GRIFFON, Jean, chantre châteauroux (1715-1784)

Si Jean GRIFFON est le père d'un chantre occasionnel de la paroisse Saint-Christophe de Châteauroux [Indre], Jean Hugues GRIFFON, son statut reste ambigu. Il maîtrise l'écriture, est cité dans les registres paroissiaux, est reconnu par les chantres titulaires, mais cela suffit-il à lui permettre de chanter au lutrin ? Un doute subsiste.

• 1er mars 1715, Châteauroux [Indre] : Jean GRIFFON, fils de Jean et de Catherine Darnault, est baptisé paroisse Saint-Christophe le lendemain de sa naissance. François Bottard qui est marchand drapier est son parrain, la marraine se nomme Anne Guilpin. Ils signent l'un et l'autre le registre.

• [1722-1732], ? : La période et le lieu de formation du jeune Jean restent à documenter. Il a pu être enfant de chœur à la psallette de la collégiale Saint-Martin de Châteauroux tout comme dans une autre collégiale. Par exemple, François GRIFFON, originaire de Châteauroux a été formé à la collégiale de Vatan. Sont-ils de la même famille ?

• 17 février 1744, Châteauroux : Après avoir reçu "un congé de mariage" de sa paroisse, Jean GRIFFON se marie paroisse Saint-André avec Anne Girard. L'acte informe de la profession de son père, marchand drapier. Quant au père de la jeune épouse il est menuisier, des milieux sociaux similaires assimilables à la bourgeoisie. Les deux époux signent le registre, entourés de leurs familles respectives et de GRIMAULT, qui se révèlera cordonnier et "sergent trompette" dans un acte ultérieur.

• 1744-1758, Châteauroux : Pas moins de dix enfants viennent au monde dont seuls les deux cadets parviennent à l'âge adulte. Si certains meurent dans les langes, quatre meurent en octobre 1755 probable conséquence d'une épidémie. Laurent GRIMAULT/GRIMAUD, déjà présent lors du mariage, est parrain d'un petit Henry en 1754 (mort en 1755). Il signe en précisant "trompette" d'un trait affirmé avec ruche. Il est cordonnier, boulanger et sergent trompette au 5° escadron. La position de Jean GRIFFON évolue, passant de "tixier en draps" à "marchand drapier" à partir de 1755. Sa fonction de chantre se devine par la consultation des registres paroissiaux.

• 12 juillet 1760, Châteauroux : GRIFFON est présent au baptême de Jean DELAVAL qui se tient paroisse Saint-Christophe. Sa fonction est implicite. Il signe sans être le parrain qui est Jean Hugues Griffon, un membre de la famille.

• 16 octobre-23 octobre 1755, Châteauroux : Jeanne, Pierre, Jean et Henry meurent à quelques jours d'intervalle. Jean-Baptiste Messager, sacristain de Saint-Christophe ainsi que Marie Larue, "matrone" assistent à la majorité des inhumations. Anne Girard n'est citée qu'une fois.

• 5 février 1757, Châteauroux : Un petit Pierre Griffon est baptisé en l'absence de son père avec pour parrain Pierre Vuillat, seul apte à signer.

• 10 décembre 1758, Châteauroux : La naissance de Jean Hugues est la dernière recensée. Il a pour parrain un Griffon qui lui a transmis son prénom et pour marraine Dame Marie Rochoux, épouse de Laurent Griffon.

• 16 février 1779, Châteauroux : Jean Hugues Griffon devenu perruquier se marie avec Marie Lemors, qui décèdera en 1792.

• 21 janvier 1783, Châteauroux : Pierre Griffon convole avec Elisabeth Bidault paroisse Saint-Denis-Saint-Martial. Il s'agit de la succursale de Saint-Denis. Sans surprise la cérémonie rassemble la famille dont Jean Hugues GRIFFON.

• 20 août 1784, Châteauroux : Le corps de Jean GRIFFON, décédé la veille, vivant "marchand épicier" et époux d'Anne Girard, est inhumé paroisse Saint-Christophe, paroisse qu'il n'a quitté qu'exceptionnellement. Deux témoins rappellent implicitement sa fonction de chantre occasionnel : Jean DELHOMME et Charles GRATIER. C'est également un signe de reconnaissance pour Jean Hugues GRIFFON, chantre et fils du défunt, car la plupart des sépultures se font en présence de Jean-Baptiste Messager sacristain accompagné d'une "matrone" sans signataire.

Mise à jour : 3 mai 2022