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GUILLEMAIN, Gabriel (1705-1770)
État civil
NOM : GUILLEMAIN     Prénom(s) : Gabriel     Sexe : M
Date(s) : 1705-11-15  / 1770-10-1
Notes biographiques

L'un des plus grands virtuoses du violon du milieu du siècle des Lumières, Gabriel GUILLEMAIN naît à Paris et fait surtout  carrière à Versailles, où il est reçu comme violon en 1737 ou 1738, après avoir débuté à Lyon, puis à Dijon. Actif à la Chapelle comme à la Chambre, il se produit aussi au théâtre des Petits Cabinets, avec Madame de Pompadour. Compositeur prolifique, il propose au public dix-huit opus. Son succès ne l'empêche pas d'être empêtré dans des difficultés financières qui le poussent à se donner la mort à 65 ans.

• 15 novembre 1705, Paris : Gabriel GUILLEMAIN voit le jour.

• ?, Paris : Encore enfant, le jeune Gabriel GUILLEMAIN reçoit des cours de violon grâce au comte de Rochechouart.

• avant 1729, Italie : Gabriel GUILLEMAIN parfait sa maîtrise du violon avec le fameux Somis, donc vraisemblablement à Turin.

• vers 1729, Lyon : Gabriel GUILLEMAIN est violon de l’orchestre de l’Opéra.

• 1734, Dijon : Gabriel GUILLEMAIN, premier violon de l'Académie de Dijon, publie son Premier livre de sonates à violon seul avec la basse continuë chez F. Desventes. L’œuvre se vend aussi à Paris chez la veuve Boivin. Un privilège royal lui est accordé pour cet ouvrage le 29 mars 1734.

• 1737-1770, Versailles : Gabriel GUILLEMAIN est violon de la Musique du roi. À partir des années 1760, il est « premier violon du roi ». Il s’installe à l’hôtel de Gamaches, avenue de Saint-Cloud. En 1760, il touche 1 650 livres d'appointements à la Chapelle et 600 livres à la Chambre. Seul une pièce du dossier de pension de sa veuve donne 1737 comme date d'entrée à la Chapelle. Grâce aux mémoires du duc de Luynes, on sait qu'il a été reçu avant avril 1738.

• 1739, Paris : Gabriel GUILLEMAIN publie deux livres de sonates à deux violons sans basse, chez Le Clerc. Jusqu’en 1762, il donne au public 18 opus : sonates pour violon seul, en duo, en trio ou en quatuor, symphonies, pièces de clavecin. Célèbre pour sa virtuosité et son époustouflante technique, il rassure les acheteurs potentiels en soulignant que ses ouvrages sont écrits « pour la facilité des personnes plus ou moins habiles ».
• 1743-1762, Paris : Les œuvres de Gabriel GUILLEMAIN sont souvent jouées au Concert spirituel, mais lui-même ne s’y produit jamais.

• 15 mars 1751, Versailles : Catherine Pelétan, épouse de Gabriel GUILLEMAIN, ordinaire de la Musique du roi, s'éteint. Elle est inhumée le lendemain en la paroisse Notre-Dame, en présence de Joseph François DUCLUZEAU, chapelain du roi. On ignore pour l'instant le lieu et la date du mariage qui n'a pas eu lieu à Versailles. Peut-être à Dijon ?

• 8 septembre 1757, Paris : Gabriel GUILLEMAIN, veuf de Marguerite Pelétan, épouse Catherine Langlois,  en l'église Saint-Sulpice, paroisse de l'épouse, qui habite rue de Seine. Le logement versaillais de son nouvel époux étant trop exigu, elle est forcée de vendre ses meubles, dont elle tire un peu plus de 605 livres.

• 1er octobre 1770, Chaville [Hauts-de-Seine] : Gabriel GUILLEMAIN se donne la mort en se poignardant, probablement dans un accès de désespoir, en partie dû à l’alcool. Il est inhumé le jour même, en présence de Marc François BÊCHE et de Jean BELLOCQ. Il laisse à sa veuve une situation financière très dégradée à laquelle Bachaumont attribue le désespoir qui a mené au suicide. Le dossier à son nom conservé aux archives départementales des Yvelines recèle en effet de très nombreux mémoires de dépenses, en particulier auprès du tapissier Dubut, père du musicien du même nom, qui lui présente régulièrement des créances gonflant sans cesse. Dans une supplique, rédigée après 1765, il déclare 6 000 livres de dettes.

Mise à jour : 14 août 2021

Sources
Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; Etat actuel de la Musique du roi, 1771 ; Etat de la France, 1749 ; F-Ad78/ 1080425 ; F-Ad78/ 1112626 ; F-Ad78/ 3E 43/281 ; F-Ad78/ E 1189 ; F-Ad92/ E_NUM_CHA_BMS_8 ; F-An/ O/1/3007 ; F-An/ O/1/3008 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/677 n°403-406 ; F-An/ O/1/842, n°48 ; F-Filae/ Fonds Andriveau ; La Borde, Essai sur la musique ancienne et moderne, 1780 ; La Laurencie, L'école française de violon, 1924 ; Mémoires secrets pour servir à l’Histoire de la République des Lettres ; N. Dufourcq, La musique à la cour..., 1970

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