GUÉRINEAULT, Étienne Antoine, fils (1752-1827)

Malgré un patronyme qui prend toutes les variantes possibles, y compris sous sa propre plume (sa signature tend à se simplifier au fil des années…), on suit en pointillés Étienne-Antoine GUÉRINEAULT dans son activité de chantre ou de choriste paroissial à Orléans durant la décennie qui précède la Révolution. Pour autant, son poste en 1790 reste encore à localiser.

• 13 août 1752, Orléans : Dans l'église de Saint-Pierre-Ensentelée est baptisé Étienne-Antoine GUÉRINEAULT, né la veille de Nicolas GUERINEAULT et de Marie-Magdelaine Plumelle, de cette paroisse. Il a pour parrain Estienne Antoine Guérin et pour marraine Marthe Tugot / Tugaut, qui signent tous deux. Rien n'est précisé sur les métiers ni les états des uns et des autres. Son père sera attesté comme chantre peu d'années plus tard. Peut-être l'est-il déjà.

• 1^er juillet 1776, Orléans : Dans l'église de Saint-Michel est célébré le mariage de Étienne-Antoine GUÉRINEAULT, qui comme (et sans doute avec) ses parents, vit paroisse de L'Alleu-Saint-Mesmin, et de Marie-Véronique Proux. Si le père de cette dernière, Hilaire Proux, veuf de Marie Véronique Bedoit, habite dans cette paroisse Saint-Michel  où le mariage a lieu, la mariée, elle, demeure sur la paroisse de St-Vincent. Comme il est fréquent dans les registres paroissiaux orléanais, aucun métier n'est indiqué. La jeune femme déclare "ne sçavoir signer", alors que le marié et son père signent l'un en dessous de l'autre, orthographiant tous deux leur nom avec une finale en "eault" ("etienne entoine guérineault" et "nicolas guérineault").

• 18 septembre 1778 : Étienne-Antoine GUÉRINEAULT est "ouvrier en bas" lorsque son fils Jean Estienne, né la veille au soir sur la paroisse de L'Alleu-Saint-Mesmin, est baptisé. Son parrain est un "bourgeois de cette paroisse", Jean Trumet, qui a signé.

• 29 octobre 1782 : Pour la première fois dans le registre de Saint-Pierre-Lentin, le curé Bardon précise que la sépulture à laquelle il vient de procéder s'est faite "en présence de Louis RICHÉ et d'Étienne GUÉRINEAU, choristes de cette paroisse qui ont signé avec nous". Et les deux chantres signent : "Riché" et "guérinau".
Le 20 janvier 1783, on retrouve les deux mêmes hommes aux côtés du curé Bardon pour la sépulture d'un enfant mort né "en présence de Louis RICHÉ et de GUÉRINEAU fils, choristes de cette paroisse". La formulation "Guérineau fils" fait référence au père, Nicolas GUÉRINEAULT, lui aussi chantre, mais dans la grande paroisse voisine de Saint-Michel.

• 7 et 26 mai 1788 : Pour la dernière fois dans le registre de Saint-Pierre-Lentin, est enregistrée une sépulture en présence des soussignés "Riché" et "Guerinau". À la fin de l'année 1788 le curé Bardon s'éteint, quelques semaines après son chantre sonneur Louis RICHÉ fait de même.
On n'aperçoit plus de trace d'Étienne GUÉRINEAULT dans le registre paroissial de Saint-Pierre-Lentin où au début de l'année 1789 Jean-Baptiste GIRON et Joseph-André GAUGUIN viennent assurer quelques cérémonies, puis le relais semble être pris par Michel BÉLANGÉ et Martin ROUALLE (sans que la preuve de leur activité cantorale soit claire).

• 30 novembre 1812, Orléans : Le décès de son épouse Marie-Véronique Proux / Proust est enregistré.

• 23 novembre 1814 : Étienne-Antoine GUERINAULT est faiseur de bas lorsqu'il se remarie, épousant Marie-Magdeleine Curé, une lingère de 52 ans. Tous deux sont domiciliés [ensemble ?] rue de l'Ange n°18. Il signe "e a guérinau" avec un manque d'aisance qui trahit une utilisation irrégulière de la plume.

• 24 juin 1826, Orléans : Étienne-Antoine GUÉRINEAULT entre "comme pauvre" à l'Hôpital général d'Orléans.

• 23 mars 1827 : Il y décède à cinq heures du matin, qualifié d'"ancien faiseur de bas, âgé de 74 ans".

Mise à jour : 9 septembre 2019