BOURGOUIN, Jean Charles (Jean-Baptiste) (1784-1851)

Petit-fils d'un maître de musique de la collégiale de Saint-Émilion [Gironde] et fils d'un musicien de la cathédrale de Metz, Jean-Charles BOURGOUIN, prénommé Jean-Baptiste dans toutes les sources de cette époque, est enfant de chœur d'une des nouvelles paroisses messines en 1791 sous la direction de son père. Sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, il accomplit une longue carrière de musicien gagistes dans plusieurs corps et régiments et se bat sur presque tous les champs de bataille. Il s'établit en 1815 à Compiègne et fonde une famille. Il meurt à Versailles en 1851, toujours musicien, auprès de son fils qui est lui aussi musicien de régiment.

• 17 février 1784, Metz : Jean-Charles BOURGOUIN, fils de Bernard Valérien BOURGOUIN, musicien de la cathédrale cathédrale Saint-Étienne et d'Anne Charlotte Mathieu, vient au monde et il est baptisé le même jour paroisse Saint-Victor. Il portera ensuite curieusement le prénom de son parrain, Jean-Baptiste.

• 28 mai 1791, Metz : Il est reçu enfant de chœur de la nouvelle paroisse de Moselle dont son père est à la fois l'un des chantres et le maître des enfants de chœur. Ses condisciples sont au nombre de quatre. il s'agit de Claude VINOT, Victor LEBRUN, Jacques FIEVEZ et Louis Nicolas DÉQUER. C'est son père qui a été reçu premier chantre et maître des enfants de chœur. L'autre chantre est Louis DÉQUER.

• 24 décembre 1798, il entre comme musicien gagiste dans le corps des lanciers polonais.

• 15 août 1802, il est reçu dans le 15e régiment de chasseurs à cheval.

• 11 janvier 1804, il passe au 52e régiment de ligne.

• 1er octobre 1806, il entre chez les voltigeurs de la garde de Sa Majesté de Roi d'Espagne.

• 4 juin 1810-1er septembre 1812, il revient dans un régiment de ligne, le 72e. Le 13 juillet 1812, il perd sa mère qui demeurait encore Metz.

• 11 décembre 1812-21 décembre 1813, il passe au 22e régiment d'Infanterie légère. Dans le registre de matricule, on lit qu'il mesurait 1 mètre 70, avait un visage ovale, un front haut, des yeux gris, un nez gros, une bouche grande, un menton rond, des cheveux et sourcils châtains, il était marqué au visage par la petite vérole.

• 30 janvier 1814, il est incorporé au 12e régiment de ligne.
• 25 octobre 1814, Compiègne [Oise] : Jean Charles BOURGOUIN, musicien au 12e régiment d'infanterie de ligne, en garnison à Sedan, se marie avec Marie Louise Clotilde Soret, âgée de 28 ans, fille d'un menuisier et d'une sage-femme.

• 1815-1820, Compiègne : Le couple a au moins deux enfants. Louis Charles (9 août 1815) et Clotilde Félicité (2 mai 1820). Jean Charles BOURGOUIN est présenté dans les actes de naissance comme musicien (1815) puis "maître de musique aux chasseurs à cheval du Cantal" (1820). Christophe CÉSAR, trompette major aux hussards de la Garde Royale en garnison à Compiègne signe au bas de l'acte en 1820.

• 2 janvier 1815, il quitte l'armée par licenciement. On rappelle qu'il "a fait les campagnes de l'an 7, 8 & 9 en Allemagne, celles de l'an 10, 11 & 12 en Italie, 1806, 1807 & 808 à Naples & en Calabre, 1809 & 1810 en Espagne, 1811 & 1812 en Portugal et en Espagne, 1813 à la Grande Armée en Allemagne et 1815 [sic, sans doute 1814] en France". 

• 2 mars 1851, Versailles [Yvelines] : Louis Charles Bourgouin, musicien au 2e régiment des carabiniers caserné en cette ville, 35 ans, son fils et Dominique Nicolas Marquer, musicien dans le même régiment, 29 ans déclarent le décès survenu ce jour à 4 heures du matin en sa demeure du 11, rue des Tournelles de Jean Charles BOURGOUIN, musicien âgé de 66 ans, époux de Marie Louise Clotilde Soret, 64 ans, demeurant à Compiègne (Oise).

Mise à jour : 6 septembre 2023.