Login
Menu et informations
FRANÇOIS, Nicolas, à Strasbourg (ca 1719-1798)

FRANÇOIS, Nicolas, à Strasbourg (ca 1719-1798)

État civil
NOM : FRANÇOIS     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Complément de nom : à Strasbourg
Date(s) : 1719 ca  / 1798-8-15
Notes biographiques

Au milieu du dix-huitième siècle, Nicolas FRANÇOIS sert le roi de Pologne et duc de Lorraine Stanislas Leszczynski en qualité de musicien à Lunéville [Meurthe-et-Moselle]. Après la mort de son employeur en 1766, il est engagé comme chantre et musicien par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin]. Dans la dernière décennie de l'Ancien Régime, diminué par une "incommodité" et par l'âge, il ne paraît plus guère sollicité et jouit d'une pension de 500 livres. Cependant, en 1792, il demande une place de chantre, qu'il finit par obtenir dans une paroisse de la ville.

• [vers 1719] : Nicolas FRANÇOIS naît à Metz [Moselle]. Il est le fils, d'après son acte de décès, de Nicolas François, cultivateur.

• 16 juin 1749, Metz : François, fils de de Nicolas FRANÇOIS, chantre de la cathédrale Saint Étienne, "demeurant dessous le cloître de la cathédrale" et de demoiselle Anne Loeillet, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Gorgon. La marraine de l'enfant est la femme d'un chantre de la paroisse Saint-Eucaire, Pierre MELTIER.

• 1751-1758, Lunéville [Meurthe-et-Moselle] : Nicolas FRANÇOIS, ordinaire de la musique du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, fait baptiser cinq enfants en la paroisse Saint-Jacques. Le 15 mai 1751, Jeanne Geneviève a pour parrain Michel CROUVEZIER, ordinaire de la musique du roi, tandis que Marie Anne est portée sur les fonts baptismaux par Jérôme MENU, musicien, le 21 octobre 1752. Nicolas FRANÇOIS est marié à Anne Leuillot ou Lœuilliot.

• 2 octobre 1766, Strasbourg [Bas-Rhin] : Nicolas FRANÇOIS, agrégé au rang des chantres et musiciens de la cathédrale Notre-Dame, aura un salaire annuel de 700 livres à compter du premier juin de l'année en cours. Il est donc arrivé en Alsace au début de l'été, le roi Stanislas étant décédé en février.

• 28 mai 1767, Strasbourg : FRANÇOIS, chantre, obtient une avance de 144 livres, qui seront imputées sur son salaire de juillet.

• 1769-1775, Strasbourg : Les comptes du chapitre indiquent qu'il touche chaque année 350 florins (700 livres) de gages. En 1770, il perçoit une gratification de 15 florins.

• 1776-1780, Strasbourg : Le 19 avril 1776, un décret de diminution fait passer son salaire à 250 florins (500 livres) par an à la suite d'une "incommodité". FRANÇOIS est toutefois maintenu parmi les gagistes jusqu'au début de la décennie 1780.

• 1781-1790, Strasbourg : À partir de 1781-1782, Nicolas FRANÇOIS intègre la catégorie des chantres et musiciens pensionnaires et surnuméraires. La somme qu'il touche (toujours 250 florins) n'est plus un salaire mais une pension, dont l'échéance est fixée au premier du mois d'avril.

• 1789, Strasbourg : Nicolas FRANÇOIS, pensionnaire du roi, assimilé à un membre du clergé, est locataire au n° 2, rue du Bain aux Roses.

• [1791], Strasbourg : Nicolas FRANÇOIS, ancien chantre de la cathédrale, n'est pas réengagé par Ignace PLEYEL, directeur de la musique. Nicolas GAUDRON dit MARTIN, directeur du chœur, le qualifie de "vétéran", hors d'état de reprendre du service à la cathédrale. FRANÇOIS réclame la même année le maintien de sa pension, réduite à 200 livres par décret de l'Assemblée Nationale, à son ancien niveau de 500 livres, invoquant les infirmités et la misère dont sa femme et lui sont accablés. Il demande donc à toucher 83 livres 6 sols 8 deniers pour les mois d'août et de septembre. 
• 7 septembre 1791, Strasbourg : Le directoire du District constate que "Nicolas François a eté employé comme chantre à la cathédrale depuis l'an 1764 [sic] ; une incommodité qui lui est survenue jointe à son grand âge, lui a valu la grâce du ci-devant Grand Chapitre d'être mis au rang des pensionnaires avec un traitement de 500# par an. Le directoire estime qu'eu égard à son âge, à son incommodité et au tems de service, la même somme doit lui être continuée par forme de pension sa vie durante".
• 24 octobre 1791, Strasbourg : Le directoire du Département du Bas-Rhin observe qu'il n'a pas le pouvoir de contrevenir aux dispositions du décret du 20 août 1791. Cependant, il consent à ce que l'exposant touche la même pension qu'autrefois, payable sur les fonds de mendicité. La somme de 83 livres 6 sols 8 deniers lui sera donc versée à titre de secours par le commis à la recette générale.

• 21 avril 1792, Strasbourg : Nicolas FRANÇOIS, qui s'estime tout à fait capable de reprendre ses activités de chantre à la cathédrale, adresse une requête au District. Il "se présente avec confiance à MM. les administrateurs [...] pour obtenir [...] une des places à laditte église, vacante par la retraite des nommés Fagart et Haït". Il effectuerait sa tâche "à la satisfaction de MM. les préposés au culte, ce qui seroit pour la nation une bonification de la pension de retraite adjugée audit François, qui jouiroit du salaire convenu pour les autres chantres auxquels le Directoire du District est supplié de l'associer", argumente-t-il habilement. L'administration n'a pas été insensible à cette idée, puisqu'un rapport de la municipalité rédigé peu de temps après propose de le "faire rentrer comme chantre à la Cathédrale".
• [fin avril 1792 ?], Strasbourg : Dans une Note des changemens qu'il est convenu de proposer à l'état adopté en février, la municipalité envisage non de le réadmettre à la cathédrale mais de le nommer chantre d'une paroisse, où la faiblesse de ses moyens serait moins problématique : "Le vieux François pourra être placé à la Madeleine au lieu et place de Mouchot qui est parti, et aura par ce moyen 540 £ au lieu des 500 qu'on lui destinoit".
• Mai 1792, Strasbourg : Nicolas FRANÇOIS a finalement été désigné pour une place de chantre, mais à la paroisse Saint-Louis. Il touche 45 livres pour ce mois (soit 540 livres à l'année).
• 21 décembre 1792, Strasbourg : Un arrêté du Département attribue à FRANÇOIS une pension annuelle de 250 livres avec effet rétroactif et ordonne par conséquent qu'il lui soit versé ce qu'il n'a pas perçu en 1791 et au premier semestre de 1792, soit une somme de 375 livres.

• 15 août 1798, Strasbourg : Nicolas FRANÇOIS, musicien, meurt à l'âge de 79 ans en sa demeure située place de la Rappe, n° 2. Il était veuf de Barbe [sic] Leliot.

Mise à jour : 19 décembre 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad54/ 5 Mi 328/R 13 ; F-Ad54/ 5 Mi 328/R 14 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 4 ; F-Ad67/ 1 L 1573 ; F-Ad67/ 1 L 1576 ; F-Ad67/ 1 L 1577 ; F-Ad67/ 1 L 506 ; F-Ad67/ 1 L 520 ; F-Ad67/ 133 L 222 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3454 ; F-Ad67/ G 3455 ; F-Ad67/ G 3456 ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26

<<<< retour <<<<