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Pour citer Muséfrem
GANTIER, Louis Jean Augustin Lucien (1777-1808 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : GAUTIER
GANTHIER
Date(s) : 1777-10-6 / 1808-7-1 ap.
Louis Jean Augustin Lucien GANTIER est enfant de chœur de la cathédrale Notre-Dame de Senlis [Oise] de 1786 à 1790. Au début du siècle suivant, il sert comme fusilier dans un régiment de ligne en Italie.
• 6 octobre 1777, Senlis [Oise] : Louis Jean Augustin Lucien GANTIER naît du mariage de Pierre Lucien GANTIER, musicien de la cathédrale, et de Marie Rose Guérin. Il est baptisé le lendemain à Notre-Dame.
• [1786-décembre 1790], Senlis : Louis Augustin GANTIER est enfant de chœur de la cathédrale Notre-Dame.
• [vers 1790-1791] : Dans un mémoire, Pierre Lucien GANTIER expose que Louis GANTIER, son fils, a été reçu il y a quatre ans au nombre des enfants de chœur de l'église cathédrale de Senlis, "que ce chapitre étant supprimé, cet enfant vient de lui être rendu, et qu'à peine lui a-t-on laissé comme aux autres quelques vêtements pour se couvrir". Il demande que l'administration lui fasse délivrer la portion de revenu qui était affectée à l'entretien de son fils.
• 3 février 1791, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise arrête que le District de Senlis se fera rendre compte "par le ci-devant chapitre en quoi consistaient les linges hardes des enfants de chœur, ce que sont devenus lesdits effets et sur quels fonds se prenaient les effets qui étaient accordés à chaque enfant de chœur par forme de gratification".
• 16 février 1791, Senlis : Les administrateurs du District informent le directoire du Département que le chapitre était dans l'usage de donner à chaque enfant de chœur qui sortait de la maîtrise une somme de 150 livres pour chaque année qu'il y avait passé, et donc "qu'il doit revenir au cinq enfants de chœur qui étaient à la maîtrise lors de la notification du décret une somme de 450 livres ou environ au prorata des années qu'ils y sont restés, qu'on donnait aussi à chaque enfant du linge et autres hardes à son usage, outre la somme à laquelle il avait droit de prétendre".
• 6 juin 1791, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise délivre un mandat de 60 livres à GANTIER à titre de gratification pour quatre années passées à la maîtrise.
• [1792] : Pierre Lucien GANTIER, ancien basson et serpent de la cathédrale de Senlis, expose dans un mémoire que son fils Louis Augustin GANTIER était attaché depuis quatre ans et demi à la même église en qualité d'enfant de chœur lorsque celui-ci fut supprimé. Le chapitre était dans l'usage de donner à chaque enfant sortant une somme de 150 livres à titre de gratification. Il demande que cette somme lui soit accordée, conformément à la loi du premier juillet 1792.
• 14 novembre 1792, Senlis : Le directoire du District estime qu'il n'y a pas lieu de délibérer sur la demande du citoyen GANTIER, attendu que son fils n'a été employé que pendant quatre ans et demi et qualité d'enfant de chœur, que le chapitre n'était dans l'usage d'accorder une gratification de 150 livres qu'après 10 années de service et que le secours de 60 livres reçu précédemment complète ce qui peut lui revenir sur la gratification.
• 21 décembre 1792, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise confirme l'avis du District.
• [vers 1793] : Les citoyens BOURDEL, ROLAND, GANTIER et LEBŒUF, tous quatre ex-enfants de chœur de la ci-devant cathédrale, évoquent dans un mémoire l'usage d'accorder aux enfants de chœur sortis une gratification de 150 livres, indépendamment de leurs vêtements et linges de toute espèce, "ce qui formoit la somme de 300#". Ils déclarent avoir reçu 15 livres par année passée dans le chapitre. Ainsi, il ne reste plus dû que 195 livres à BOURDEL, 225 livres à ROLAND, 240 livres à GANTIER et 255 livres à LEBŒUF. Ils demandent le paiement de ces sommes.
• 9 juin 1793, Senlis : Le directoire du District qui propose d'accorder à BOURDEL 45 livres, 75 livres à ROLAND, 90 livres à GANTIER et 105 livres à LEBŒUF sur le pied de 150 livres par an seulement, déduction faite des sommes déjà touchées, attendu que les habillements et linge leur ont été délivrés en nature par le directoire du District lors de la suppression du chapitre.
• 10 juillet 1793, Senlis : Considérant que le chapitre accordait à chaque enfant de chœur sortant la somme de 150 livres de gratification outre le linge et l'habillement, reçus lors de la suppression du chapitre, le Département estime qu'il ne leur reste plus dû que cette gratification, moins les sommes déjà touchées, savoir : 105 livres à BOURDEL, 75 livres à ROLAND, 60 livres à GANTIER et 105 livres à LEBŒUF. Il reste donc dû à BOURDEL 45 livres, à ROLAND 75 livres, à GANTIER 90 livres et à LEBŒUF 105 livres. Un mandat desdites sommes leur sera délivré par le receveur du District sur les fonds destinés aux frais du culte.
• 24 octobre 1803 : GANTIER entre dans le dixième régiment de ligne en qualité de fusilier. Il est ainsi décrit : taille 1,66 mètre, visage maigre, front couvert, yeux bleus, nez pointu, bouche petite, menton allongé, cheveux et sourcils châtains.
• 25 janvier 1807, Chieti, royaume de Naples : Louis Jean Augustin Lucien GANTIER, 29 ans, fusilier à la troisième compagnie du dixième régiment de ligne, épouse civilement Michèle Desantis, 47 ans, née à Tuzzi (province de l'Aquila, même royaume). L'acte est enregistré le 10 mars suivant à Senlis.
• Juillet 1808 : Il est rayé de la liste des soldats du régiment. Sans doute réintègre-t-il la vie civile à ce moment-là.
Mise à jour : 31 octobre 2018