BROS, André (1755-1808)

Le parcours d'André BROS montre une belle stabilité, puisqu'il n'a quitté sa ville natale d'Alès que pour devenir curé de Rousson, guère éloigné, puis instituteur à Saint-Christol-lez-Alès. Baptisé à la cathédrale d'Alès, il y a reçu son éducation musicale parmi les enfants de chœur et y a effectué toute sa carrière jusqu'en 1791 : successivement clerc, chantre, maître des cérémonies et chargé de l'éducation des enfants de chœur, il a également gravi les échelons du cursus ecclésiastique, jusqu'au sacerdoce. Bien qu'il se soit marié en l'an 2, André BROS est bien qualifié d'ecclésiastique à son décès.

• 23 février 1755, Alès [Gard] : André BROS, fils d'André Bros, travailleur de terre, et de Marie Sabourin, voit le jour. Il est baptisé  le lendemain en la paroisse Saint-Jean-Baptiste, c'est-à-dire dans la cathédrale.

• 26 mai 1762, Alès : André BROS est reçu enfant de chœur à la cathédrale, le même jour qu'Antoine CANONGE. Il reste huit ans à la maîtrise, dont il sort le 24 juin 1770, avec la gratification ordinaire de 80 livres et un habillement neuf, composé d'une soutane, d'une veste, d'une culotte, d'un surplis et d'un bonnet carré.
• 5 avril 1769, Alès : RIGOT, prêtre du bas chœur, est chargé d’enseigner le latin à André BROS, l’aîné des enfants de chœur, et de lui fournir les livres nécessaires.

• 27 juin 1770-vers 1775, Alès : André BROS est grand clerc du chapitre de la cathédrale. Lors de sa nomination, il est précisé que ses "fonctions seront à l’avenir d’allumer et éteindre les cierges, de servir la messe conventuelle chaque jour et de faire les autres fonctions accoutumées".

• 26 novembre 1770, Alès : Jean Louis de Buisson de Beauteville, évêque d'Alès, célébrant dans sa chapelle, administre la tonsure à André BROS.

• vers 1776-vers 1781, Alès : André BROS est chantre à la cathédrale.

• 14 mars 1778, Alès : André BROS reçoit les quatre ordres mineurs des mains de Pierre Marie-Madeleine Cortois de Balore, évêque d'Alès, lors de la messe générale d'ordination célébrée dans la chapelle du séminaire diocésain.

• vers 1781-1791, Alès : André BROS, prêtre, est maître des cérémonies du chapitre cathédral. En 1790, il cumule plusieurs fonctions, dont il récapitule les revenus en 1791 : "812 livres comme prébendier, 150 pour l’éducation des enfans de chœur, 48 livres pour la pointe de Messieurs les Chanoines, 50 livres en deniers impartibles pris sur les processions, chapitres et obits de toute l’année, et enfin 60 livres pour le Brève du Diocèse, ce qui fait, si je ne me trompe, la somme de 812 livres." On comprend que 812 livres correspond au total et qu'il faut en réalité lire 504 livres pour la prébende.
Un récapitulatif des charges du chapitre cathédrale pour 1790 donne un résultat légèrement inférieur, avec des précisions sur les fonctions exercées : chaque mois, André BROS reçoit "comme choriste y compris la pointe 39 livres, comme célébrant 3 livres 5 sols, comme pointeur [des chanoines] 4 livres, pour l’éducation des enfants [de chœur] 12 livres 10 sols, Ce qui revient à 705 livres par an". Il manque en effet les revenus des processions et obits, ainsi que les 60 livres pour le bréviaire, qui ne peuvent être considérés comme des revenus réguliers.
Auprès des enfants de chœur, le rôle d'André BROS se limite à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. La musique et le plain-chant sont enseignés par l'organiste LIGOU.

• 1792, Rousson [Gard] : André BROS est curé de cette paroisse, située à environ 8,5 kilomètres au nord-nord-est d'Alès. Puisque BROS est rémunéré comme curé, le directoire du département du Gard refuse de lui accorder la gratification qu'il demande au titre de la perte de son emploi à la cathédrale.

• 8 août 1794, Alès : Désormais instituteur à Pont-Auzon (ci-devant Saint-Christol), André BROS épouse Jeanne Jales. Parmi les témoins, on rencontre Guillaume BROS, son frère aîné. S'agit-il d'un simulacre de mariage ? La suite de la vie d'André BROS semble l'indiquer.

• 1798-1800, Alès : André BROS, curé, domicilié à Alès, né le 23 février 1755, est porté sur un tableau de pensionnaires ecclésiastiques pour une pension de 800 livres par an. Il n'exerce probablement pas dans une paroisse.

• 12 juin 1808, Alès : André BROS, âgé de 53 ans, ecclésiastique, habitant et natif d'Alès, s'éteint à son domicile, rue des Fabreries.

Mise à jour : 24 avril 2023