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BLONDEAU, Pierre Antoine (1752-1829)
Date(s) : 1752-10-15 / 1829-4-12
Pierre Antoine BLONDEAU (1752-1829) est employé comme chantre en l'église de la commanderie et paroisse Saint-Jean de Strasbourg [Bas-Rhin] au début de la Révolution. Sous la Restauration, il exerce toujours les fonctions de chantre dans le bas-chœur de la cathédrale Notre-Dame.
• 16 octobre 1752, Rohrwiller [Bas-Rhin] : Né la veille, Pierre Antoine BLONDEAU, fils d'Antoine Blondeau et d'Anne Marie Huss sa femme, est baptisé.
• 23 août 1785, Strasbourg [Bas-Rhin] : Jean Pierre SCHMITT et Antoine BLONDEAU, chantres de l'église paroissiale et commanderie Saint-Jean et Saint-Marc, assistent au mariage entre Jean Antoine Strein et Catherine Dorothée Gros.
• 1790, Strasbourg : Pierre Antoine BLONDEAU est toujours chantre en l'église paroissiale et commanderie Saint-Jean et Saint-Marc.
• 17 mars 1793, Strasbourg : Joseph MÜLLER et Antoine BLONDEAU sont arrêtés "au sortir de l’église de St. Jean, où ils venoient d'assister aux vêpres, en leur qualité de chantres, salariés par la ci-devant commanderie de l'ordre de Malthe", par une cinquantaine d'hommes armés. Ils sont conduits avec tous les prêtres de l'ordre, sous les quolibets d'une foule hostile, devant le commissaire Couturier à la maison commune. Le maire provisoire les interroge individuellement, non sans les insulter ("arlequins", "charlatans fanatiques"). Il leur reproche "d'avoir osé chanter vêpres au même instant (de 3 heures après-midi) où l’on célébroit, sur la place d'armes, une solemnité civique pour le recrutement de l'armée républicaine".
• 17 mars-19 avril 1793, Strasbourg : Les deux "malheureux chantres de St. Jean sont détenus au séminaire national, dans une captivité toute semblable à celle des criminels d'état", exposent-ils ; "car ils ne peuvent y communiquer avec qui que ce soit du dehors, qu'en présence d'un garde-surveillant". Privés de ressources, leurs épouses et enfants sombrent peu à peu dans la misère.
• 19 avril 1793, Strasbourg : MÜLLER et BLONDEAU exposent leur triste situation aux administrateurs du Département. Leur principal argument est qu'ils n'ont fait que leur travail : "Les exposans, forts de leur poitrine, font métier de chanter, pour de l'argent, des grand-messes & des vêpres, tout comme un maître-tailleur fait profession de fabriquer des culottes pour qui veut les payer. Ils croyent en conséquence devoir [...] observer qu'ils ne sont pas plus coupables d'avoir concourru à la célébration de l'office du dimanche, 17 mars, que ne le seroit, par exemple, le souffleur d'orgues qui, pour se procurer du pain, auroit donné du vent à l'organiste de la commanderie, dont il est le coadjuteur". Dénonçant une "injuste proscription", ils demandent à retrouver leur liberté, "la plus précieuse propriété de l'homme".
• Les deux chantres paraissent ensuite avoir été transférés à Besançon [Doubs], où ils ont été maintenus en prison pendant plusieurs semaines.
• 28 décembre 1794, Strasbourg : Un mandat de 500 livres est délivré à titre de gratification à Antoine BLONDEAU, chantre de la ci-devant commanderie de Saint-Jean.
• 1820, Strasbourg : BLONDEAU, chantre laïc à la cathédrale, touche 300 francs par an.
• 8 septembre 1825, Strasbourg : Anne Contreville, 76 ans, née à Créhange (Moselle), épouse d'Antoine BLONDEAU, 72 ans, chantre à la cathédrale, décède le 8 d'apoplexie dans la maison située n° 19, rue des Serruriers ; elle était fille de feu Pierre Contreville, maréchal-ferrant, et de feue Barbe César.
• 12 avril 1829, Strasbourg : Pierre Antoine BLONDEAU, 76 ans, chantre à la cathédrale, veuf d'Anne Contreville, meurt à l'âge de 76 ans dans une maison au n° 9, rue des Serruriers. Le décès est déclaré le lendemain par son gendre Joseph Leichtlé, 39 ans, tailleur.
Mise à jour : 12 août 2020