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FORT, François (1752-1816)
État civil
NOM : FORT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FAURE
FOR
Date(s) : 1752-9-3  / 1816-4-7 
Notes biographiques

François FORT œuvre à Mézières-en-Brenne [Indre] toute sa vie. Il y est d'abord enfant de chœur, à un âge tardif, puis il en devient ensuite chantre et maître de psallette pendant 16 ans, jusqu'en 1790. Il est présenté comme maître d'école dans les registres : sans doute le groupe des enfants de chœur se confond-il avec les écoliers du lieu, dans la modeste collégiale Sainte-Marie-Madeleine. Sa reconversion semble aller de soi, puisqu'il est ensuite instituteur et greffier du juge de paix.

• 3 septembre 1752, Mézières-en-Brenne [Indre] : François FAURE, fils de François, scieur de long, et Jeanne Charpentier est baptisé. Ni le parrain, ni la marraine ne signent l'acte.

• [1766-1774], Mézières-en-Brenne : François FORT est enfant de chœur du chapitre Sainte-Madeleine pendant huit ans , soit à partir de la naissance de son frère cadet. En 1790, FORT déclare avoir servi depuis 24 ans, qui se répartissent en huit ans comme enfant de chœur et seize ans comme chantre et maître de psallette. Selon sa déclaration, il aurait été enfant de chœur de 14 à 22 ans ! Cette situation peu commune se répète cependant à Mézières où les enfants de chœur sont répertoriés comme tels tardivement, sans que l'on sache ce que recouvre la fonction.

• 4 décembre 1766, Mézières-en-Brenne : François FORT − sans état spécifié − est parrain de son frère cadet Antoine FORT, futur enfant de chœur. François FORT ne saurait signer ce qui ne semble pas cohérent avec la suite de sa carrière.

• [Vers 1774], Mézières-en-Brenne : Le sieur FORT [ou FAURE] devient maître de psallette et chantre de la collégiale Sainte-Madeleine. Sa rémunération est en argent, 96 livres par an, et en nature, puisqu'il bénéficie d'un logement évalué par le district à 100 livres. Il est également secrétaire du chapitre, ce qui lui rapporte 10 livres supplémentaires. Au total, ses honoraires sont de 206 livres. Son acte de mariage indique l'exercice d'un métier complémentaire : il est marchand.

• Après 1774, Mézières-en-Brenne : Antoine, frère cadet de François FORT est reçu enfant de chœur à une date non documentée pour une période de huit à dix ans.

• 25 janvier 1775, Levroux [Indre] : François FORT, "marchand", fils de François Fort, aubergiste, et de Jeanne Charpentier, épouse Catherine Trotignon. Elle est originaire de Levroux [à 36 km de Mézières], et son tuteur est un chanoine de la collégiale Saint-Sylvain.

• 1777-1791, Mézières-en-Brenne : À chacune des naissances ou sépultures de sa nombreuse progéniture, François FORT est qualifié de "maître d'école", hormis en 1777 où il est "marchand". On note des liens avec la famille Frétille. Louis père et sa femme sont parrain-marraine en 1783, puis leur fils Louis FRÉTILLE lorsqu'il est à la psallette en 1789.

• 23 janvier 1783, Mézières-en-Brenne : Lors de la sépulture de son père François Fort, aubergiste, époux de Jeanne Charpentier, on note la présence d'Antoine FORT, enfant de chœur du chapitre, fils du défunt, frère et filleul de François FORT.

• 9 décembre 1788, Maulévrier [Maine-et-Loire] : Il est procédé à la sépulture d’Antoine FOR, fils de François For et Jeanne Charpentier, 22 ans. Aucune profession n'est indiquée. Jean-Baptiste Coulon, maître d’école est témoin.

1790Mézières-en-Brenne : Le sieur FORT [ou FAURE] est toujours maître de psallette et chantre de la collégiale Sainte-Madeleine où  il déclare être en exercice depuis seize ans. Les enfants de chœur sont alors Louis FRETILLE, Joseph ROBIN, Joseph BLANCHET et André BIENVENU.
 
• 1790-1791, Mézières-en-Brenne : À la suite de la fermeture du chapitre, François FORT continue d'être maître d'école de la commune. Il exerce vraisemblablement à "la maison d'école".

• [1790]-1816, Mézières-en-Brenne : Les justices de paix étant créées dans chaque chef-lieu de canton en 1790, il est vraisemblable que François FORT ait commencé l'exercice de greffier du juge de paix vers cette date. La consultation des registres d'état-civil a permis de l'attester le 13 thermidor an II [31 juillet 1794] lors du divorce d'entre Pierre Mouré et Anne Villedieu ou le 1er frimaire an XI [22 novembre 1802] lors du mariage entre Jean Bonneau et Marie Robin. C'est l'état qui lui est reconnu lors de son décès en 1816.

• 1791, Mézières-en-Brenne : François FORT dresse un dossier en distinguant, d'une part, sa position  d'ex chantre et maître de psallette pour laquelle il demande une pension, et, d'autre part, celle de maître d'école pour laquelle il demande un salaire. Il adresse requête et justificatifs au directoire du département de l'Indre. Après discussions, le directoire fixe son traitement à 206 livres -correspondant à ce qu'il touchait précédemment- avant de revenir sur sa décision.
• 3 novembre 1791 : Lors de l'inhumation de l'ex enfant de chœur Louis FRETILLE, mort à 17 ans, François FORT assiste la famille.

• 19 janvier 1792, Mézières-en-Brenne : Le directoire du département reprend le dossier de François FORT. Considérant qu'il n'a pas 50 ans et qu'il ne justifie pas avoir été reçu à vie, il décide de ne lui accorder qu'une gratification de 200 livres. Il touchera donc une somme de 97 livres complétant celle de 103 livres reçue précédemment. Concernant ses gages de maître d'école, le directoire lui propose de s'en remettre aux officiers municipaux de la ville de Mézières-en-Brenne. Cette décision sera encore modifiée puisqu'en 1795, François FORT est répertorié au tableau des pensionnaires ecclésiastiques.

• [1792]- 1798 ap., Mézières-en-Brenne : François FORT est connu comme instituteur par les actes d'état-civil. Il s'est donc adapté à la nouvelle situation. Sa durée d'activité reste à documenter.

• 11 septembre 1795, Châtillon-sur-Indre : François FORT est répertorié dans un tableau du directoire du district avec Antoine CHARBONNIER comme pensionnaires ecclésiastiques. Le premier reçoit 24 livres par trimestre quand le second en reçoit 25, soit respectivement 96 et 100 livres par an.

• 7 avril 1816, Mézières-en-Brenne : François FORT, greffier de la justice de paix, époux de Catherine Trotignon, décède à l'âge de 64 ans.

Mise à jour : 5 janvier 2023

Sources
F-Ad36/ BMS Levroux ; F-Ad36/ BMS Mézières-en-Brenne ; F-Ad36/ L 10 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1212 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Mézières-en-Brenne ; F-Ad36/NMD Mézières-en-Brenne ; F-An/ DXIX/045 ; F-An/ DXIX/045/342 ; F-An/ DXIX/090/745/03

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