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DUBUT, Louis Charles François Élisabeth (1752-1783)

DUBUT, Louis Charles François Élisabeth (1752-1783)

État civil
NOM : DUBUT     Prénom(s) : Louis Charles François Élisabeth     Sexe : M
Date(s) : 1752-8-16  / 1783-4-4
Notes biographiques

Fils d'un tapissier reconnu à Versailles, également concierge de la Vénerie du roi, Louis Charles François DUBUT se distingue à onze ans en tenant le rôle d'un berger dans un spectacle à Choisy. Dès quinze ans, il apparaît parmi les violoncelles de la Musique du roi, dont il sort avec une pension de retraite complète à 29 ans à peine. Il n'en profite guère, puisqu'il s'éteint un peu plus d'un an plus tard, laissant une veuve et un très jeune enfant.

• 16 août 1752, Versailles : Louis Charles François Élisabeth, fils de François DUBUT, concierge de la Vénerie du roi [et tapissier], et de Louise Angélique Chevalier, voit le jour à la Vénerie du roi. Il est baptisé le lendemain en l’église Notre-Dame par Charles Éléonor Dubut, curé de Viroflay. Le parrain est un bourgeois de Paris et la marraine est la fille de Nicolas Avisse, valet de chambre de la dauphine.

• mars 1763, Paris : Le jeune DUBUT, "ordinaire de la Chapelle du roi", est remarqué et applaudi pour la manière dont il chante des récits de motets à grand chœur au Concert Spirituel. Cette mention du Mercure de France est la seule qui semble indiquer l'appartenance de DUBUT aux pages de la Musique du roi.

• 1763-1767, Versailles et autres résidences royales : Le jeune DUBUT se distingue en tenant un rôle de berger à Choisy en 1763, puis lors de spectacles l’année suivante. Pour autant, rien ne permet d’affirmer qu’il ait jamais été page de la Musique : tous les états qui le citent le classent parmi les dessus, pas parmi les pages. Un bon du roi en faveur de sa grand-mère parle de lui comme "du petit Musicien" et une liste des participant à une représentation à Choisy indique qu’il est l'élève de FALCO.

• 1767-1781, Versailles : Louis Charles François DUBUT est violoncelle de la Musique du roi. Il est payé une demi-part de musicien lors du voyage de Compiègne en 1767 (O1 3017). Parmi les papiers inventoriés après sa mort, se trouve un certificat daté du 5 janvier 1782, signé Papillon de La Ferté, qui place DUBUT à la retraite avec une pension équivalente à la totalité de ses appointements, soit 2 000 livres.

• 1778-1783, Versailles : Louis Charles François DUBUT joue au sein de la musique particulière de la reine, recevant chaque année une gratification de 600 livres. Son acte de sépulture indique qu'il est aussi membre de la musique particulière du comte d'Artois, qui lui verse, en 1783, une pension de 400 livres, on ignore depuis quand.

• 22 juillet 1778, Versailles : Louis Charles François DUBUT contracte mariage avec Marie Jeanne Marthe de La Courciere, fille mineure de Marie Jean Guillaume de La Courciere, écuyer ancien officier des Gendarmes prussiens, demeurant à Harfleur, et de Rose Jarlan, actuellement à Saint-Domingue. Parmi les témoins, on rencontre le duc et la duchesse de Villequier et la comtesse du Barry. Les noces sont célébrées à Notre-Dame le 25 juillet.

• 4 avril 1783, Versailles : Louis Charles François DUBUT s’éteint dans son appartement de l’avenue de Paris. Il laisse une jeune veuve (toujours mineure) et un fils âgé de 3 ans et demi. L’inventaire dressé à partir du 6 mai 1783 révèle un intérieur agréablement meublé et décoré (le père du musicien était un tapissier reconnu de Versailles), dans lequel on remarque deux violoncelles, une épinette carrée et une guitare.
L'acte de sépulture indique que DUBUT était maître de musique de Madame Royale, fille du roi.

Mise à jour : 8 août 2021

Sources
A. Le Bihan, Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, 1966 ; Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Almanach de Versailles, 1775 ; Almanach de Versailles, 1776 ; Almanach de Versailles, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; Almanach de Versailles, 1783 ; Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; F-Ad78/ 1080426 ; F-Ad78/ 1081444 ; F-Ad78/ 1112505 ; F-Ad78/ 1112508 ; F-Ad78/ 1112630 ; F-Ad78/ 3E 43/307 ; F-Ad78/ 3E 44/163 ; F-Ad78/ 3E 47/128 ; F-Ad78/ 3E 47/129 ; F-Ad78/ 3E 47/130 ; F-Ad78/ 3E 47/131 ; F-Ad78/ 3E 47/137 ; F-Ad78/ 4E 4240 ; F-An/ O/1/288, n°208 ; F-An/ O/1/3008 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3015 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3017, n°114 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/3033 ; F-An/ O/1/3055 ; F-An/ O/1/3062, n°509-512 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; J. Eby, François Giroust, 2018 ; La Borde, Essai sur la musique ancienne et moderne, 1780  ; Mercure de France, 1763 ; Mercure de France, 1764 ; Mercure de France, juillet 1763

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