BLANCHART, Jean Louis (1734-1794 ap.)

Dans la première moitié des années 1760, Jean Louis BLANCHART est repéré dans les registres de la paroisse Saint-Martin de Vertus en Champagne comme chantre et recteur d'école. A partir de 1767, il est présenté comme greffier du bailliage ou "comté-pairie" de Vertus. Il serait mort dans la capitale après juillet 1794.

• 23 avril 1734, Vertus, [localité aujourd'hui comprise dans la commune de Blancs-Coteaux] [Marne] : Jean Louis BLANCHART voit le jour et est baptisé le lendemain en l'église paroissiale Saint-Martin de la ville. Cette dernière est située à 36 kilomètres à l'ouest de Châlons et à 18 kilomètres au sud d’Épernay. Il est fils de Nicolas Bernard [chantre de la paroisse] et de Marie Filiatret. L'enfant reçoit pour parrain maître Jean Caulle curé de Coysart et prêtre desservant de Vertus, et pour marraine l'épouse d'un conseiller du roi en l'élection de Châlons.

• 23 mai 1758, Mondement [- Montgrivoux] [Marne] : Jean-Louis BLANCHART, "chantre" de Vertus, épouse Véronique Thomas, fille d'un marchand, dans cette localité éloignée de 25 kilomètres au sud-ouest de Vertus.

• 1759-1770, Vertus : Le couple a neuf enfants, tous baptisés en l'église paroissiale Saint-Martin. Il s'agit de Amand (12 mai 1759), Louis Eustache (15 juillet 1760),  Marie Jeanne Véronique (29 octobre 1761), Louis (3 février 1763), Charles François (15 mars 1764), Louise Élisabeth Victoire (7 juin 1765), fils mort peu après sa naissance (22 septembre 1767), Félix (26 janvier 1769) et Simon Alexandre Jean (16 décembre 1770). Dans tous les actes entre 1759 et 1765, BLANCHART est présenté comme chantre de la paroisse mais aussi comme recteur d 'école entre 1759 et 1765. A partir de septembre 1767, on le présente comme greffier au bailliage de la ville. Dès 1763, les parrainages montrent la promotion sociale de BLANCHART avec les signatures de chevaliers, écuyers, bourgeois de Paris, avocat en Parlement et même un conseiller au parlement de Provence (1770).

• 22 mai 1763, Vertus : Jean-Louis BLANCHART est présent aux obsèques de son "confrère" Jean HALLÉ "chantre et recteur d'école". Ce dernier, décédé la veille à l'âge de 60 ans, est inhumé dans l'église par le prieur-curé de la paroisse. Claude POIRET prendra la place de chantre désormais vacante.

• 5 avril 1764, Vertus : "Chantre de la paroisse", Jean Louis BLANCHART signe - avec une certaine élégance - l'acte de baptême de Julien fils du pâtissier Martin Maillard.

• 8 mars 1772 : Décès, à Bergères [-Lès-Vertus], de Simon Alexandre Jean, 15 mois environ, fils de Jean-Louis BLANCHART "greffier au bailliage de Vertus". L'enfant est inhumé le lendemain par un bénédictin de l'abbaye de St-Sauveur de Vertus, en présence de son "père nourricier", Jean Thomas le jeune (vigneron), de Jean Gathelier (vigneron) et de Nicaise Alma (recteur d'école de la paroisse).

• 9 février 1790, Vertus : Le nom de Jean Louis BLANCHART, apparait dans l'acte de mariage de Jacques Vistou avec Marie Louise Garoux en tant que "fondé de procuration" de la mère de la future épouse. Il signe l'acte paroissial en qualité de "greffier et tabellion au bailliage et comté pairie de Vertus".

• Vers 1790, Châlons -en-Champagne [Marne]: Selon l'acte de notoriété de 1811 lors du mariage de leur fils Félix à Issoudun [Indre], Jean Louis BLANCHART se serait installé à Châlons. Il y aurait paru pour la dernière fois en 1793. L'acte de mariage de Félix Blanchard (1811)  mentionne la commune de Fagnières (aux portes de Châlons) comme lieu du domicile de Véronique Thomas mère de l'époux, en 1811.

• 27 octobre 1792, Metz [Moselle] : Louis, leur fils, épouse Suzanne Élisabeth Mangenot. Le père de l'époux, Jean Louis BLANCHARD, a donné son consentement le 4 mai précédent depuis Paris, devant notaires.

• 31 juillet 1794, Paris : Le Comité de surveillance de la Section des Marchés (section appelée auparavant "des Halles" puis "du Marché aux Innocents")  délivre à Jean Louis BLANCHART/ BLANCHARD une carte de sûreté. Selon cette pièce, identifié en tant que "maître d'écriture" âgé de 61 ans, et originaire de Vertus, Jean Louis demeure 4 rue Franciade et il effectue "son service citoyen". Il serait arrivé à Paris en 1789 (ce qui n'est peut-être pas exact puisqu'il est encore à Vertus en février 1790, à moins qu'il y soit revenu pour une raison ou une autre avant de repartir pour la capitale).

• 29 avril 1796, Paris : Selon l'état civil reconstitué de la capitale, une fille de Jean Louis BLANCHART -Marie Jeanne Véronique- épouse Louis Barbier en l'église Notre-Dame-des-Victoires (2e arrondissement). Le père de l'épouse est-il déjà mort ? On relève le décès d'un Louis Blanchart à Paris le 12 août 1794 (11e arrondissement)...

• 29 mars 1801, Châlons [-en-Champagne] : On relève dans l'acte de divorce de son fils Louis que Jean Louis BLANCHARD est dit "greffier décédé".

• 13 mars 1811, Issoudun [Indre] : Veuf de Marie Thérèse Foucault, âgé de 42ans (né le 26 janvier 1779), Félix - un des fils de Jean Louis BLANCHARD - épouse Marie Hortense Poya, 36 ans, divorcée. Parmi les pièces produites (état civil des parties prenantes), un "acte de notoriété" (daté du 1er mars) au contenu détaillé, est cité. Il a été établi sur la déclaration de 4 témoins par la Justice de paix de Châlons. Cet acte porte "que le père du futur [Jean Louis BLANCHARD] est décédé à Paris pendant le cours de la Révolution". Cette pièce précise que les "parents ont fait toutes les recherches possibles pour se procurer l'acte qui constate le décès". Et ajoute que le chef de famille "... n'a point reparu audit Châlons son dernier domicile depuis l'an 1793".

10 juillet 2021