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FONTAINE, Pierre Jean (1752-1824)
État civil
NOM : FONTAINE     Prénom(s) : Pierre Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FONTAINES
Date(s) : 1752-12-11  / 1824-4-2 
Notes biographiques

Né à Beauvais dans un milieu modeste, Pierre Louis FONTAINE apprend la musique et le chant au sein de la maîtrise cathédrale de sa ville natale, qu'il quitte à près de 20 ans. On le retrouve durant un an à la cathédrale d'Orléans, d'où il passe à la Musique du roi pour chanter la haute-contre. Frappé par la maladie dès l'âge de 35 ans, il finit par obtenir sa retraite en 1789. Il ressort de l'ombre en 1815, quémandant une aide pour l'aider à sortir de la situation misérable dans laquelle il est tombé. Il obtient une gratification modeste de 200 francs. Bien qu'il soit qualifié de chantre de la Chapelle du roi à son décès, il semble n'avoir pas réellement repris du service.

• 11 décembre 1752, Beauvais [Oise] : Pierre Jean FONTAINE voit le jour et reçoit le baptême en la paroisse Saint-Martin. Il est le fils de Jean Fontaine, fromager, et de Marie Chartière.

• 12 mars 1760, Beauvais : Le chapitre de l'église cathédrale procède à la réception de l'enfant de chœur Pierre Jean FONTAINE, de la paroisse Saint-Martin de cette ville. Le 19 mars 1760, il est fait lecture de l'extrait de baptême et du certificat de bonne santé du nouvel enfant de chœur.
• 10 juin 1771, Beauvais : Pierre FONTAINE, enfant de chœur de la cathédrale, quitte l'école de chant et reçoit 200 livres en guise de gratification de sortie.
• 14 juin 1771 : Une attestation est remise à Pierre FONTAINE, ancien enfant de chœur.
• 15 novembre 1771 : FONTAINE est reçu musicien à la cathédrale de Beauvais, à l'épreuve jusqu'à Pâques, avec trente sols par jour.
• 11 mars 1772, Beauvais : FONTAINE, musicien renvoyé, est remplacé par GROUX, basse-contre.

• [août 1773], Orléans : Il entre au service du chapitre de la cathédrale Sainte-Croix.
• 18 septembre 1774, Orléans : Le chapitre lui octroie un certificat attestant que durant treize mois, il a été assidu au chant de la louange divine.

• 1774-1788, Versailles : Pierre Jean FONTAINE est haute-contre à la Musique du roi, avec 2 000 livres d'appointements.
• 13 avril 1776, Versailles : Pierre Jean FONTAINE contracte mariage avec Madeleine Sophie Gamain, fille de Louis Gamain, serrurier des Bâtiments du roi. Mineur et orphelin, le jeune homme est assisté de son collègue Louis CAUCHOIX, nommé tuteur par une sentence du bailliage du 11 avril. La cérémonie se déroule le 15 en l’église Notre-Dame. Outre CAUCHOIX, sont présents Eustache DELCAMBRE et Jacques Étienne Louis JOLLY, témoins du marié.
• 1780-1781, Versailles : Pierre Jean FONTAINE est engagé, contre un bourgeois de Versailles nommé Viot, dans un procès dont l’origine est inconnue, mais qui se cristallise autour d’une question de juridiction. FONTAINE et son avocat affirment en effet que les musiciens du roi ne peuvent être jugés que devant la Prévôté de l’Hôtel et non devant le bailliage royal de Versailles. Ils obtiennent en ce sens un arrêt du conseil, en date du 20 janvier 1781, qui casse les sentences rendues précédemment au bailliage de Versailles et au parlement de Paris. Ayant fait opposition à cet arrêt, Viot obtient la suspension de cet arrêt le 17 mars 1781. La suite de l'affaire n'est pas connue.
• 21 novembre 1782, Versailles : Pierre Jean FONTAINE, veuf, convole avec Marie Suzanne Gaillard, fille mineure d’un cocher du roi. Les témoins du jeune chanteur sont issus de la famille Gamain, dont le beau-père du premier mariage.
• 22 février 1789, Versailles : Pierre Jean FONTAINE, "que ses maladies continuelles mettent hors d’état d’exercer", obtient sa retraite à compter du 1er janvier 1789, avec 1 500 livres de pension, puisqu’il n’a servi que 13 ans. Il explique que, durant sa maladie, il s'est rendu en 1787 à Beauvais.

• janvier 1815, Paris ou Versailles : Pierre Jean FONTAINE envoie des suppliques à l’administration pour obtenir le paiement de sa pension, dont il n’a rien touché de 1792 à 1800. Après cette date, il n’a obtenu chaque année que 285 francs, équivalent au tiers des 855 francs qu’on lui a accordés. Il ne peut plus payer son loyer de 200 francs, ni le bois pour se chauffer. Menacé d’être expulsé de son logement, il craint de "périr de misère au coin d’une rue" avec son épouse.

• 22 décembre 1815, Paris : FONTAINE, qui a peut-être été réintégré très brièvement à la Chapelle royale avec le titre de "basse", obtient une gratification de 200 francs comme "musicien réformé". Il est absent des listes de musiciens par la suite.

• 2 avril 1824, Paris : Pierre Jean FONTAINE, âgé de 71 ans, chantre de la chapelle du roi, né à Beauvais (Oise), époux de Marie Suzanne Gaillard, est décédé à 2 heures du matin, en la maison n°4 rue Bonne Nouvelle, quartier Bonne-Nouvelle.

Mise à jour : 10 décembre 2020

Sources
Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; Almanach de Versailles, 1783 ; Almanach de Versailles, 1784 ; Almanach de Versailles, 1785 ; Almanach de Versailles, 1786 ; Almanach de Versailles, 1787 ; Almanach de Versailles, 1788 ; Almanach de Versailles, 1789 ; F-Ac Versailles/ 1 F 362-364 ; F-Ad45/ 51 J 8 ; F-Ad60/ 3E57/41 ; F-Ad60/ G 2473 ; F-Ad60/ G 2477 ; F-Ad75/ 5Mi1/1208 ; F-Ad78/ 1112507 ; F-Ad78/ 1112510 ; F-Ad78/ 3E 43/313 ; F-Ad78/ 3E 43/336 ; F-Ad78/ 3E 43/351 ; F-Ad78/ 3E 47/130 ; F-An/ O/1/675 ; F-An/ O/1/842, n°161-162 ; F-An/ O/1/842, n°180 ; F-An/ O/1/842, n°181 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ O/3/282 ; F-An/ O/3/375 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[1 ; F-Bm Versailles/ Ms P 153

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