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GOUMET, Jean Michel (1710-1795)
État civil
NOM : GOUMET     Prénom(s) : Jean Michel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GOUNET
GAUMET
GAUNET
GOUMOT
Michel
Date(s) : 1710-3-17   / 1795-12-22 
Notes biographiques

Le nom de Jean-Michel GOUMET n'apparaît dans la liste des vicaires de la cathédrale de Bourges qu'à partir de 1785 ou 1787. Cette appartenance à un âge très avancé fait penser qu'il n'a sans doute pas pratiqué la fonction de chantre, contrairement à certains de ses collègues de cette communauté.

• 17 mars 1710, Châteauroux [Indre] : Jean-Michel GOUMET voit le jour paroisse Saint-André. Il est le fils d'Étienne Goumet, poëllier, et d'Anne Grouin/Crouen. Il a pour parrain Jean Crouën, maître boulanger.

• [date ?] [Bourges ?] : Jean-Michel GOUMET est ordonné prêtre.

• [date ?] : Jean-Michel GOUMET devient chanoine [semi-prébendé ?] de la petite collégiale Notre-Dame de Sales. Par décision de l’évêque du 7 avril 1781, la collégiale est réunie au séminaire des Pauvres Prêtres, la suppression effective du chapitre s’étalant jusqu’en 1785, année où se clôt le dernier registre capitulaire. C'est alors sans doute que GOUMET commence à siéger au chœur de la cathédrale.

• 1787-1789, Bourges [Cher] : Jean-Michel GOUMET figure dans la liste des "vicaires accordati (Notre-Dame de la Blanche)" établie à l'occasion des chapitres généraux de la cathédrale.

1790, Bourges : GOUMET est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Le chapitre déclare lui verser un revenu de 1 154 lt. Il ne figure pas, toutefois, dans la liste des huit vicaires de résidence qui regroupe les musiciens. On ne peut donc pas considérer qu'il appartient au corps de musique.
• 15 octobre 1790 : Le nom de GOUMET figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 8 livres. Il réside paroisse Saint-Jean-le-Vieil.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'en tant que membre de la communauté des vicaires reçus dans les ordres sacrés, il perçoit une portion entière, et ce jour-là, c'est lui qui signe le procès verbal en qualité de "président de la dite communauté des vicaires".

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie par le directoire de Bourges afin de fixer sa pension :

  • "1° comme ancien chanoine de Notre-Dame de Salle : 800 lt, faisant avec 90 lt dont ledit sieur GOUMET jouissoit, pour lui tenir lieu de loyer de maison la somme de 890 lt
  • 2° comme jouissant d’une pension en sa qualité d’ancien prieur de Notre-Dame d’Ainay le Château : 200 lt
  • 3° comme ancien vicaire de St Etienne de Dun le roy : 8 lt
  • 4° comme titulaire [des] vicairies de Notre-Dame de la Blanche, fondée en l’église de Bourges, donnant droit audit GOUMET à une portion dans les revenus de la communauté des vicaires et à un des 20 portions de vicaire simple : 137 lt
  • 5° comme titulaire de la vicairie de St-Léger, fondée en l’église de St-Satur : 36 lt, produit net dudit bénéfice non sujet à réduction, attendu qu’il ne consiste qu’en terres et vignes
  • 6° comme titulaire de la vicairie de St-Claude fondée en l’église de St Jean des champs de Bourges : 38 lt, déduction faitte de 12 lt pour 24 messes dont est tenu ledit bénéfice.

Total : 1 309 lt, au moyen de quoi le traitement du Sr Michel Goumet doit être fixé :

  • 1° à la somme de 1 000 lt
  • 2° à 154 lt faisant moitié de l’excédent qui est de 309 lt par conséquent le traitement dudit réclamant sera de 1 154 lt". Rien dans le détail de ses bénéfices ne vient évoquer un quelconque rôle musical ni cantoral, même s'il est évidemment probable qu'il ait pris part au plain-chant.

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de bénéficier, il touche pour chaque trimestre 288 puis 250 livres de traitement.

• 9 ventôse an II [27 février 1794], Bourges : Son nom figure dans la liste des prêtres reclus, exceptés de la déportation de la déportation à cause de leur âge ou de leurs infirmités, conformément à la loi du 26 août 1792. Il est dit âgé de 84 ans.

• 28 mars 1795, Bourges : GOUMET, chanoine de Notre-Dame de Sales, réside dans sa maison de la rue de la Cage-Verte. Il écrit : "Icy tout est cher, mais très cher, et on ne peut vivre qu'à peine et à force d'argent ; la mouture nous coûte 16 livres le boisseau, et encore par grâce ; le vin se vend depuis 25 sols jusqu'à 30 sols la pinte ; la viande, 4 livres, et le reste, en proportion. Je suis dans ma petite maison assez tranquille quoique j'aye bien de la pratique, surtout pendant ces jours, bien des honnêtes gens me viennent visiter avec confiance et pour entendre la sainte messe." (Brimont, qui cite sa correspondance avec son neveu émigré, papiers de la cure de Jussy-Champagne).

• 1er nivôse an IV [22 décembre 1795], Bourges : Jean-Michel GOUMET, ex-prêtre, décède dans sa demeure, rue Cage verte, section d'Auron. Il est dit natif de Châteauroux et âgé de 86 ans.

Mise à jour : 23 août 2020

Sources
Caillaud, Martyrs du diocèse de Bourges…, 1858 ; F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 1 L 827 ; F-Ad18/ 3 E 1176, vue 77/235 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ Q 281 ; F-Ad36/ 3 E 044/006, vue 213/292 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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