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CHEVALLIER, Laurent (1747-1836)
État civil
NOM : CHEVALLIER     Prénom(s) : Laurent     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHEVALIER
Date(s) : 1747-3-16  / 1836-9-22 
Notes biographiques

Laurent CHEVALLIER fait partie de ces chantres de paroisse quasi anonymes qui ont été révélés par l'administration révolutionnaire. Il exerce d'abord son métier de tisserand. Sa fonction de chantre semble inhérente à sa vie ; elle est d'ailleurs bien peu rémunérée, à savoir 60 lt par an. Laurent CHEVALLIER originaire de Saint-Saturnin, en Anjou, s'installe à Juigné au moment de son premier mariage. La bourgade est le siège de l'archiprêtré de Saumur avec une église en partie du XIIIe siècle. Juigné est aussi le pays des carrières d'ardoises avec un port qui permet le transport des vins de la région. 

• 16 mars 1747, Saint-Saturnin [M&L] : Laurent CHEVALLIER est baptisé en l'église Saint-Saturnin en l'absence de son père dont il reprend le nom. Sa mère se nomme Marie Leroy. Ils habitent le lieu-dit Orgigné indiquant des gens de la terre. Parrain et marraine font partie de la famille proche et ne signent pas l'acte.

• Les lieux et époques de formation au plain-chant de Laurent CHEVALLIER restent inconnus. Saint-Saturnin ayant deux prieurés en plus de son église paroissiale peut être envisagé tout comme Saint-Jean des Mauvrets, Les Ponts-de-Cé ou Juigné. Toutes ces bourgades longent la rive gauche de la Loire.

• 11 février 1772, Juigné-sur-Loire [M&L] : Laurent CHEVALLIER n'a fait que quelques kilomètres entre son village natal, Saint-Jean des Mauvrets dont il est dit originaire, et Juigné où il se marie à 25 ans en l'église Saint-Germain. Son père est décédé, sa mère présente. L'épouse, Marie Diard, est de quinze ans son aînée. Elle a également perdu son père. La famille présente n'est évoquée qu'au travers les paroisses des uns et des autres. Il est possible que CHEVALLIER soit déjà chantre de paroisse.

• [1772-1793], Juigné : Laurent CHEVALLIER exerce vraisemblablement comme chantre de Juigné sur toute cette période.

• 5 novembre 1783, Juigné : Marie Diard, 55 ans, décède sans avoir eu d'enfant. Elle était originaire de Saint-Ellier [Brissac].

• 11 janvier 1785, Juigné : Laurent CHEVALLIER "homme veuf tisserand" (une activité compatible avec celle de chantre) se remarie avec Jeanne Durand, fille d'un "bécheur". Deux filles naîtront de l'union. L'une, Jeanne est baptisée le 3 mars 1786. Couturière, elle épousera Pierre Blouin le 26 novembre 1811. L'autre, Marie, baptisée le 20 février 1788 se mariera en août 1812 avec Joseph Bruneau.

• 1792-1793, Juigné : Le fait que Laurent CHEVALLIER soit expressément cité comme chantre et payé comme tel selon les tableaux de la série L est certainement imputable à la personnalité de l'ancien diacre évangéliste de la cathédrale Saint-Maurice nommé curé constitutionnel de Juigné en 1791. En effet Jean André LOIR MONGAZON, homme engagé s'il en est, y exerce avant de renoncer à la prêtrise et d'en devenir maire ultérieurement en 1803. CHEVALLIER reçoit des mandats de 60 lt par an.

• 22 septembre 1836, Juigné : Ce sont deux amis tisserands qui viennent déclarer le décès de Laurent CHEVALLIER demeurant au bourg. Il a près de 90 ans. Jeanne Durand lui survit puisqu'elle ne s'éteindra que le 26 septembre 1837. Son gendre Joseph Bruneau, cordier, déclarera le décès avec Pierre Auffray tisserand.

Mise à jour : 11 octobre 2019

Sources
F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ BMS Juigné-sur-Loire ; F-Ad49/ BMS Saint-Saturnin

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