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Pour citer Muséfrem
DESPREZ, Philippe Antoine (1713-1806 av.)
Autre(s) forme(s) du nom : DESPRÉS
DUPRÉ
Date(s) : 1713-7-19 / 1806-9-20 av.
Philippe Antoine DESPREZ a longtemps exercé comme organiste à Paris, cumulant plusieurs tribunes dont celle de la cathédrale Notre-Dame, obtenue au début de l'année 1790. On le confond facilement avec son fils Nicolas Philippe DESPREZ, qui l'a souvent suppléé à partir des années 1760-1770.
• 19 juillet 1713, Coincy [Aisne] : Philippe Antoine DESPREZ, fils légitime d'Antoine Desprez, tisserand, et de Françoise Léguillette, vient au monde.
• 10 août 1744, Paris : Philippe Antoine DESPREZ, commis organiste, installé rue Saint-Antoine, paroisse Saint-Paul le Majeur, s'unit par contrat de mariage à Louise Élisabeth Dumousseaux, fille majeure de Claude Dumousseaux, maître à danser, et de demoiselle Françoise Siret sa femme. L'acte ne précise pas le montant des apports des futurs. Pierre Desprez, fondeur de caractères d'imprimerie, et Claude Joseph Desprez, maître de musique, qui signent le contrat en tant que cousins germains du futur, ont peut-être joué un rôle dans sa venue à Paris. Le mariage est célébré le 17 septembre suivant en l'église Saint-Paul.
• 1750, Paris : (Philippe) Antoine DESPREZ est organiste à l'hôpital de la Pitié. Il participe avec plusieurs de ses confrères organistes à une offensive judiciaire contre la communauté des ménétriers.
• 31 mai 1753, Paris : Louise Élisabeth Dumousseaux meurt dans l'appartement de location occupé par le couple et ses enfants, rue des Blancs-Manteaux, paroisse Saint-Jean-en-Grève.
• 29 août 1753, Paris : L'inventaire après décès de madame DESPREZ révèle une situation financière encore précaire. Philippe Antoine touche 100 livres par an comme organiste de la Pitié, mais gagne aussi sa vie en donnant des leçons de clavecin. L'appartement ne comporte qu'une pièce, dans laquelle trône un clavecin fabriqué par le facteur parisien Richard. La prisée des meubles s'élève à 240 livres 10 sols ; les quelques vêtements du mari sont vieux ou élimés ; nulle trace, dans cet inventaire, d'argenterie, de livres ou de bijoux. Le notaire mentionne cinq enfants mineurs issus du mariage : Nicolas Philippe, 8 ans ; Pierre Louis, 6 ans et demi ; Jean-Baptiste, 5 ans ; Jeanne Marguerite Émilie, 2 ans et demi ; Jean Nicolas, 18 mois.
• 5 novembre 1755, Paris : Il se remarie, paroisse Saint-Merry, avec Marie Jeanne Coville, veuve de Jean Denis Breteuil.
• 1759, Paris : DESPREZ devient organiste de la collégiale du Saint-Sépulcre.
• 6 mars 1761, Paris : Il est reçu organiste en survivance de Nicolas Gilles FORQUERAY en l'église paroissiale des Saints-Innocents, en considération de ses "longs services" en qualité de commis du précédent. Il est titularisé après la mort de FORQUERAY le 21 octobre 1761, mais la fabrique ne semble pas avoir délibéré à ce sujet. Ses gages sont de 300 livres par an.
• 9 juillet 1767, Paris : DESPREZ est tenu de payer 150 livres à son commis Claude Henri GUICHARD qui tient l'orgue des Saints-Innocents depuis un an et qui reçoit sa survivance ; dans le cas où il partirait, DESPREZ serait tenu de trouver un autre commis, "lequel seroit reconnu pour avoir du talens". Cette délibération prouve que DESPREZ n'a véritablement occupé la tribune des Innocents que de 1761 à 1766.
