GILBERT, Louis (ca 1684-1766)

Louis GILBERT devient au début du XVIIIe siècle à Metz un des principaux facteurs d'instruments de la ville et fonde une dynastie de musiciens qu'on retrouvera jusqu'à la fin du siècle tant dans la vente et la réparation d'instruments de musique qu'à la cathédrale Saint-Étienne où ils viennent jouer de la basse lors des jours de fêtes.

• [1682], Moulins-lès-Metz [Moselle] : Louis GILBERT vient au monde. Il est le fils de Didier et de Catherine Boucher. [Les registres paroissiaux n'ont pas encore été numérisés sur le site des Archives départementales].

• 15 janvier 1707, Metz : D'après le cercle généalogique de Moselle il s'est marié dans cette paroisse avec Barbe Delacour [l'année 1707 semble pourtant manquer dans le registre numérisé.].

• 1709-1723, Metz : Quelques baptêmes d'enfants paroisse Saint-Simplice ont été retrouvés. Il s'agit d'Henry (30 juillet 1709), Jacques Louis (7 juin 1716), Simon (24 septembre 1717) et Pierre (19 décembre 1723). Dans ces actes, Louis GILBERT est présenté comme "formier" [celui qui vend des formes pour les chaussures ou les chapeaux], bourgeois de Metz.

• 25 novembre 1734, Metz : Leur fils Henry GILBERT, musicien à la cathédrale, épouse paroisse Saint-Victor Catherine Robin, fille de Pierre, priseur en cette ville.

• 13 septembre 1740, Metz :  Louis GILBERT, facteur d'instruments de la paroisse Saint-Simplice, se remarie paroisse Saint-Livier avec Marie Solet, veuve d'un maître tailleur d'habits.

• 8 décembre 1744, Metz : Marie Sollet, femme de Simon [sic] GILBERT facteur d'instruments de la paroisse st-Georges, signe comme marraine au baptême paroisse Saint-Simplice de Marie, fille de Simon GILBERT, facteur d'instruments demeurant rue de Saulnerie et de Jeanne Roussel.

• 1er décembre 1745, Metz : Marie Sollet signe comme marraine au baptême paroisse Saint-Simplice de Nicolas, fils de Louis [Nicolas] GILBERT, joueur d'instruments demeurant sur le pont Sailly et de Barbe Humbert.

• 26 février 1766, Metz : "Les prières, messe d'enterrement et obsèques funébres ont été célévrés pour le repos de l'ame de Louis Gilbert facteur d'instrumens demeurant rue de la Bonne ruelle de cette paroisse, lequel après avoir reçu le sacrement de penitence et d'extrême onction et avoir vécu quatre vingt deux ans ou environ est décédé le vingt cinq du présent mois et a été inhumé le lendemain dans le cimetiere de cette Eglise, présent a son enterrement le sr simon Gilbert luttier et musicien de la cathedralle de cette ville, du sr Nicolas louis Gilbert luttier ses fils et autres qui ont signez..." lit-on dans le registre des sépultures de la paroisse Saint-Martin.

Selon Albert Jacquot, La lutherie lorraine et française depuis ses origines jusqu'à nos jours [...], paru en 1912, {Nicolas-]Louis GILBERT était l'auteur "d'un pardessus de viole, transformé en violon, dos voûté, [...], existant chez Jandel à Liège en 1869 et portant l'étiquette imprimée suivante : « Nicolas-Louis-Gilbert, facteur d'instruments à Metz. 1701 ». Nous pensons que c'est ce même instrument qui appartient aujourd'hui au musée du Conservatoire de Bruxelles et qui figurait, en 1878, à l'exposition rétrospective de Paris, à la section belge".