilité d’un organiste et maître de musique : Gabriel GOUZY, venu de Carcassonne en 1768 et qui reste à Sorèze jusqu’à son décès en 1810. Son fils André poursuivra une carrière d’organiste à Castelnaudary.
• • • Église paroissiale Notre-Dame-du-Lac de Puylaurens
Aux portes de la Montagne Noire, Puylaurens est une commune de 5 100 habitants en 1793. Dans son église Notre-Dame-du-Lac officie un chantre : BARDOU.
Pour conclure, la situation musicale des trois évêchés d’Albi, Castres et Lavaur montre une forte disparité entre l’importance de la chapelle de musique de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi et les modestes effectifs des autres lieux, y compris les autres cathédrales. Près de la moitié des 74 musiciens repérés en 1790 sont en activité à Albi. Albi la catholique a concentré sur son territoire les forces musicales, tandis que les cathédrales de Castres et de Lavaur, implantées sur des terres protestantes, se sont trouvées moins bien dotées. Cette disparité s’explique aussi sans doute par l’importante différence de niveau des revenus de ces chapitres : ceux de la cathédrale d’Albi sont cinq fois plus importants que ceux de la cathédrale de Castres et vingt fois supérieurs à ceux de la cathédrale de Lavaur.
Françoise TALVARD
Programme Muséfrem
(avril 2022)
Le travail sur les musiciens de ce département a bénéficié des apports de, notamment :
Youri Carbonnier, Bernard Dompnier, Sylvie Granger
Mise en page et en ligne : Caroline Toublanc (CMBV)
MERCI à eux tous.
>>> Si vous disposez de documents ou d’informations permettant de compléter la connaissance des musiciens anciens de ce département, vous pouvez signaler tout élément intéressant ICI. Nous vous en remercions à l’avance.
L’amélioration permanente de cette base de données bénéficiera à tous.
Les lieux de musique en 1790 dans le Tarn
Les lieux de musique documentés pour 1790 dans le département sont présentés par diocèse et par catégorie d’établissements : cathédrales, collégiales, abbayes, monastères et couvents, paroisses (ces dernières selon l’ordre alphabétique de la localité au sein de chaque diocèse).
Diocèse d’Albi
- Cathédrale
- Collégiales
Diocèse de Castres
- Cathédrale
- Collégiale
- Paroisse
Diocèse de Lavaur
- Cathédrale
- Abbayes et couvents
- Sorèze, abbaye mauriste Notre-Dame (hommes)
- Paroisse
Pour en savoir plus : indications bibliographiques
• François LESURE, Dictionnaire musical des villes de province, Paris, Klincksieck, 1999 [pour Albi, p. 53-54].
• Christian AMALVI, Jean LE POTTIER, Rémy PECH (dir.), Histoire du Tarn, Toulouse, éditions Privat, 2018, 1 019 p.
• Jean-Louis BIGET (dir.), Histoire d’Albi, Toulouse, éditions Privat, 2000, 360 p.
• Jean-Louis BIGET et Michel ESCOUBRIAC, Sainte-Cécile d’Albi, peintures, Graulhet, éditions Odyssée, 1994, 227 p.
• Jean-Louis BIGET et Michel ESCOUBRIAC, Sainte-Cécile d’Albi, sculptures, Graulhet, éditions Odyssée, 1997, 343 p.
• Hippolyte CROZE, Monographie de l’ancienne cathédrale de Saint-Alain de Lavaur, Nîmes, Lacour-Ollé, 2015, 61 p.
• Matthieu DESACHY (dir.), Le scriptorium d’Albi, les manuscrits et la cathédrale Sainte-Cécile (VIIe-XIIe siècles), Rodez, éditions du Rouergue, 2007, 174 p.
• Jean-Marie GARBAN, Lavaur, fin XVIIIe siècle (de la monarchie à la République), 230 p.
• Jean-Marie GARBAN, « Problèmes religieux à Lavaur sous la « constituante » », Fin de l’Ancien Régime & Révolution en Haut-Languedoc & pays tarnais, Albi, Fédération des sociétés intellectuelles du Tarn, 1991, p. 147-153.
• Daniel LIGOU, « La loge maçonnique de Sorèze de 1786 à 1815 », Revue du Tarn, 1963, n°61, p. 303-311.
• Frédéric MASSON, Le cardinal de Bernis depuis son ministère 1758-1794, Paris, Librairie Plon, 1884, 568 p.
• Marie-Odile MUNIER, Au pied de la montagne noire. Sorèze, une abbaye, une école, Laval, Siloë, 1999, 414 p.
• Marie-Odile MUNIER, Catalogue des archives de l’Abbaye-École de Sorèze, Albi, Presses du Centre Universitaire Champollion, 2009, 391 p.
• Marie-Odile MUNIER (dir.), Sorèze, l’intelligence et la mémoire d’un lieu, Toulouse, Presses de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, 2001, 303 p.
• Philippe NÉLIDOFF, « Chanoines et bénéficiers du chapitre métropolitain d’Albi (1678-1790) », Cités épiscopales du midi, Albi, Presses du Centre universitaire Champollion, 2006, p. 163-182.
• Elie ROSSIGNOL, « Prieuré et chapitre de Saint-Alain à Lavaur », Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, 12e année, vol. 6 1887, p. 66-78.
• Gérard TERRISSOL, De 1480… à 1981, Les grandes orgues de Sainte-Cécile d’Albi, Albi, 1981, 64 p.
• Émile THOMAS, « Le chapitre de Saint-Pierre de Burlats séant à Lautrec pendant et après la tourmente révolutionnaire », Albia Christiana, Revue historique des anciens diocèses d’Albi, Castres, Lavaur, tome IX IIe série, n°11, 15 janvier 1912, p. 66-91.
• Émile THOMAS, « Les écoles de Lautrec », Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, Albi, 34e année, vol. 26, 1909, p. 206-216.
• Émile THOMAS, « Organisation du chapitre Saint-Pierre de Burlats », Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, Albi, 34e année, vol. 26, 1909, p. 15-25 et 92-103.
• Auguste VIDAL, « Organisation municipale de la Communauté de Lavaur avant la Révolution », Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, 11e année, vol. 5, mai 1886, p. 129-165.
Bibliographie élaborée par Françoise Talvard
(avril 2022)