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DENNERY, Charles (1767-1819)
État civil
NOM : DENNERY     Prénom(s) : Charles     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : D'ENNERY
Date(s) : 1767-12-3   / 1819-2-17 
Notes biographiques

Charles DENNERY est recruté très jeune à la cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais de Soissons [Aisne] (après juin1785), mais il quitte rapidement cet emploi, sans doute peu adapté à son style et à son tempérament. En effet, formé à la maîtrise de la cathédrale de Beauvais entre 1774 et 1784, il s'est très vite fait remarquer par les chanoines pour ses talents pour la composition : plusieurs de ses œuvres ont été jouées au chœur lors des grandes fêtes. Au début de la Révolution, il enseigne le clavecin et le piano à Paris et compose des chansons sentimentales. En 1790, le chanteur de l'Opéra ROUSSEAU interprète un de ses airs au Concert spirituel. Il s'installe ensuite à Lille [Nord], où il se marie. Au début du dix-neuvième siècle, on le retrouve à Quimper puis à Brest [Finistère] : il y donne des leçons de musique et peut à l'occasion toucher l'orgue d'une église.

• 3 décembre 1767, Arronville [Val-d'Oise] : Charles DENNERY, fils de Charles Dennery, cultivateur (profession indiquée dans l'acte de mariage de 1798), et de Julie Radegonde Dupuis, son épouse, naît.

• 16 mai 1774, Beauvais [Oise] : Charles DENNERY est élu et reçu comme enfant de chœur à la cathédrale Saint-Pierre en compagnie de Lucien PIAT. Le maître de musique qui va présider à sa formation sera Michel Étienne DELAPLACE.

• 22 avril 1778, Beauvais : Il obtient le droit de se rendre dans sa famille pour quinze jours.

• 28 mai 1779, Beauvais : Le "petit DANNERY" obtient l’autorisation de faire chanter en musique un motet de sa composition aux vêpres de la fête de la Trinité.

• 1er juillet 1780, Beauvais : Le chapitre lui fait verser la somme de 18 livres pour le motet de sa composition qui a été chanté lors de la dernière fête de Saint-Pierre-Saint-Paul.
• 20 novembre 1780, Beauvais : Il obtient la permission de faire chanter un motet et un Magnificat de sa composition à la messe [occasion non précisée].

• 24 décembre 1781, Beauvais : Le chapitre permet à DANNERI de faire chanter tout l'office de Noël qu'il a composé. La perte des registres capitulaires ultérieurs empêche de connaître avec précision la suite de sa carrière d'enfant de chœur.

• 16 avril 1784, Beauvais : Des comptes permettent de connaître une délibération de ce jour qui accorde une gratification de 260 livres "au jeune Dannery, enfant de chœur sortant".

• 30 juin 1785, Beauvais : Un autre compte prévoit de payer le maître de musique pour les frais engagés à l'occasion de la fête patronale de la Saint Pierre. Dans ce compte, on précise le nom de quatre "musiciens mandés" et neuf "musiciens non mandés" dont "Danneri". Ce dernier perçoit la somme de 48 livres.

• 1788, Soissons [Aisne] : Le sieur DENNERY, maître de musique de la cathédrale, est l'un des souscripteurs de l'oratorio Carmen Sæculare, de François André DANICAN PHILIDOR. Il a probablement succédé à Jacques DELESTRE, qui s'est retiré en 1785.

• 3 octobre 1789, Paris : Le Mercure de France annonce la publication de L'Amour est un enfant trompeur, avec des variations pour le forte-piano, par M. DENNERY, professeur de musique et de clavecin, au prix de 3 livres 12 sols. DENNERY a donc quitté ses fonctions à Soissons. Il réside au n° 99, rue de Richelieu.

• 30 mars 1790, Paris : Lors du Concert spirituel organisé en la salle de l'Opéra, le chanteur ROUSSEAU interprète "une Scène lyrique de M. d'Ennery". Il fait de même le 5 avril suivant.

• 28 février 1791, Bouillon [Belgique] : Le Journal encyclopédique ou universel signale la publication de la première partie (Œuvres n° 1) des compositions de Charles DENNERY, professeur de musique et de forte-piano : Les délassemens d'Euterpe et d'Érato, ou Collection des meilleures chansons sur des airs nouveaux, avec accompagnement de forte-piano, dédiés aux Dames. Le public peut se la procurer chez l'auteur, rue de Rohan, n° 16, & aux adresses ordinaires de musique, moyennant 7 livres 4 sols.
• 15 mai 1791, Paris : La Gazette de Paris trouve "touchante" la dernière composition de Charles DENNERY, intitulée Romance avec accompagnement de Forte Piano ou Harpe, sur la mort de M. le vicomte de Belsunce, paroles de Madame Laugier de Grand-champ, disponible chez l'auteur au prix d'1 livre 4 sols.

• 12 novembre 1793, Paris : Le Journal de Paris annonce la parution d'un Deuxième recueil de petits airs, faisant suite aux Délassemens d'Euterpe & d'Érato, ou Collection des meilleures chansons sur des airs nouveaux, avec accompagnement de forte-piano, dédiés aux Dames, par le citoyen C. D'Ennery, professeur de musique et de forte-piano (Œuvres n° 2). L'auteur réside rue de Grenelle Saint-Honoré, numéros 19 et 58.

• [1797] : Charles DENNERY s'installe à Lille [Nord].

• 19 mai 1798, Lille : Charles DENNERY, 30 ans, professeur de musique, domicilié rue des Intrépides, épouse Catherine Thérèse Antoinette Beaucourt, Lilloise de 23 ans, demeurant chez sa mère, rue de la Clef, fille de feu Pierre Joseph Beaucourt, marchand orfèvre, et de Catherine Joseph Mabon, son épouse. L'oncle par alliance de la mariée, Jacques Willebois, 60 ans, négociant à Morlaix [Finistère], est présent.

• Décembre 1811, Quimper [Finistère] : D'ENNERY perçoit un salaire pour avoir tenu les orgues de la cathédrale Saint-Corentin en décembre.

• 1812, Quimper : DENNERY perçoit 150 F pour gages pour le premier trimestre et la même somme pour le deuxième. Il touche, peut-être encore, 50 francs pour le mois de juillet 1812.

• 17 juillet 1819, Brest [Finistère] : Charles D'ENNERY, professeur de musique, demeurant rue Frezier, n° 5, meurt à l'âge de 52 ans. Il était encore marié à Catherine Thérèse Antoinette Beaucourt.

Mise à jour : 28 novembre 2022

Sources
Carmen Sæculare ; F-Ad29/ 188 V DEPOT 44 ; F-Ad29/ 188 V DEPOT 45 ; F-Ad59/ 5 Mi 044 R 202 ; F-Ad60/ G 1312 ; F-Ad60/ G 2478 ; F-Ad60/ G 2480 ; F-Ad60/ G 2481 ; F-Ad60/ G 2780 ; F-Am Brest/ 3E57 ; Gazette de Paris, mai 1791 ; Gazette nationale, mars 1790 ; Journal de Paris, 12 nov. 1793 ; Journal encyclopédique ou universel, février 1791 ; Mercure de France, oct. 1789

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