BAUMEL, Antoine (1762-1806)

Antoine BAUMEL est un organiste actif dans plusieurs petites villes du Lauraguais dans les dernières années de l'Ancien Régime et au début de l'Empire.

• 27 septembre 1762, Montauban : Antoine BAUMEL voit le jour sur la paroisse Saint-Orens-de-Villebourbon. Il est le fils naturel de Jean Antoine BAUMEL et de Catherine Bourdel [ou Bordel, Bourdeil...] natifs tous les deux de Lodève [Hérault]. Son père est qualifié de menuisier dans son acte de baptême.

• 1763 - 1765 : Le petit Jean Antoine BAUMEL passe ses premières années à Toulouse où son père a été reçu comme sous-maître de la cathédrale Saint-Étienne le 19 août 1763.

• 7 avril 1766, Montauban : En l'église Saint-Jacques, ses parents régularisent leur union et le reconnaissent comme leur fils légitime. L'acte ne le précise pas, mais il s'agit pour sa mère d'un remariage car elle est veuve depuis 1759 d'Hyacinthe Delpuech qu'elle avait épousé en 1751 à Montpellier.
• 12 avril 1766, Toulouse : Jean Antoine BAUMEL devient orphelin de père.

• Trop jeune pour avoir été initié à la musique par son père avant le décès prématuré de ce dernier, il est possible que Jean Antoine BAUMEL intègre l'une des psallettes de la métropole toulousaine autour de ses sept ans.

• 2 février 1783-2 avril 1783, Toulouse : Un sieur BAUMEL assure un service d'organiste au Couvent des Grands Augustins pour lequel il touche 33 livres 6 sols 9 deniers. Il s'agit vraisemblablement d'un remplacement de l'organiste en titre Jean Pierre SAVÈNE. Le document présente le sieur BAUMEL comme « Le fils de la demoiselle Baumel ».
• 28 novembre 1783, Mirande [Gers] : Les consuls de cette petite ville du diocèse d'Auch recrutent Antoine BAUMEL "natif de Montauban habitant de Toulouse", pour toucher l'orgue de l'église paroissiale Sainte-Marie et remplacer Jean-Jacques JOLY. Il s'engage pour trois ans et recevra 400 livres de gages.

• 23 mai 1784, Mirande : Depuis environ trois semaines, l'administration municipale de Mirande est sans nouvelles d'Antoine BAUMEL qui a quitté la ville sans prévenir. Confrontés à nouveau au départ de leur organiste, les consuls décident désormais de s'en passer.
• 17 novembre 1784, Toulouse : En la cathédrale Saint-Étienne, François AGRAMONT organiste à Mirepoix [Ariège], convole en légitimes noces avec Marie Delpuech. La mariée est la demi-sœur aînée d'Antoine BAUMEL.

• 30 juin 1785, Fanjeaux [Aude] : Antoine BAUMEL, "organiste", épouse Magdelaine Cabanier, la fille de François CABANIER, le titulaire de l'instrument de la collégiale de cette ville.

• 4 avril 1786, Marmande [Lot-Garonne] : Ils deviennent les parents d'une petite fille, Marie Catherine, qui est portée sur les fonts baptismaux de l'église Notre-Dame par son grand-père maternel. Antoine BAUMEL est dit "organiste". Il ne reste dans cette ville que quelques mois.

• 23 octobre 1787, Fanjeaux : Il enterre sa fille née à Marmande.
• 25 novembre 1787, Fanjeaux : Son épouse met au monde un petit garçon qui reçoit les prénoms de Martin Dominique. Le parrain du nouveau-né est Dominique Cabanier et sa marraine est sa tante Marie Delpuech, l'épouse de François AGRAMONT.

• 21 juillet 1790, Villefranche-de-Lauraguais [Haute-Garonne] : La famille s'agrandit d'un fils. Antoine BAUMEL reste présenté comme organiste. Il est sans doute au service de la fabrique de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.

• 15 germinal an II (4 avril 1794), Villefranche-de-Lauraguais : Alors qu'il est "en ce moment à la frontière pour la deffensse de la République", il devient père d'un nouveau garçon.

• 30 juillet 1806, Montréal [Aude] : Antoine BAUMEL " résident en cette ville où il exerçait l’art d’organiste à l’église de cette commune" meurt. Son décès est déclaré le lendemain par deux voisins qui rappellent de façon erronée qu'il était natif de Toulouse.

Mise à jour : 28 février 2025