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CUVILLIER, Louise Cécile (ca 1754-1791 ap.)

CUVILLIER, Louise Cécile (ca 1754-1791 ap.)

État civil
NOM : CUVILLIER     Prénom(s) : Louise Cécile     Sexe : F
Autre(s) forme(s) du nom : CUVILIER
CUVILLER
Date(s) : 1754 ca  / 1791-6-1 ap.
Notes biographiques

Louise Cécile CUVILLIER est "fille donnée" et organiste de l'abbaye Notre-Dame de Montreuil à Laon [Aisne] de 1779 à 1790. Elle obtient en 1791 une pension du même montant que celles accordées aux religieuses de chœur.

• [vers 1754] : Louise Cécile CUVILLIER serait née à Vailly au diocèse de Soissons [Vailly-sur-Aisne]. Elle est fille d'Antoine Cuvillier, maître de pension, et de Madeleine Gautier.

• [1779], Vailly-sur-Aisne : Louise Cécile CUVILLIER est employée comme organiste, très probablement à l'église paroissiale Notre-Dame.
• 2 octobre 1779, Laon : Louise Cécile CUVILLIER, majeure de 25 ans, désirant se retirer du monde et employer son talent d'organiste "au service de Dieu", demande aux dames abbesse, prieure et religieuses de l'abbaye royale de Notre-Dame de Montreuil en Thiérache, transférée à La Neuville-sous-Laon, à être admise dans leur maison en qualité d'oblate ou donnée, "pour y toucher de l'orgue et y être traitée tant en santé qu'en maladie comme dame de chœur, protestant qu'elle est résolue d'y consommer le reste de sa vie au service de Dieu et de la maison, de se soumettre aux usages qui y sont reçus", de ne sortir de la maison que par la permission de l'abbesse et de ne la quitter que du consentement de celle-ci. Elle n'exclut cependant pas de passer "à l'état de mariage". En réponse, les religieuses la reçoivent dans leur communauté et s'engagent à la nourrir sa vie durant "tant en santé qu'en maladie moiennant 50 lt par an pour vestière comme les religieuses"

• Juillet 1790Laon : Louise Cécile CUVILLIER, fille majeure, organiste et sœur donnée de l'abbaye de Montreuil-sous-Laon, y demeurant, demande aux administrateurs du Département leur "protection pour lui faire obtenir un traitement favorable de l'Assemblée nationale". Depuis douze ans, elle demeure en cette abbaye en qualité d'organiste et de sœur donnée, précise-t-elle. Elle a toujours rempli ses devoirs à la satisfaction de la communauté, en laquelle elle se flattait de passer le reste de ses jours, mais il est survenu "un nouvel ordre de choses qui lui donne d'autant plus d'inquiétude qu'elle est accablée d’infirmités". Dans un certificat du 13 juillet, l'abbesse confirme qu'elle s'est toujours parfaitement acquittée de ses devoirs et que sa conduite fut excellente à tous égards. En douze ans, elle n'a reçu "que de très petits appointements, comptant passer sa vie dans cette abbayë", où elle a été admise à titre de fille donnée et traitée comme une religieuse de chœur. Selon elle, elle mérite une pension "d'autant plus honnête [...] qu'elle a une très foible santé quoi qu'elle n'ayë que trente-six ans". Probablement au même moment, le père de Louise Cécile envoie sa propre requête à une personne qui pourrait être l'évêque de Clermont, président du Comité ecclésiastique. Il réclame pour elle une pension de fille donnée et insiste "sur le sacrifice qu'elle a fait en quittant l'orgue de Vailly dont elle pouvoit être assurée de l'avoir tant qu'elle auroi étée en état de le toucher".
• 6 août 1790, Laon : Le District émet un avis favorable à la requête de Louise Cécile CUVILLIER.
• 12 août 1790, Laon : Le directoire du Département de l'Aisne arrête que l'Assemblée nationale sera suppliée de prendre en considération la situation de la requérante et d'ordonner qu'un traitement lui soit accordé lorsque les pensions seront fixées pour les religieuses, d'un montant convenable.
• 24 décembre 1790, Laon : Gabrielle de La Myre, abbesse, les religieuses et sœurs converses de la maison de Montreuil-sous-Laon pétitionnent pour obtenir la fixation de leur pension et le paiement du premier quartier de celle-ci. L'établissement compte quatorze religieuses choristes et neuf sœurs converses. Le revenu net de l'abbaye est de 35 819 livres 6 deniers et les charges s'élèvent à 3 819 livres. 
• 11 février 1791, Laon : Le directoire du Département fixe leurs pensions. L'abbesse reçoit 2 000 livres, les religieuses professes 700, les sœurs converses 350 (montant total des pensions 14 600 livres). Dans la liste, on lit "15. Cécile Cuvillier, donnée et organiste depuis 1779, âgée de 37 ans, provisoirement 350".
• 1er juin 1791, Laon : Après examen de sa pétition et de son dossier, le directoire du Département arrête qu'elle jouira sa vie durant d'une pension annuelle de 700 livres payable par quartier, à l'instar des religieuses de Montreuil. Il lui sera délivré un mandat de la somme nécessaire pour compléter les deux premiers quartiers de la présente année sur le pied de 700 livres, "au lieu de trois cent cinquante qu'elle a été payée".

Mise à jour : 8 janvier 2023

Sources
F-Ad02/ 176 E 31 ; F-Ad02/ L 1509 ; F-Ad02/ Q* 490 ; F-An/ DXIX/004/055/13 ; F-An/ DXIX/031/494-2/13

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