• 2 janvier 1768, Paris : Un avis de parents signale que Philippe Antoine DESPREZ, organiste de la paroisse Saint-Merry, est remarié à Marie Jeanne Cauville, veuve de Jean Denis Breteuil, bourgeois de Paris. Il semble être devenu organiste de Saint-Merry peu de temps auparavant, car un état nominatif des employés de la paroisse d'avril 1793 indique qu'il occupe la fonction depuis "environ vingt-cinq ans".
• 2 novembre 1773, Paris : Edme Philibert SÉJAN remplace GUICHARD aux orgues de la paroisse des Saints-Innocents. Il n'est plus question de DESPREZ.
• 16 décembre 1775, Paris : Le chapitre métropolitain critique le chapitre du Saint-Sépulcre, qui a permis l'impression d'affiches scandaleuses annonçant l'exécution des Noëls par M. DESPREZ, organiste, en l'église du Saint-Sépulcre.
• 1779, Paris : L'Almanach musical indique que DESPREZ est organiste de Saint-Merry, du Saint-Sépulcre, de la paroisse Saint-Hilaire[-du-Mont] et, pour la dernière fois, de l'hôpital de la Pitié.
• 15 décembre 1782, Paris : Ses gages à Saint-Merry sont revus à la baisse et passent à 300 livres.
• Décembre 1782, Paris : Il touche des dominicaines de la Croix la somme de 24 livres "pour quatre mois de leçons de clavecin qu’il a donnée [sic] à [...] sœur Melanie échûe le dernier de ce mois".
• 1783, Paris : Selon l'Almanach musical, DESPREZ est organiste de Saint-Merry, du Saint-Sépulcre, de Saint-Hilaire et de l'hôpital de la Trinité.
• 16 mai 1788, Paris : Philippe-Antoine DESPREZ obtient la permission du chapitre de toucher l'orgue de la cathédrale quelques jours plus tard, après complies afin de s'entraîner.
• 15 mars 1790, Paris : Le sieur DESPREZ succède à Pierre Louis COUPERIN, décédé, à l'un des quatre postes d'organiste de Notre-Dame. Il reçoit 300 livres pour son quartier de l'année.
• 11 février 1791, Paris : Il est proposé pour une pension en qualité d'organiste du Saint-Sépulcre.
• 5 novembre 1791, Paris : Il délivre une attestation au maître de musique de Vannes Claude HERMANT DE SAINT-BENOIST, intitulé Nouvel hymnaire parisien, à l'usage des quatre-vingt-quatre Départements de la République Française. DESPREZ se présente comme "Organiste de l’Eglise Métropolitaine & Paroissiale de Paris, de Saint-Nicolas-des-Champs & de Saint-Merry". L'ouvrage est publié en 1793 : y figurent les attestations de François-Robert DORIOT, Étienne MEUNIER D'HAUDIMONT, LE SUEUR "ci-devant maître de musique de Notre-Dame de Paris", Claude BALBASTRE, Philippe-Antoine DESPREZ, Gervais-François COUPERIN, VILLAUTEAU [sic] l'aîné, Jean-Jacques BEAUVARLET et Nicolas SEJAN.
• 1795-1804, Paris : Philippe-Antoine DESPREZ reprend ses fonctions d'organiste à Saint-Merry. En 1795, il est logé 6, boulevard du Temple.
• 13 pluviôse an IV (1er février 1796), Paris : Les administrateurs du culte lui allouent 300 livres pour réparations à l'orgue.
• 30 mai 1796, Paris : Il se fait payer 1 500 livres, probablement pour le même motif.
• 29 août 1796, Paris : Il touche encore 48 livres en qualité d'organiste et le souffleur d'orgues, 6 livres.
• 5 juillet 1797, Paris : Son traitement est ramené à 150 livres et il est aussi chargé d'accorder l'orgue.
• [vers 1803], Paris : DESPREZ redevient-il organiste de la cathédrale de Notre-Dame dans le cadre de l'Église post-concordataire ? Les preuves manquent, il pourrait aussi s'agir de son fils.
• 19 septembre 1806, Paris : Son fils Nicolas Philippe, lui aussi organiste, décède. Dans l'acte de liquidation de sa succession, il est noté qu'il a recueilli la succession de son père.
Mise à jour : 14 novembre 2019