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FAURY, Hyacinthe (1714-1771)
État civil
NOM : FAURY     Prénom(s) : Hyacinthe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FAURY DE BAILHERON
FAURIE de BAILLERON
Date(s) : 1714-2-12   / 1771-12-6 
Notes biographiques

Hyacinte FAURY, bien qu'originaire de la côte méditerranéenne et prêtre du diocèse de Béziers, fut le maître de musique du chapitre de Montpezat-du-Quercy, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il semble que sa mésentente avec ses employeurs et peut-être sa soif de promotion sociale aient contribué à abréger son séjour.

• 12 février 1714, Béziers [Hérault] : Hyacinte FAURY est baptisé à l'église de la paroisse Saint-Félix. Il est né quatre jours plus tôt du mariage d'Élisabeth Bailheron avec Charles Faury, un maître-perruquier. Le marchand Hyacinte Cayrol, son oncle paternel par alliance, est parrain, tandis que Françoise, une proche parente du côté maternel, devient marraine. Ses parents se sont mariés dans cette même église il y a déjà six années. Aussi n'est-il pas surprenant que deux frères et une sœur l'aient déjà précédé. L'aîné de la fratrie, Étienne, qui deviendra également maître de musique, est né le 6 juillet 1709, Jeanne en novembre 1711 et Louis-Antoine le 6 janvier 1713. Élisabeth mettra par la suite trois garçons au monde, mais un seul, Charles-Marc, échappera à la mortalité infantile.

 Raymond Bailheron, l'aïeul maternel, lui-même fils de consul dans sa jeunesse, était maître chirurgien. Dans un acte de transaction daté de 1684 et mis en ligne par Généanet, il était alors "maître-chirurgien juré, lieutenant du premier barbier du Roi dans le ressort de la ville de Béziers". En ce début du XVIIIe siècle, c'est Étienne, son fils aîné, qui assure la pérennité de l'entreprise, tandis qu'André, le cadet, est prêtre "promoteur de l'évêché de Béziers et bénéficier de la cathédrale Saint-Étienne d'Agde", une petite ville côtière située à 25 km plus à l'est. Raymond Faury, le grand-père paternel, était qualifié de bourgeois à la fin de sa vie. Et si Charles, le père de Hyacinte, est maître perruquier dans son acte de mariage, le site Geneanet lui attribue les spécialités de "barbier, perruquier, baigneur et étuvier".

• [1724-1734] : Où le jeune Hyacinte a-t-il été instruit et formé ? Peut-être tout près de son domicile parental, c'est-à-dire à la maîtrise de la cathédrale de Béziers. Mais ce n'est là qu'une simple hypothèse.

• [1740-1760] : Où a-t-il, après son ordination dans la prêtrise, déroulé sa vie professionnelle ? Cette seconde question reste également sans réponse.

• 9 mars 1761, Montpezat-de-Quercy [Tarn-et-Garonne] : "Mr Hyacinte FAURY de BAILHERON, prêtre du diocèse de Béziers", est reçu maître de chapelle par le chapitre collégial de l'église Saint-Martin. Auparavant, il a été pourvu du bénéfice, réservé au maître de musique du lieu, par Charles-Louis de La Valette Parisot, le doyen chapitre et curé de la paroisse. En fait, les chanoines n'avaient plus qu'à organiser la cérémonie rituelle de mise "en la réelle et corporelle possession du bénéfice" et de recevoir la promesse de "garder et observer les statuts du dit chapitre". Le nouveau maître de musique et de chapelle est âgé de 47 ans. Le voilà à plus de 200 km de sa ville natale, un agréable petit évêché du golfe de Lion, alors que Montpezat lui apparaît peut-être comme un gros bourg isolé dans les collines du Quercy. Mais ce qui est important, c'est que le rédacteur de l'acte de réception l'ait nommé FAURY de BAILHERON, Bailheron étant le patronyme maternel, ainsi que celui de plusieurs ecclésiastiques du diocèse de Béziers. FAURY succède à Claude VALETTE qui est décédé six semaines plus tôt.

• 10 juin 1768, Montpezat-de-Quercy : Les relations de FAURY avec ses employeurs se sont gâtées. Ces derniers l'accusent d'avoir "usurpé" le titre de chanoine préceptorial alors qu'il n'est qu'un maître de musique, c'est-à-dire "subordonné" aux chanoines, que c'est "inoui" et "déshonorant pour le corps". Le chanoine précenteur est allé exposer l'affaire devant le juge de Montpezat. Une protestation est alors rédigée, et une interdiction de récidiver, sous peine "de le convenir en justice" lui est intimée. Dans la mesure où les termes accusateurs sont particulièrement humiliants et que la menace d'un procès est évidente, tout porte à croire que Hyacinte FAURY a renoncé à son bénéfice et quitté Montpezat.

• 6 décembre 1771, Blaye [Gironde] : Hyacinthe FAURIE de BAILLERON est inhumé dans le chœur de l'église de l'abbaye, âgé de 55 ans. Par cet acte, nous apprenons qu'il était chanoine régulier de cette abbaye, sans doute l'ancienne basilique Saint-Romain, et prieur de Saint-Palais de Négrignac, qui est à 45 km environ au nord de Blaye et de l'estuaire de la Gironde.   

• 10 juillet 1774, Montpezat-de-Quercy : Le prêtre et maître de musique de la collégiale Saint-Martin, Étienne FAURY, est inhumé en présence des chanoines. Il s'agit d'Étienne FAURY, le frère aîné de Hyacinte. Ainsi, nous constatons que le bénéfice octroyé en 1761 par Mr de La VAlette avait été maintenu dans la famille Faury.

Hyacinte FAURY, le prêtre de Béziers qui semblait si bien animé par la volonté de sortir d'une classe sociale jugée médiocre et d'accéder au rang de chanoine, avait réussi.

                           Mise à jour : 22 mars 2022.

Sources
F-Ad34/ BMS Béziers, Saint-Félix ; F-Ad34/ Béziers, Saint-Félix ; F-Ad82/ G 778 ; F-Ad82/ G 780 ; Fr-Ad33/ BMS Blaye-et-Sainte-Luce, Saint-Romain

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