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DOUAY, Jean Charles Pierre (1776 av.-1833 ap.)

DOUAY, Jean Charles Pierre (1776 av.-1833 ap.)

État civil
NOM : DOUAY     Prénom(s) : Jean Charles Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DOUAI
Date(s) : 1776-7-6 av.  / 1833 ap.
Notes biographiques

Jean Charles Pierre DOUAY présente la particularité d'avoir été à la fois chanteur (basse-contre) et organiste, compétences qu'il a pu mettre à profit lorsqu'il s'est tourné vers l'enseignement. En 1790, il touche l'orgue de l'abbaye de Fervaques à Saint-Quentin [Aisne].

• Jean Charles Pierre DOUAY, fils de Jean et de Marie Anne Balamant (ou Batamant) vient au monde dans un lieu encore indéterminé. Son acte de mariage laisse entendre qu'il serait né à Saint-Quentin [Aisne]. Charles Gomart indique l'année 1754. Des investigations dans les tables paroissiales n'ont rien donné.

• 6 juillet 1776, Saint-Quentin : Il est fait lecture devant le chapitre de la collégiale d'une requête du sieur DOUAY, clerc tonsuré et basse-contre de la collégiale royale, qui demande à être payé sur le même pied que les deux derniers musiciens reçus, des serpents, et NARBONNE, basse-taille, à 600 livres ; la compagnie accepte.
• 17 juillet 1776, Saint-Quentin : DOUAY, organiste de transition, recevra 24 livres "pour avoir joué à la fête de la Dédicace". Il semble s'agir du même individu. Il occupe la tribune entre le décès de Louis GRÉGOIRE et la nomination de Pierre Claude Denis DELAPORTE, le 24 juillet suivant. Nous ne pouvons actuellement opérer de rapprochement avec l'organiste de la cathédrale de Senlis, en poste en 1762, Jean Charles Pierre DOUAY.

À quel moment quitte-t-il son poste à la collégiale pour le service de l'abbaye de Fervaques ? Pourquoi sait-il jouer de l'orgue alors qu'il est basse-contre ? Peut-on établir un lien familial entre le DOUAY de Saint-Quentin et le DOUAY de Senlis, qui porte les mêmes prénoms ?

1790, Saint-Quentin : Dans un compte général rendu par dame Nicole Amélie Duperriez-Dumouriez, ci-devant abbesse de l’abbaye de Fervaques, aux administrateurs du Département de l’Aisne et du District de Saint-Quentin, pour la période octobre 1789-janvier 1791, on relève que l'organiste , anonyme [un document postérieur indique qu'il s'agit de DOUAY], est rémunéré 300 livres par an. 

• 25 août 1791, Saint-Quentin : C'est sans doute lui qui figure, avec une dizaine d'autres musiciens de la ville dans la commission chargée d'entre les candidats aux postes de "chantre de convoy" lors d'un concours organisé par le conseil général de la commune.

• [1792], Laon [Aisne] : Jean Charles Pierre DOUAI, citoyen de Saint-Quentinorganiste de la ci-devant maison religieuse de Fervaques, en cette ville, pétitionne pour obtenir la gratification d'une année et demie de ses gages. Il présente un certificat de la supérieure de cette maison à l'appui de sa demande.
• 13 septembre 1792, Saint-Quentin : Le conseil permanent du District, considérant que la loi du premier juillet 1792 invoquée par le pétitionnaire n'est relative qu'aux chantres et musiciens des chapitres supprimés et que la ci-devant abbaye de Fervaques à laquelle il était attaché n'a jamais été un chapitre, estime qu'il n'y a pas lieu de délibérer.
• 27 septembre 1792, Laon : Le directoire du Département de l'Aisne rejette lui aussi la réclamation.

• 1798, Saint-Quentin : D'après Charles Gomart, DOUAY reprend du service en tant qu'organiste à l'église paroissiale Saint-Quentin.

• 5 juin 1799, Saint-Quentin : On publie à la porte de la mairie, section du Levant, la promesse de mariage faite entre Jean Charles Pierre DOUAY, professeur de musique, domicilié en cette commune, et Étiennette Catherine Grandjon [Grandjean], résidant en cette commune depuis dix mois, fille de défunts Antoine, libraire, et Catherine Charié, native de Gray [Haute-Saône]. Le couple s'est marié ailleurs, peut-être pas très loin si l'époux est en fonction en ville.

• 9 mars 1823, Saint-Quentin : On lit dans le Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement qu'une expropriation forcée a été lancée envers plusieurs membres d'une famille de maître maçons, les Pinguet, "par M. Jean-Charles-Pierre DOUAY, professeur de musique, demeurant audit Saint-Quentin". Quatre maisons situées rue des Jacobins seront saisies puis vendues le 16 avril suivant.

• 1833, Saint-Quentin : Selon Charles Gomart, c'est l'ultime année de son service à la paroisse comme organiste. DOUAY serait mort à Paris en 1840 d'après lui.

Mise à jour : 15 janvier 2023

Sources
C. Gomart, Notes historiques sur la maîtrise de Saint-Quentin, 1850 ; F-Ad02/ 5MI 1254 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/ H 1630 ; F-Ad02/ Q 669 ; F-Ad60/ 1MI/ ECA612R13  ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement, 1823 ; N.Desgranges, Bernard Jumentier (1749-1829), maître de musique de la collégiale de Saint-Quentin, 1997

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